22 courses, nouveaux circuits, on s’approche ’de la limite’ selon Haas

Steiner n’envisage pas encore une rotation du personnel

Par Alexandre C.

28 août 2019 - 11:58
22 courses, nouveaux circuits, on (...)

Le calendrier 2020 devrait finalement compter non pas 21 mais 22 courses, puisque Mexico comme Barcelone ont été assurés de sauver leur place. La FOM pourrait communiquer le calendrier provisoire (tant qu’il n’est pas validé par la FIA) cette semaine, à Spa, ou à Monza puisque le Grand Prix d’Italie reste encore le seul à devoir être confirmé.

De ce fait, la saison prochaine sera la plus chargée de l’histoire de la F1… Deux nouveaux rendez-vous, au Vietnam et à Zandvoort, seront également proposés.

Liberty Media essaie de trouver le juste équilibre entre circuits historiques (même si Hockenheim devrait disparaître) et circuits inédits, comme donc celui dans le centre-ville de Hanoï. Une deuxième course aux États-Unis est également en chantier pour les prochaines années.

Günther Steiner, directeur d’une équipe américaine, Haas, voit-il d’un bon œil cette diversification géographique aujourd’hui à l’œuvre ?

« Pour le moment, nous avons un bon équilibre. Nous avons quelques classiques, quelques semi-classiques – des courses qui sont là depuis 10 ou 15 ans – et des nouvelles, ce qui est toujours excitant. Prenez Zandvoort. C’est un circuit classique, mais nous n’y avons pas roulé depuis longtemps. Revenir là-bas sera intéressant. Hanoi, c’est un rendez-vous totalement nouveau, ce qui est intéressant, pour la F1 et pour le Vietnam. »

22 courses, n’est-ce pas déjà trop pour une petite structure comme Haas ? La rotation des équipes pourrait être mise en place l’an prochain, ou plus sûrement dans les années à venir si le calendrier compte 25 courses…

« Pour le moment, si l’on parle de juste une seule course en plus, cela signifie peut-être moins d’essais hivernaux » rappelle Günther Steiner. « Nous essayons de trouver un moyen pour en faire une de plus, sans avoir à introduire de la rotation dans les équipes. Mais à un moment donné, il vous faudra commencer à faire une rotation dans les équipes pour permettre à certains de se reposer pendant un Grand Prix donné. A 22 courses, les équipes, entre elles, comprennent qu’il nous faut faire moins d’activités dans d’autres domaines [essais privés] pour faire une course de plus. »

L’extension du calendrier concerne aussi de près Romain Grosjean, puisque le Français est aujourd’hui le directeur du GPDA… Quel serait son avis sur cette question ?

« Ce n’est pas une tâche facile. La seule chose que je puisse dire, c’est que pour les équipes, les courses en Europe sont plus faciles puisque la plupart y sont basées. Perdre Barcelone et Hockenheim serait un peu triste, car ils sont là depuis longtemps, avec une bonne histoire derrière ces Grands Prix, et les circuits sont assez sympathiques. Peut-être qu’il y aura plus à gagner qu’à perdre, nous verrons. Personnellement, je dirais que tout pilote a ses pistes préférées - des pistes que d’autres pilotes seraient peut-être heureux de voir disparaître du calendrier. »

« 22 courses… nous nous approchons de la limite pour tout le monde. Mais le corps humain est résistant. »

Sur la distribution des circuits entre classiques et nouveaux rendez-vous, Kevin Magnussen a enfin un avis tranché…

« Je suis un grand fan des vieilles pistes, parce qu’elles ont de l’histoire, du caractère. Nous devrions juste nous concentrer sur elles. Je croise les doigts pour avoir des circuits sympathiques. »

Un calendrier rallongé inquiète-t-il Kevin Magnussen ? Le Danois se soucie, en priorité, du sort de ses mécanos chez Haas…

« C’est vraiment dur pour l’équipe de course, parce qu’ils passent beaucoup de temps loin de chez eux. Nous aussi, mais c’est un peu plus facile pour nous. Nous devons dormir ces week-ends, nous n’avons pas à travailler 16 heures par jour comme ces gars. Pour eux, cela devient délicat si l’on ajoute plus de courses. »

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