Webber : Gagner les 24 heures du Mans en 2015

La nouvelle vie de Mark Webber en Championnat du monde d’endurance lui réussit plutôt bien. Il a réalisé un de ses rêves en participant cette année aux 24h du Mans et, quand il n’est pas au volant, il parle de ceux qui le tiennent, comme lorsqu’il a réalisé les interviews sur le podium au Grand Prix d’Autriche de F1.

Mark était en visite au célèbre complexe de Red Bull, le Hangar-7, à Salzbourg en Autriche, et nous avons pu échanger sur sa nouvelle carrière…

Mark, que retiens-tu de ces 24h du Mans au volant de la Porsche ?

Nous avons effectué une très bonne course au Mans pour être honnête, mais c’est une épreuve très longue : 24h, ça fait une très longue journée de boulot ! Nous avons pointé en tête par moments, mais la voiture n’était pas tout à fait à la hauteur au final ; Audi mérite sa victoire. Mais j’ai vraiment beaucoup apprécié l’épreuve. Notre programme de compétition chez Porsche en est encore à ses balbutiements, mais nous progressons et notre ambition est de remporter ces 24h du Mans l’an prochain.

À quel point une course comme Le Mans est-elle difficile ?

Il y a tellement de facteurs à gérer sur ce type de course. D’un côté, tu as des équipages qui sont engagés pour la victoire - des écuries comme Porsche, Audi ou Toyota - et atteignent des vitesses de l’ordre de 330-340 km/h en ligne droite. Et puis, tu as les autres catégories en dessous. À nous de trouver notre chemin au milieu de tous ces niveaux de pilotes professionnels et amateurs également. Et il faut être capable de gérer la course de nuit, la pluie, toutes ces choses qui sont à découvrir. En endurance, on trouve des similitudes avec le monde du rallye dans le sens où il faut faire preuve d’une grande polyvalence au volant. Il s’agit d’être bon dans n’importe quelles conditions et cela fait partie des choses que j’apprécie particulièrement dans cette nouvelle carrière.

Si tu devais en choisir une, quelle serait la course de ta vie ?

J’ai d’excellents souvenirs de mon passage chez les juniors, en Formule Ford et Formule 3 notamment, mais je choisirais probablement ma première victoire à Monaco pour plusieurs raisons. Cela fait partie de ces courses où j’étais capable de creuser l’écart quand j’en avais envie et où je me demandais “mais où sont les autres ?”. Ça ne m’est pas arrivé souvent au cours de ma carrière. À Monaco, tu es en mesure de contrôler la course en tête mieux que partout ailleurs, en toute confiance.

Cette époque où tu pouvais courir sans avoir les projecteurs braqués sur toi te manque-t-elle ?

Cette époque est loin déjà. J’ai roulé si longtemps en Formule 1 que, soit les gens attendent beaucoup de moi, soit ils pensent que je suis capable d’être parmi les meilleurs sur n’importe quelle voiture. Mais j’aime toujours autant la course automobile et il m’arrive encore de nous retrouver entre amis ou en famille et de rouler pour le plaisir.

Source : Red Bull