Accident de Kubica : Boullier choqué

Le directeur de Robert Kubica et de l’équipe Lotus Renault GP a fait une première déclaration à l’Agence France Presse, à la suite de l’accident de rallye qui a gravement blessé le pilote polonais, toujours sur la table d’opération à cette heure. Les chirurgiens ont circonscrit les hémorragies en milieu d’après-midi et s’attachent à réparer au mieux sa main afin qu’elle retrouve ses fonctionnalités. L’opération pourrait durer encore une à deux heures.

""C’est quelqu’un qu’on aime beaucoup. C’est extrêmement triste. Nous sommes évidemment choqués", déclare Eric Boullier à l’AFP. Tenu informé en temps réel, il veut rester optimiste. "Ce qu’on sait, c’est qu’il a de multiples fractures. Sa main est amochée. Mais a priori ce n’est pas irrécupérable."

Le Français admet que le début de saison de Kubica est compromis et ne veut évidemment pas parler de remplaçant pour le moment. "C’est un peu indécent et trop tôt pour y réfléchir. On va attendre d’avoir des nouvelles de Robert, et de savoir combien de temps il va être indisponible avant de prendre ce genre de décision."

La question qui se pose c’est pourquoi l’équipe lui laisse l’opportunité de faire des rallyes à côté de son métier de pilote de Formule 1 alors que la majorité des pilotes ont un contrat cadenassé par de nombreuses clauses interdisant des sports à risques. De plus Kubica ne pilotait même pas de Renault sur ce rallye. "Mais que ce soit une Lotus, une Renault ou une Skoda ne change rien du tout. Il n’y a jamais eu de logique d’entreprise. On l’a laissé faire parce que ça lui tenait à coeur" poursuit-il dans son entretien avec l’AFP.

""Le rallye, c’est vital pour Robert. C’est un équilibre pour lui. A partir de là, c’est un commun accord. On connaissait les risques. Lui aussi. Mais on n’avait pas envie d’avoir un pilote robot, un pilote "corporate", conclut-il.