Hommage à Loeb : 9 titres, 9 questions

Avec sa victoire lors du Rallye de France-Alsace, son 75e succès en WRC, Loeb s’est assuré un nouveau titre mondial. Il revient sur son incroyable week-end.

Est-ce que ce titre est aussi bon qu’il n’y parait ?

Ca ne peut pas être mieux. J’avais déjà d’excellents souvenirs de notre victoire et notre titre fêté ici il y a deux ans. C’était mon meilleur souvenir de rallye. Je savais que j’avais l’occasion de le refaire cette année. C’est incroyable que ça nous arrive de nouveau.

Est-ce une conclusion heureuse pour vous que de gagner en plus ?

Quand nous avons démarré le rallye, tout le monde nous voyait gagner. Mais ce n’est pas facile ! Il a fallu nous battre ! Les conditions n’étaient pas faciles, surtout dimanche matin. Il a fallu garder la voiture sur la route sans avoir à attaquer.

Qu’avez-vous ressenti en rejoignant l’arrivée de la dernière spéciale ?

Quand j’ai terminé, j’ai été envahi de sensations incroyables. A Haguenau, ma ville natale, c’était vraiment un moment fort, rempli d’émotions.

On a encore vu un nombre de spectateurs incroyables cette année, avez-vous été surpris par l’ampleur ?

C’est incroyable. Dans les secteurs routiers, ça prenait une ampleur incroyable. Il y a une spéciale que l’on empruntait pour la première fois hier (samedi), il y avait du monde partout. Avant de venir ici, il y a quelques années, on n’aurait jamais imaginé voir autant de monde au bord des routes. On ne pensait pas que ça prendrait cette ampleur. C’est juste magique.

C’est aussi la dernière fois que vous venez ici en visant le titre mondial...

Je ne souhaite pas y penser pour le moment. Je veux profiter de ce moment magique. C’est vrai que c’est le dernier titre. Ca n’a pas été une décision facile à prendre. J’y ai déjà pensé les années précédentes et je savais que ce jour arriverai. On a choisi de ne pas continuer, enfin de disputer quelques rallyes et pas la saison entière. Mais j’avais besoin d’un nouveau challenge. On en a discuté avec Citroën, nous avons opté pour le WTCC.

On dit que vous pourriez choisir vos rallyes pour viser un dixième titre mondial...

Vous pensez que c’est possible avec seulement cinq rallyes ?

Avec vous, Sébastien, on ne sait jamais !

Je n’ai pas prévu ça. On va d’abord faire le Monte-Carlo, un rallye important pour moi et pour la marque. Mais quand on voit l’ambiance qu’il règne ici, j’aurai du mal à ne pas venir l’an prochain. Finir ma carrière en WRC ici serait incroyable.

Comment avez-vous vécu l’arrivée de la pluie dans les spéciales de dimanche matin ?

On était en aquaplaning partout, il y avait de plus en plus d’eau sur la route. J’y suis allé prudemment. Je savais que je n’étais pas dans l’obligation de gagner pour remporter le titre.

Qu’avez-vous pensé de l’attaque de Jari-Matti Latvala sur cette épreuve ?

Je sais qu’il est maintenant vraiment compétitif sur asphalte. J’ai dû y aller fort pour le laisser derrière moi. Je n’ai pas pris de risques inconsidérés non plus mais j’ai dû rester présent.