Nathanaël Berthon en GP2 Series avec Trident

"Cela va me changer par rapport à la saison dernière"

Par Franck Drui

20 mars 2013 - 12:24
Nathanaël Berthon en GP2 Series avec (…)

Le jeune français est à Sepang (Malaisie) où a lieu ce week-end le coup d’envoi des GP2 Series, qui ont formé bon nombre de pilotes F1 actuels. Il vient de signer in-extremis avec l’équipe italienne Trident Racing pour sa 2e saison dans la catégorie.

Hormis votre victoire à Lans-en-Vercors, dans le cadre du Trophée Andros électrique, on n’a guère entendu parler de vous cet hiver. Si bien qu’on n’espérait plus vous revoir en GP2. Et vous voilà sur la grille de départ, avec le n° 20 !

Nous avons longtemps galéré pour réunir le budget, et encore n’y sommes-nous pas parvenus en totalité ! A un certain moment, j’ai même envisagé de courir dans d’autres catégories, comme l’Endurance… Pourtant, physiquement, j’ai continué à me préparer comme un fou, cela pouvait toujours servir, quelle que soit la formule. J’ai traversé des périodes de doute, avec toujours les GP2 en tête malgré tout. La délivrance est survenue il y a peu de temps, sous la forme de cet accord dont nous nous réjouissons avec le Trident Racing.

Votre premier contact avec eux remonte aux essais de Jerez, fin février ?

Oui. Parmi les formations ayant encore des baquets disponibles à ce moment-là, Trident nous paraissait être la plus compétitive et la mieux armée pour me permettre de bien jouer ma carte. De leur côté, ils avaient envie que je sois dans la voiture, et ils ont attendu que je réunisse les conditions pour les rejoindre.

Le courant est passé tout de suite en quelque sorte ?

Trident Racing est une vraie famille, dans laquelle je me sens écouté et soutenu. Nous avons eu dès le départ un réel échange qui j’espère va me permettre de progresser rapidement. En trois jours et pas mal de briefings et de débriefings, j’ai énormément appris sur le plan technique, et ils ont été satisfaits de mes retours dans ce domaine.

Le propriétaire du Team, Maurizio Salvadori, est, dit-on, dans le show-business ?

On le voit en compagnie de Michaël Jackson sur le poster géant qui trône dans son bureau à Milan… Sa société, Trident Management, est spécialisée dans l’organisation de tournées, comme celles d’Eros Ramazzotti et de nombreuses autres vedettes internationales.

A quelques jours du début de saison, n’est-il pas agaçant de ne pas encore connaître le nom de son coéquipier ?

J’aurai appris de qui il s’agit au moment de monter dans l’avion pour Sepang, puisque nous devions prendre le même vol… (*) Mais cela ne constitue pas fondamentalement un gros problème. Même si nous n’avons pas trop le temps d’échanger sur le comportement respectif de nos monoplaces, je suis en phase avec l’équipe. L’important est de nous retrouver le plus rapidement possible en situation de gagner des courses.

Quel est votre objectif pour Sepang ?

C’est ma deuxième année… une place dans le top 5 voire sur le podium devrait être envisageable. Il est vrai que les essais hivernaux ne m’ont pas permis de me situer jusqu’ici : je n’ai participé qu’à ceux de Jerez, et je n’ai pas pu rouler à Barcelone faute de budget. Mais en même temps, je me souviens que Luis Razia, qui a terminé 2e au championnat l’an passé, avait eu des essais d’intersaison catastrophiques…

Cette fois, vous ne partez pas en terrain inconnu !

Cela va me changer par rapport à la saison dernière. Sepang est un circuit sur lequel je me sens plutôt à l’aise. Au sortir de l’hiver européen, l’immersion brutale dans la chaleur et l’humidité de l’Asie du Sud-Est procure un sacré choc thermique, mais je m’y fais bien d’habitude. L’inconnue se situe plutôt au niveau des nouveaux pneumatiques. Il n’y a pas beaucoup d’essais, il va falloir s’adapter très vite à ces températures bien plus élevées qu’à Jerez ou Barcelone »

(*) Interview réalisée avant l’engagement de l’Italien Kevin Ceccon (19 ans, Champion Auto GP 2011) pour les premières courses.

F2

Recherche

Info Motorsport

Photos

Vidéos