50 degrés dans le cockpit : Bottas s’est préparé au défi malaisien

Un défi physique hors du commun pour toute une équipe

Par Alexandre C.

26 septembre 2017 - 16:15
50 degrés dans le cockpit : Bottas (...)

Plus de 30 degrés dans l’air et une humidité avoisinant les 70 % : la Malaisie devrait proposer des conditions de piste plus difficiles encore que le Grand Prix de Singapour.

« Courir en Malaisie, c’est comme être dans un petit sauna » témoigne Valtteri Bottas, qui, en tant que Finlandais et pilote de F1, connaît autant Sepang que les saunas. « Nous avons tout notre équipement, plus notre casque, et la voiture est chaude elle aussi. Le siège est aussi chaud, et ensuite, nous sommes entourés dans le cockpit par de l’électronique. Donc il fait vraiment chaud. »

Dans le cockpit, il fait ainsi souvent plus de 50 degrés. Avec des monoplaces plus physiques à conduire cette année, l’équation n’est donc franchement pas sympathique pour le pilote Mercedes… qui a heureusement pris ses précautions.

« Pour que votre corps soit habitué à la chaleur, cela prend trois ou quatre jours. Vous commencez à vous entraîner à l’extérieur, pour que votre corps transpire comme il le faut. Nous ne serons pas capables de supporter la chaleur comme un Malaisien - mais ces quelques jours d’acclimatation vont faire la différence. »

Durant un Grand Prix de Malaisie normal, un pilote peut atteindre les 170 battements par minute et brûler 1500 calories, ce qui équivaut à la perte de trois litres d’eau dans le corps. C’est donc 5 % du poids moyen d’un pilote qui fond en l’espace d’un Grand Prix. Boire est crucial durant cette épreuve, comme le confirme Valtteri Bottas.

« L’une des clefs, c’est de rester hydraté. Nous devons boire beaucoup d’eau aussi bien que des boissons énergisantes pour garder nos niveaux d’hydratation là où il le faut. Vous devez absolument vous assurer d’être correctement hydraté. »

Les vestes rafraîchissantes ont aussi fait leur apparition depuis peu. Valtteri Bottas les apprécie particulièrement.

« La veste n’est pas froide, mais sa température est confortable. Cela vous enlève la chaleur de votre corps. La température du corps s’envole durant la course, mais la veste aide à la garder sous contrôle avant le départ. Même si la veste vous préserve de 0.4 degré seulement, ce sont ces dixièmes de degrés qui vous sauveront à la fin de la course, cela peut faire une différence. »

Les pilotes emportent généralement un litre d’eau par course, mais il arrive que ces systèmes tombent en panne. A Sepang, plus qu’ailleurs, la fiabilité devra être de mise aussi sur ce point !

« Nous perdons plus que trois litres de transpiration en Malaisie » témoigne Valtteri Bottas. « Si on ne peut compenser cela, alors ça affecte notre concentration et la fatigue s’installe. C’est plus difficile d’être constant et dans les pires cas, vous pouvez avoir des crampes ou même des problèmes de vision. »

Pour les mécaniciens, Sepang, avec une température de 40 degrés (et 90 % d’humidité) dans le garage en permanence, est aussi une épreuve de force. Les mécaniciens prennent leurs précautions pour garder leurs niveaux d’hydratation sous contrôle. Or, les longs voyages en avion ont aussi un impact négatif sur l’hydratation. C’est pourquoi Mercedes s’est attaché les services de Hinsta Performance pour mettre préparer physiquement son équipe avant même le départ de Sepang. Les mécaniciens apprennent ainsi à bien gérer leur consommation d’eau (voire de produits hydratants) en week-end de course, et mille autres trucs et astuces qui pourraient faire la différence le moment venu.

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