Alonso : Les futurs règlements semblables à ceux d’il y a 10 ans

Comme beaucoup d’autres pilotes, Fernando Alonso a été appelé à réagir au projet du Groupe Stratégie qui souhaite améliorer le spectacle à partir de 2017, en rendant notamment les voitures bien plus rapides.

Selon l’Espagnol, un tel projet signifie que les décisions qui ont été prises récemment n’ont pas été les bonnes, d’où la volonté de changements.

"Je pense que si les règles changent, nous obtiendrons quelque chose de semblable à ce que nous avions il y a sept ou huit ans, ce qui signifie que nous avons pris la mauvaise direction ces quatre ou cinq dernières saisons. Je crois que les tribunes en partie vides en disent long," déclare le pilote McLaren.

"Il y a dix ans, les monoplaces étaient plus rapides de huit secondes au tour. Cette année en Malaisie, les ingénieurs ont fait le calcul et en 2006, le vainqueur aurait pris six tours aux voitures actuelles. Alors si vous pilotez une monoplace plus rapide de sept ou huit secondes au tour, ce sera très difficile physiquement et mentalement. Tout était poussé à la limite à l’époque."

Alonso est par ailleurs en faveur du retour des ravitaillements en course, qui ajouteront du piment selon lui.

"Cela pourrait permettre d’ouvrir davantage de stratégies. Si vous avez la possibilité de choisir la quantité de carburant avec laquelle vous pouvez partir, cela peut aider. Je me souviens avoir signé une pole position en 2003, avec seulement la moitié de l’essence utilisée par les autres et nous avons vu ce que cela a donné ensuite. Mais durant les dix premiers tours de course, vous êtes en tête et la pluie peut arriver, une voiture de sécurité également, beaucoup de choses qui peuvent changer un week-end."

"Si les ravitaillements ne reviennent pas, alors donnez-moi un stylo et je vous écris la grille de départ exacte que nous aurons ce week-end à Monaco, puis celle du Canada et de l’Autriche, et je ne ferai qu’une ou deux erreurs. C’est cela qui déplaît tant aux fans."

Plus inattendu, Alonso a aussi appelé au retour à une guerre des pneus !

"La compétition entre les manufacturiers de pneus aiderait la F1 à pousser à nouveau ses limites. J’ai vécu cela pendant quelques années avec Michelin et Bridgestone. Ensuite il n’y a eu plus que Bridgestone et la différence était assez énorme. En 2006, les pneus étaient fantastiques parce que les deux sociétés se poussaient aux limites. Les pneus étaient aussi rapides qu’endurants. Ensuite, en 2007, quand Bridgestone a été seul, les pneus étaient complètement différents. Ils ont fait un pas en arrière et se sont reposés."

"Ce serait bon pour la F1, avec des gommes différentes pour la stratégie en qualifications ou en course, selon les choix des pilotes. Un circuit conviendrait mieux à un manufacturier, le suivant à l’autre, les résultats ne seraient plus prévisibles et les gens l’accepteraient."