Alonso n’a aucun regret sur son départ de Ferrari
Ne pas gagner était devenu trop dur
Malgré deux titres mondiaux obtenus il y a plus de dix ans, Fernando Alonso possède surtout une réputation de talent gâché plutôt que d’une réussite absolue. De tous les pilotes ayant plus d’un titre, il est de loin celui dont le palmarès pourrait être plus important, mais il n’en fait pas cas.
"J’ai vu des couvertures de magazines aujourd’hui qui me qualifiaient de talent gâché" a décrit Alonso. "Je suis très heureux de ma carrière, j’ai toujours eu des voitures compétitives et j’ai pu atteindre des objectifs que d’autres n’ont pas réussis. Il y a de nombreux pilotes talentueux qui ne sont jamais montés sur un podium".
"Nous verrons ce que le futur me réserve mais à l’heure actuelle, je suis heureux de ce que j’ai réussi et de ce que je suis devenu".
Alors que Ferrari domine aujourd’hui le début de saison, la question de son départ fin 2014 revient, surtout vu la situation de McLaren, ce qui a pour effet d’agacer et d’amuser Alonso : "J’espère qu’ils ne demanderont pas si Alonso a eu raison ou non de quitter Ferrari quand j’aurai 75 ans !"
En dépit d’un manque de résultat évident, Alonso tient McLaren à bout de bras depuis deux ans et assure que malgré les difficultés, il a retiré personnellement plus de choses à Woking qu’il ne l’aurait fait avec la Scuderia.
"C’est sûr que nous aimerions être plus compétitifs. Lors des années où j’avais un contrat Ferrari, en 2015 et 2016, j’ai pris une bonne décision en rejoignant McLaren. J’y ai appris énormément de choses, j’ai travaillé avec les meilleurs ingénieurs que j’ai pu rencontrer. Chez Ferrari, c’était devenu trop stressant de ne pas gagner".
"C’est acceptable quand on est dans sa première, deuxième ou troisième année, mais lorsqu’il s’agit de la septième ou huitième saison, c’est difficile. Ma qualité de vie s’est améliorée les deux dernières années malgré les résultats. Ils gagnent maintenant, comme Mercedes, mais ça n’enlève pas ce que j’ai fait dans le passé. Quand j’ai quitté Renault, les gens m’ont dit que je n’aurais pas dû partir, mais ils n’ont jamais été champions depuis" conclut-il.