Après le fiasco de Melbourne, Haas a pris des contre-mesures

Plusieurs changements

Par Alexandre C.

5 avril 2018 - 14:22

Haas, comme on pouvait s’y attendre, a pris plusieurs contre-mesures pour éviter de revivre le cauchemar de Melbourne. Kevin Magnussen et Romain Grosjean, qui étaient 4e et 5e, avaient dû abandonner suite à des mauvais serrages de roues lors de leurs arrêts aux stands, ce qui avait coûté 22 points à l’équipe américaine.

Günther Steiner, le directeur de l’écurie, explique que certains postes ont été changés au sein des mécaniciens, tandis que l’entraînement du personnel sera revu en conséquence.

« Nous avons échangé quelques postes. La raison principale derrière ce changement, ce ne sont pas les erreurs commises par les mécaniciens. C’est parce que nous voulons qu’ils reprennent confiance en eux. Si vous continuez à faire la même chose et que le gars en question n’est pas en confiance, le risque que l’erreur se reproduise est élevé. »

« Donc vous échangez les postes, vous donnez des jobs différents à vos mécaniciens, parce que vous avez besoin d’un grand nombre de personnes de toute façon. »

« C’est ce que nous avons fait pour Bahreïn, et c’est ce que nous faisons depuis hier – nous avons commencé nos entraînements hier. Nous essayons de nous entraîner autant que possible jusqu’à la course. Il faut trouver le juste équilibre sur ce sujet, car ces entraînements sont aussi exigeants physiquement. Et si les gars sont fatigués, cela ne sert à rien de s’entraîner parce qu’ils ne sont plus concentrés, et ils perdent de nouveau leur confiance. Dès qu’ils sont fatigués, ils n’apprennent plus rien, et vous ne faites que les épuiser. »

« C’est au team manager de décider quand ce seuil d’épuisement est atteint, mais nous nous entraînons autant que possible, comme durant la saison dernière – et contrairement aux jours précédant le Grand Prix d’Australie. »

Günther Steiner a également décidé d’affecter un mécanicien supplémentaire aux arrêts aux stands.

« Nous avons rajouté un gars qui peut empêcher un pilote de repartir. Si quelque chose arrive, nous avons un gars qui se consacre juste à cette tâche à la radio. Une fois qu’il donne le feu vert, il ne peut pas revenir en arrière et repasser au rouge. Quand le feu vert est donné, c’est fait. »

« Mais un autre gars doit pouvoir annuler l’ordre et ce feu vert. Mais nous parlons de secondes ici, des arrêts de trois secondes. Si vous pensez à la vitesse à laquelle vont tous ces arrêts aux stands, ce genre de chose ne pouvait juste pas arriver. »

« Je n’accuse pas les gars. C’est clair aujourd’hui, ils auraient dû s’entraîner davantage au lieu d’espérer que nous pourrions continuer sur la même lancée que l’an dernier. »

Chacun scrutera bien sûr avec attention les arrêts aux stands de Haas ce dimanche à Bahreïn. L’écurie américaine aura-t-elle chassé ses démons ?