Adam Parr revient sur ses années Williams
Une éviction un peu injuste
Adam Parr est revenu sur ses années passées chez Williams. Débarqué au tout début de la saison dernière, le Britannique a été l’un des maitres d’oeuvre du retour sur le devant de la scène de l’équipe en tant que directeur exécutif.
Successeur présumé de Frank Williams à la tête du team de Grove, Parr n’aura pas eu le temps de terminer ce qu’il a commencé.
"Mon but premier chez Williams était de m’occuper de business. Frank était responsable des finances et de la politique alors que Patrick Head avait en charge le côté technique. Mais il y avait aussi Sam Michael en tant que directeur technique et Alex Burns en charge des opérations. Au final ce n’était pas très clair de savoir qui devait en rapporter à qui," explique-t-il à F1 Racing.
Adam Parr a alors fait clarifier tout cela et l’équipe a repris sa remontée dans les classements.
"Pendant les 4 ou 5 premières années chez Williams, le challenge pour moi c’est que tout le monde adorait Frank. Certains me demandaient si j’allais le mettre dehors et cela ne vous rend pas populaire. Et quand cela va mal en plus sur la piste, votre position n’est pas facile à défendre."
Mais son pire moment a bien été la période autour de la saison 2006. "Nous étions sur les genoux financièrement. Nous perdions les moteurs BMW gratuits et devions payer les Cosworth. Nous perdions en même temps le fort soutien de Hewlett-Packard. Cela ne pouvait plus durer."
Le déclin a stoppé en 2012... au moment où Parr a été contraint de quitter l’équipe, suite à un bras de fer avec Bernie Ecclestone. Mais combien de temps le déclin a-t-il duré pour Williams selon lui ? "15 ans. Selon moi il faut remonter à 1997. Newey est parti de l’équipe en 1996, Renault en 1997 et les grands constructeurs sont arrivés. Frank et Patrick n’ont pas vu le coup venir et les Accords Concorde de 1998 étaient massivement favorables à Ferrari."
Malheureusement Parr n’est plus là pour vivre les progrès de l’équipe qu’il a redressé. Comme Sam Michael, il a été prié de partir. "J’ai cru pendant un long temps que Sam Michael et moi étions l’avenir de cette équipe. Mais je pense que nous avons tous les deux sous-estimés l’échelle du défi. Je pense que cela aurait été bien si nous avions eu davantage de soutien pour Sam en 2011... mais cela n’est pas arrivé."
Le Britannique a un peu vécu son éviction comme une injustice. "C’est vrai que 2011 s’est conclue avec 5 points seulement. Mais l’équipe a fini avec un profit et toutes les dettes payées, grâce à un contrôle rigoureux des coûts et la poursuite de notre politique fructueuse de recherche de sponsors et de revenus. Les sponsors sont restés pour 2012 et à l’usine l’ambiance était bien meilleure avec la nouvelle équipe technique. Mais si j’étais resté, l’équipe n’aurait pas pu signer l’Accord Concorde avec Bernie."