Sébastien Buemi se prépare pour Le Mans

Il n’est pas à Montréal

Par Franck Drui

9 juin 2013 - 12:49
Sébastien Buemi se prépare pour Le Mans

Après une première apparition au Mans la saison dernière, Sébastien Buemi est de retour en 2013 sur le championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC), partageant la TOYOTA TS030 HYBRID N°8 avec Stéphane Sarrazin et Anthony Davidson.

Absent à Montréal ce week-end, le pilote de réserve de Red Bull et Toro Rosso espère briller dans l’épreuve sarthoise.

Sébastien, vous devez être satisfait d’avoir pu participer à quelques épreuves avant Le Mans. Ce fut un bon entrainement ?

« Oui, bien sûr, je suis très heureux. Nous pouvons vraiment construire quelque chose cette année, pas comme en 2012 quand ma seule course fut Le Mans. Jusqu’à présent, nous avons vraiment eu une bonne préparation et bien sûr avec mon premier podium WEC à Silverstone, je pense que nous sommes sur la bonne voie. Évidemment, bien que nous (avec mes équipiers de la N° 8) n’ayons pas encore roulé avec la voiture 2013, après Spa nous avons pu voir où nous en étions exactement par rapport à Audi. »

Le début de saison ne fut pas idéal en termes de résultats …

« Audi est une très bonne équipe, et ils savent ce qu’il faut faire pour gagner. Nous disposons aussi d’atouts, mais nous mesurons la hauteur du défi face à un tel concurrent. Maintenant, nous nous concentrons sur ce que nous pouvons encore améliorer. Le Mans sera très intéressant, je pense. »

Vous, ainsi que certains de vos équipiers, avez l’expérience du sport automobile de haut niveau comme la Formule 1. Comment voyez-vous les innovations techniques intervenues dans les courses d’endurance ?

« Le système hybride de TOYOTA est incroyable. Ce système est, je pense, l’avenir de la course. L’année prochaine, en Formule 1, les équipes seront beaucoup plus proches de ce que nous avons déjà. C’est une toute nouvelle forme de technologie, qui a mis un certain temps à se développer et à laquelle le pilote a du s’habituer, particulièrement le freinage.

Le processus technique complet de la récupération d’énergie est fascinant mais il a fallu un certain temps pour bien faire les choses. Il faut un certain temps d’adaptation pour en tirer le meilleur parti, mais tout le monde a travaillé très dur et maintenant nous commençons à obtenir des résultats. Les pilotes l’utilisent bien mieux. Il reste encore un long chemin à parcourir avant que nous puissions obtenir ce que nous en attendons. »

Est-ce une voiture facile à conduire ? Cela semble simple, mais qu’en est-il vraiment ?

« En théorie, c’est tout à fait semblable à une Formule 1 actuelle. L’ensemble a une très bonne aéro et il est possible de ressentir toute l’expérience de TMG en F1 dans sa façon de construire la voiture. Sur le plan technique, avec l’excellente structure dont dispose TMG, nous avons tout ce qu’il faut pour réussir. C’est juste une question d’exploitation maximale.

Nous avons vu l’année dernière qu’ils sont capables de faire de l’excellent travail. A présent, nous devons conserver cette dynamique et nous espérons que nous pourrons nous battre pour la victoire au Mans. »

Quel est le plus important changement en passant d’un programme en Formule 1 à une discipline où l’équipage se compose de 3 pilotes ?

« En fait, le plus grand changement concerne ​​le championnat. C’est un championnat de constructeurs. Vous roulez pour TOYOTA, pas pour vous-même comme vous le feriez en Formule 1. Ici, la star, c’est la voiture ! Vous devez beaucoup travailler pour trouver le meilleur compromis et obtenir un bon résultat, mais aussi pour que chacun puisse apprécier et se sentir bien avec la voiture. C’était un peu un difficile au début de réaliser que le compromis est nécessaire. Mais en fait, je me suis adapté assez facilement. En plus, j’ai de magnifiques équipiers. »

Comment cela se passe t-il avec vos équipiers ?

« Je préfère avoir des équipiers rapides et expérimentés. Ils savent où se situe le niveau et cela me donne l’occasion de me mettre plus rapidement dans le coup, ce qui est une bonne chose car nous travaillons ensemble pour développer la voiture. »

Que ressent-on quand on est en course au Mans, avec TOYOTA, puis que cela tourne mal avec l’accident d’Anthony ?

« C’était un gros coup dur. D’abord, vous espérez qu’il aille bien et quand vous savez que tout va bien, c’est la déception qui s’installe. Mais jusque-là, honnêtement, vous ne vous souciez plus de la course, vous souhaitez simplement que ce ne soit pas grave. »

Vous n’êtes pas le seul à être passé en endurance après avoir roulé en F1 …

« Je pense que c’est un grand championnat et qu’à présent, après la F1, c’est le meilleur. Les voitures sont intéressantes mais sont aussi rapides. C’est un grand championnat et avec le retour de Porsche en LMP1, il a un grand avenir. »

Un week-end de course en WEC est très différent de la F1 n’est-ce pas ? Pour les fans, l’accès aux équipes et aux pilotes est facilité. Aimez-vous ce côté là ?

« Cela me plaît beaucoup. Parfois, cela peut apporter un peu de pression quand, par exemple, vous devez vous rendre à votre voiture, mais c’est une bonne chose pour le sport de faciliter les choses. »

D’un coup, il semble y avoir un grand nombre de pilotes suisses en endurance, vous-même, Marcel Fassler, Neel Jani, Mathias Beche, et plusieurs autres …

« Nous sommes nombreux, c’est vrai ! Certains d’entre eux n’ont pas eu leur chance en F1 et avec ce qui est devenu la « deuxième catégorie », ce n’est peut-être pas très surprenant que tant de monde soit ici ! »

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