Alonso : J’ai pris des décisions en pensant qu’elles étaient bonnes

Fernando Alonso a vécu une carrière compliquée, pourtant très bien débutée avec deux titres lors de ses cinq premières saisons complètes. L’Espagnol a ensuite effectué un passage chez McLaren qui s’est très mal terminé, avec problèmes internes, affaire d’espionnage et même la révélation récente de menace de chantage de la part d’Alonso face à Ron Dennis.

Il est ensuite revenu chez Renault, sans le succès connu lors de sa première période, puis a passé cinq saisons chez Ferrari, manquant le titre de peu à deux reprises. Pensant relancer sa carrière d’un nouveau souffle, il s’est engagé dans le projet McLaren-Honda, qui s’est avéré être un fiasco. Malgré ses deux derniers tiers de carrière difficile, il assure n’avoir aucun regret.

"Pas vraiment" dit-il. "Évidemment, si vous connaissez les résultats à l’avance, vous ferez peut-être les choses différemment. Mais j’ai dû aller chez Ferrari en 2009, j’ai eu cette opportunité et tout le monde veut aller chez Ferrari. Ferrari n’était pas compétitive, mais j’ai quand même eu beaucoup de plaisir, je me battais encore pour beaucoup de championnats jusqu’à la dernière course."

"Et puis, en 2015, la combinaison Mclaren-Honda était attrayante et tout le monde était d’accord ici dans le paddock que ça pourrait être un succès, alors j’ai rejoint ce projet avec beaucoup d’espoir et beaucoup d’engagement et je pense que nous n’avons pas réussi. Mais nous continuons à faire un travail décent pour nous rétablir et ne jamais abandonner."

Alonso estime qu’il n’est pas le garant du succès des équipes dans lesquelles il passe, et qu’il n’était pas non plus à l’origine des problèmes des équipes, puisque les deux dernières équipes qu’il a fréquentées avant McLaren n’ont pas réussi à remporter de titre mondial après son départ.

"Depuis 2009, quand j’ai quitté Renault, Renault n’a jamais gagné un championnat à partir de ce moment, ce n’est donc pas que Renault domine ce sport. Quand j’ai quitté Ferrari en 2014, ils n’ont jamais gagné un championnat à partir de ce moment, donc ce n’est pas eux qui dominent le sport. A chaque pas que j’ai fait, je n’ai pas réussi, mais aussi l’équipe que j’ai quittée n’a pas réussi. Je ne comprends pas les gens qui pensent que j’ai toujours fait les mauvais choix parce qu’avec tous mes derniers choix, ils ne gagnent toujours pas."

Certains observateurs ont estimé qu’Alonso aurait été champion du monde dans la Ferrari cette année, là où Sebastian Vettel a fait de nombreuses erreurs. Alonso ne veut surtout pas avoir une telle prétention et estime que la malchance peut arriver aussi lorsque l’on possède une très bonne voiture.

"Ce ne sont que des cas hypothétiques. On ne sait jamais. Certes, je me suis battu avec des voitures bien pires jusqu’à la dernière partie du championnat avec Ferrari, mais parfois sur une saison, vous avez une voiture compétitive et vous êtes malchanceux à plusieurs reprises et vous ne vous battez plus pour le titre de champion."

"Je suis heureux. Je suis heureux, et comme je l’ai dit, j’ai pris des décisions durant ces 17 années en pensant qu’elles étaient bonnes. Vous ne prenez jamais une décision en pensant qu’elle pourrait être mauvaise, vous la prenez parce que vous croyez que c’est la bonne. Si c’était à refaire sans boule de cristal, je prendrais les mêmes décisions."