Vowles explique pourquoi Williams F1 ne fera pas de shakedown à Silverstone

"Nous nous sommes poussés jusqu’à la limite absolue et c’est un risque"

Par Franck Drui

12 février 2024 - 07:39
Vowles explique pourquoi Williams F1 (…)

Le directeur de Williams F1, James Vowles, a révélé à quel point la météo et un parcours de développement agressif ont motivé le choix de l’équipe d’éviter le traditionnel shakedown de sa Formule 1 à Silverstone avant de l’envoyer à Sakhir, pour les tests de pré-saison.

Les équipes ont l’occasion de faire fonctionner leurs nouvelles F1 pour la première fois en utilisant une ou deux journées de tournage qui leur sont attribués chaque année. Ces événements, dont la distance a été doublée pour 2024 (200 kilomètres au lieu de 100), permettent aux ingénieurs de garantir que les problèmes de base sont résolus afin de réduire le risque de rester au garage loin de leurs bases européennes.

Mais alors que Williams avait aussi pour habitude de rouler à Silverston, comme Haas F1 l’a fait ce dimanche ou Aston Martin F1 va le faire tout à l’heure avec son AMR24, la FW46 fera ses débuts sur piste à Bahreïn lors d’un shakedown le 20 février, soit à la veille des essais.

"Nous avons arrêté le travail sur la voiture de l’année dernière, la voiture 2023, très tôt. C’était vers mars ou avril pour les derniers développements. Et ainsi, ce que nous faisions avec cette nouvelle voiture, c’était de tout pousser à la limite."

"Pour vous donner une idée, la technologie du châssis est différente, certaines autres technologies sont assez différentes de ce que nous avons fait auparavant. Et ces changements sont énormes pour une organisation, absolument énormes."

"Certains d’entre eux nous ont mis au défi de dépasser nos objectifs. Mais dans l’ensemble, je suis très, très heureux. Vous ne pouvez tout simplement pas tout faire en même temps."

"Vous ne pouvez pas changer ce que vous faites, briser les cycles technologiques et vous mettre dans une bien meilleure situation de performance sans prendre d’énormes risques. Et nous n’en avons aucun doute."

"Alors oui nous avons commencé tôt. Donc, pour répondre à votre question sur Silverstone, nous aurions facilement pu y aller. Mais il y a un équilibre entre faire le test à Silverstone, souvent peu productif à cause de la météo, et faire un vrai test à Bahreïn."

"Silverstone, parfois, on en retire de très bonnes choses. Mais souvent c’est le vent, la pluie, votre équipement tombe en piste et vous n’apprenez rien. Je préfère de loin amener la voiture à Bahreïn où nous pourrons le faire correctement."

"Et nous pourrons réserver un deuxième jour de tournage pour plus tard dans l’année, où nous avons soit besoin de séquences filmées, soit besoin de faire rouler d’autres pièces."

"Nous nous sommes poussés jusqu’à la limite absolue et c’est un risque."

Qu’attendre de la FW46 donc avec un discours si prometteur ?

"Certaines des caractéristiques que vous reconnaîtrez chez d’autres voitures à succès, mais ce n’est pas vraiment, pour être clair, par copie. J’ai été très clair avec notre équipe, c’est que tout doit passer par l’expérimentation, la conception, les tests, puis être mis en place. Et si cela finit par évoluer vers quelque chose qui ressemble aux autres voitures, très bien."

"Mais ce que nous n’allons pas faire, c’est copier les autres voitures et ensuite essayer de comprendre la dynamique des flux. La voiture sera différente, mais vous verrez que c’est une évolution parce qu’il est toujours très difficile de trop s’éloigner de ce que vous aviez l’année d’avant."

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