Alain Prost a été très déçu par le Grand Prix d’Europe

Il l’a trouvé ennuyeux et peu télégénique

Par Emmanuel Touzot

23 juin 2016 - 10:16
Alain Prost a été très déçu par le (...)

Alain Prost n’a découvert le circuit de Bakou que dimanche durant la course et s’avoue très déçu du spectacle qu’a apporté le Grand Prix d’Europe, manche d’inauguration du circuit urbain. Malgré beaucoup de points positifs concernant le circuit, la course a été assez terne et le quadruple champion du monde craint que l’engouement en Azerbaïdjan ne soit pas important suite à un spectacle aussi pauvre.

"Je n’ai pas regardé le vendredi et le samedi, je suivais juste les médias sociaux sur lesquels les gens disaient des choses fantastiques à propos du circuit et j’étais assez impatient de regarder la course" explique Prost.

"C’était un désastre pour moi, je n’ai pas vu la piste dont tout le monde parlait, les caméras étaient mal positionnées, ce n’était pas un bon spectacle. Il n’y avait qu’un seul virage qui paraissait vraiment rapide. On regarde les caméras embarquées et avant les freinages, on ne ressent pas la vitesse, on n’entend pas de bruit, on ne voit pas la difficulté. C’est la première fois que je vois la Formule 1 comme ça, comme quelque chose similaire à ce que je fais au volant tous les jours. Je veux voir quelque chose de difficile car là, je me suis ennuyé".

"Je préférerais voir des circuits plus petits et que l’on se concentre plus sur le spectacle et l’ambiance. Il faudrait que ce soit moins cher, pour que les gens puissent par exemple venir avec leurs enfants. J’irais même plus loin et je dirais qu’il faut que les meilleures disciplines de sport automobile ne soient plus seulement accessibles aux riches" poursuit un Prost déçu.

La Formule 1 va faire sa révolution l’année prochaine, avec le retour de pneus plus larges et des appuis aérodynamiques plus importants afin d’augmenter les performances des voitures, et si Prost se montre heureux de l’arrivée de gommes élargies, l’augmentation des appuis n’est pas une solution pour lui.

"Si on a moins d’appuis, plus d’adhérence et des pneus plus larges, ça donne la possibilité aux petites équipes de travailler sur la mécanique et de pouvoir créer de vraies stratégies pour les pneus. Peut-être qu’ils devraient pouvoir choisir des pneus différents, ou avoir une totale liberté, même s’ils veulent des tendres à l’avant et des durs à l’arrière. Des équipes comme Force India pourraient oser une gestion des pneus qu’une équipe de pointe ne pourrait pas se permettre et ça amènerait des surprises".

Une décision qu’il ne remettra pas en cause est celle d’introduire une protection pour la tête des pilotes comme le ’halo’ que l’on a vu en essais cette saison : "Si ça peut sauver même une personne, je dis oui. Même si ce n’est pas joli on s’y fera. Je suis partagé... mais je dirais qu’il faut l’adopter".

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