Alonso pense que Ferrari peut redresser la barre

Après avoir passé trois jours au Japon, dans la ville de Tokyo qu’il apprécie beaucoup, Fernando Alonso est arrivé en Corée cette après-midi pour se préparer à son mini championnat de 5 courses, qu’il évoquait après son abandon à Suzuka, lors du départ.

"C’était très décevant mais cela fait maintenant partie de l’histoire ancienne et il ne sert à rien de revenir là-dessus. Comme je l’ai dit avant de partir du circuit, nous repartons maintenant de zéro, étant donné qu’il n’y a plus que 4 points qui me séparent de Vettel. Même les autres se sont un peu rapprochés," commente l’Espagnol à son arrivée sur le circuit de Yeongam.

"Le vainqueur du championnat sera maintenant celui qui marque le plus de points que les autres. Pour y parvenir il faut une voiture rapide, ne plus faire d’erreurs et espérer que les erreurs des autres ne vous coûte pas trop, comme cela nous est arrivé à Spa et ensuite à Suzuka. Sans ces deux incidents, la situation serait très différente," ajoute Alonso, qui pense toujours que Raikkonen est coupable de ne pas avoir levé le pied.

La performance de sa voiture, voilà bien le point qui chagrine Fernando Alonso depuis Suzuka. Le pilote Ferrari a mis la pression sur son équipe pour obtenir des progrès rapidement, estimant à huit dixièmes le bond en avant à faire pour la Ferrari F2012.

"C’est certain qu’il y a des équipes qui ont bien progressé lors de cette dernière partie de saison. Nous n’avons pas réussi à suivre ce rythme de développement, surtout quand on voit comment la voiture se comporte sur certains circuits. C’est aussi vrai, à Monza par exemple, que nous avions une voiture capable de prendre la pole alors qu’à Singapour nous nous sommes perdus. D’une certaine manière, nous avons aussi souffert à Suzuka, même si Felipe Massa a montré notre compétitivité en course."

Alonso sent donc qu’il y a besoin de relativiser ses dures paroles prononcées après son abandon.

"A Suzuka nous n’étions pas aussi rapides que les Red Bull mais nous étions, au moins en course, au niveau de tous les autres. Ces hauts et ces bas semblent être la norme cette saison. McLaren semblait moins forte que les courses précédentes alors que Red Bull a progressé significativement, sans oublier Sauber. Beaucoup de choses ont été dites sur nous parce que tout le monde nous surveille. Si nous testons un aileron et que nous ne l’utilisons pas, cela fait l’objet d’un article... mais c’est le lot de toutes les équipes, régulièrement, que d’être confronté à ce genre de déconvenues. Nous devons retrouver le bon chemin, je suis sûr que nous pouvons le faire."

Le pilote Ferrari croit toujours au titre et donc aux capacités de son équipe à réagir positivement pour le dernier quart du championnat.

"Je suis certain que nous pouvons rester dans la bataille pour le titre jusqu’à la fin. Les personnes qui ont redressé cette voiture (mal née en début de saison) sont toujours les mêmes qui travaillent sur la voiture, il n’y a donc pas de raison qu’elles ne puissent pas faire de nouveau du bon boulot. N’oublions pas que si je mène le championnat c’est aussi parce que nous avons été capables d’améliorer significativement la voiture depuis le début de saison, tout en sachant tirer le maximum de ce que nous avions à notre disposition. Nous n’avons pas eu de cadeaux de la part de nos rivaux, Spa et Suzuka nous ont d’ailleurs coûté de belles places facilement à notre portée. Ce n’est pas un miracle divin si nous sommes dans cette position, c’est le fruit du travail de tous, du premier au dernier. La F1 est un sport d’équipe ; vous gagner et vous perdez ensemble."