Vasseur : Red Bull peut gagner avec nos moteurs cette année

En attendant que Renault monte en puissance avec sa propre équipe

Par Franck Drui

8 février 2016 - 13:11

Frédéric Vasseur a admis ne pas aimer parler d’année de transition pour Renault, le Français souhaitant que l’équipe d’Enstone utilise 2016 pour construire les meilleures bases pour l’avenir.

Il rappelle aussi que Renault fournit Red Bull et que ce sera peut-être l’occasion pour le motoriste français de connaitre quelques succès. Même si le moteur sera rebadgé par Tag Heuer.

"Il ne faut pas négliger que nous fournissons aussi Red Bull. Eux, ils savent gagner. Ils ont fait des châssis top. Et notre moteur doit les aider à cela. À nous de voir, après les tests de Barcelone, quels objectifs réalistes nous pouvons nous fixer pour 2016," indique-t-il lors d’un entretien confié au quotidien sportif L’Equipe.

Lorsqu’on lui demande si Renault part perdant pour sa propre équipe cette année, Vasseur répond :

"Non, au contraire. Actuellement, sur les 22 voitures sur la grille, il n’y en a que deux qui peuvent gagner. Et ce sont des Mercedes. Avec peut-être Vettel, sur un coup. On sait qu’on ne gagnera pas en 2016. Mais le discours du président Carlos Ghosn a été clair. Ses objectifs sont réalistes : on doit viser le podium en 2018 et la gagne en 2020. Le cahier de route est clair."

"Avec le duo Palmer - Magnussen, nous reprenons, en partie, une situation préexistante. Je n’en ai choisi qu’un (Magnussen). Mais l’autre me va très bien. Bizarrement, je n’ai fait courir aucun des deux dans les catégories inférieures. Mais cela ne me dérange pas de ne pas prendre de pilote ART pour le projet Renault."

Vasseur précise également les choses concernant la fameuse année à venir qu’il ne veut pas qualifier de transition.

"Je ne veux pas, sous prétexte qu’on ne gagnera pas, que les troupes, inconsciemment, se relâchent. La course auto ne se fait jamais en dilettante. On doit être prêts pour 2017. Et pour tenir cet objectif, je veux que tout le monde fasse ’comme si’, et ce dès cette année. Les pit stops, par exemple, on doit les faire en 2’’4, même si on se bat pour la 18e place. Pas en 3’’ ! Comme ça, on sera prêts lorsqu’on commencera à jouer aux avant-postes. Cela prend du temps d’apprendre à gagner. En revanche, cela s’oublie très vite."