Alonso a trouvé le bonheur chez McLaren-Honda

Malgré des résultats pas encore à la hauteur des attentes

Par Paul Gombeaud

1er mars 2016 - 13:35
Alonso a trouvé le bonheur chez (...)

Si le projet McLaren-Honda n’a pour le moment pas permis à Fernando Alonso de retrouver le chemin de la victoire, l’Espagnol a tenu à insister sur le fait qu’il avait trouvé la chose la plus plus importante qui soit ces dernières années : le bonheur.

Le double champion du monde a également rappelé que pour lui, il n’avait jamais été question de retraite.

"Non, je n’ai jamais pensé à partir ou à prendre une année sabbatique. Je ne pense pense pas être le plus talentueux sur la grille de départ, mais je crois être celui qui a travaillé le plus dur pour obtenir des résultats ces 16 dernières années. Mais la retraite ou une année en dehors de la F1, ça ne correspond pas à la personne que je suis," a déclaré Alonso.

"Dans le sport, seule une personne peut gagner et en F1, le résultat est très prévisible. Rapidement, vous savez si vous serez ou non en mesure de l’emporter, ce qui est cruel."

Passé très proche du titre à deux reprises avec Ferrari, Alonso aura finalement quitté la Scuderia sans remporter le sacre. Et désormais, le pilote âgé de 34 ans est engagé dans un projet qui peine à décoller. Si certains y voient de la malchance, l’Espagnol n’est pas de cet avis.

"Je ne pense pas que la chance ait tourné, c’est simplement la nature du sport. Nous étions proches avec Ferrari et avec McLaren, nous démarrons un projet qui n’en est qu’à son commencement. Nous essayons de progresser, mais la motivation reste intacte."

"Le succès n’est que très temporaire, le but est donc de trouver le bonheur afin d’être de plus en plus performant. Et j’ai réussi à trouver cela ces dernières années."

2015 restera tout de même une année très compliquée pour Alonso. Lassé du manque de résultats, l’Espagnol a d’ailleurs craqué au Japon, qualifiant son bloc Honda de "moteur de GP2" alors qu’il se faisait dépasser en pleine course.

"C’était très difficile," concède Alonso. "C’était frustrant car nous n’avions aucune chance de rivaliser. Vous saviez pertinemment que 10 tours après avoir quitté les stands, le moteur ou les batteries finiraient par vous lâcher."

"Mais je n’étais pas en colère. Le projet n’en était qu’à son commencement et nous avions tous besoin d’aller dans la même direction pour le faire progresser. Et c’est ce que nous faisons actuellement."

L’ancien pilote Ferrari ne sait pas encore s’il pourra jouer le podium en 2016.

"Nous verrons. Nous partons de très loin alors nous avons besoin de connaître une énorme progression."

L’Espagnol réfute en revanche l’idée que le moteur Honda accuse un retard de 200 chevaux sur le bloc Mercedes.

"200 c’est impossible. Nous avons moins de puissance qu’eux, c’est une certitude, peut-être entre 30 et 80 chevaux, mais pas 200. Les sensations à bord de la voiture sont déjà très bonnes, même si j’ai déjà pu noter quelques progrès à faire. Mercedes reste tout de même dans une autre catégorie."

"Je pense malgré tout que nous ne sommes pas très loin du podium, même si je serais très surpris que nous arrivions à obtenir de tels résultats dès le début de la saison, car tout ne sera pas en place dès les premiers Grand Prix."

La première semaine d’essais à Barcelone n’a pas été idéale pour McLaren-Honda, Alonso n’ayant effectué que trois petits tours lors de l’ultime journée.

"Cette dernière journée a été très mauvaise. Changer un moteur prend trois ou quatre heures, mais réparer ce qui nous est arrivé en demandait onze. Je pense que la F1 est devenue très difficile à comprendre."

Et lorsqu’on lui demande s’il préférait la F1 à l’époque où il gagnait, l’Espagnol répond : "oui, car les voitures sont plus lentes aujourd’hui. Les règles aérodynamiques sont devenues très strictes et les monoplaces pèsent 120 kilos de plus. Mais ça a toujours davantage été un championnat pour les ingénieurs que pour les pilotes."

"Et les nouvelles qualifications c’est juste de la folie. Comment avoir de la popularité avec ça ? C’est le système le plus complexe que nous ayons jamais eu. Les fans vont encore avoir la migraine."

Et si ses résultats actuels ne sont plus ceux d’il y a quelques années, Alonso affirme qu’il n’a jamais reçu autant de soutien que maintenant durant sa carrière.

"Les audiences et la popularité de la F1 sont en baisse dans tous les pays, car les courses sont devenues plus ennuyeuses. Mais pour ma part, je ressens plus d’amour que jamais en provenance des fans."

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