Alguersuari envisage l’avenir avec sérénité

Jaime Alguersuari continue de progresser, les dernières courses ont montré indéniablement un mieux dans les performances du jeune espagnol de Toro Rosso. Sans un problème au changement de roues dans les stands en Corée, c’est la 6ème place décrochée par Liuzzi qui lui était promise.

"C’est évidemment une déception mais l’important c’est de s’être donnée à 100% et que l’équipe en est consciente. Ces choses arrivent et cela fait partie du boulot, il faut les assumer," se console Alguersuari dans les colonnes de Diario Sport et qui aurait bien aimé afficher 8 points de plus à son compteur.

L’Espagnol envisage cependant la suite avec sérénité, confirmé chez Toro Rosso en 2011 aux côtés de Buemi. "Je suis maintenant bien intégré en F1 mais je sais qu’il me reste du chemin à faire. Je n’ai pas encore atteint mon maximum. Ce qui est positif c’est qu’à chaque fois je suis de mieux en mieux avec la voiture. Je la comprends de plus en plus, elle est compétitive même si elle est souvent difficile à conduire. Je suis plus sûr de moi et de mes capacités, contrairement à l’année dernière où je suis brutalement arrivé en F1. Et l’année prochaine sera meilleure."

"Mes limites actuelles ne sont plus très loin. On parle peut-être de quelques dixièmes. Un ou deux, à aller chercher. Quant à ma marge de progression, personne ne peut dire de quoi demain sera fait. Depuis la Hongrie en 2009, mon premier GP, beaucoup de choses ont changé. Avec le temps et les kilomètres, tout va mieux. La progression va donc continuer," poursuit-il.

Alonso avait déclaré lors de sa première année chez Minardi que ce n’était pas les autres pilotes qui le dépassaient mais les autres voitures. Jaime est-il d’accord avec cette affirmation ? "Absolument. Ce sport ce n’est pas comme le tennis ou le golf où il faut compter uniquement sur soi. C’est le mélange d’un pilote et d’une équipe qui peut te permettre un jour d’être numéro 1. Tu n’es personne si tu n’as pas une bonne voiture. Et je ne peux pas défier les lois de la physique en tentant de freiner 20 mètres plus tard. Je veux être champion du monde un jour."

Pour atteindre ce rêve, il aimerait décrocher le baquet de Webber en 2012 chez Red Bull. L’Australien pourrait en effet stopper sa carrière à la fin de la saison prochaine. "Il n’y a aucun doute que c’est la place que je voudrais. Pour moi Red Bull et Toro Rosso, c’est la même chose, la même famille et ils me font confiance depuis mes 15 ans. Ils m’ont fait passer en Formule 1 alors que je n’avais pas d’expérience. Mon objectif est de gagner le titre avec Red Bull ou Toro Rosso, même s’il est évident que les prestations de la première ne peuvent pas être comparées à la deuxième puisque Red Bull est l’équipe principale. Mais je préférerai gagner un titre avec Red Bull plutôt que McLaren ou Ferrari parce que c’est mon équipe de cœur, ce sont eux qui m’ont aidé."