Ricciardo : Red Bull attendait un crash avec Verstappen

Daniel Ricciardo ne peut semble-t-il pas un faire un pas dans le paddock sans qu’on le congratule après sa victoire éclatante en Malaisie. Le pilote australien sait cependant qu’il doit rester sur terre, quelques jours avant un autre week-end important à Suzuka.

« Je me suis vraiment senti bien grâce à tout le monde dans le paddock aujourd’hui. Cela fait du bien, mais je ne vais pas m’y accrocher. D’ici demain, quand je serai dans la voiture, je recommencerai et repartirai de zéro – un nouveau week-end. C’était sympathique, c’était bien. De bons petits jours. »

Le pilote Red Bull a le sourire ; mais en piste, en Malaisie, il a livré une féroce – mais correcte – bataille avec son coéquipier Max Verstappen, notamment aux rapides virages 5 et 6. Un enchaînement de toute beauté, sans consigne d’équipe. « On dirait que nous avons été à la limite, mais dans le même temps, je n’ai pas à un moment pensé, ok, nous allons nous crasher. Je pense que nous contrôlons les choses tous les deux. Donc c’était amusant. Est-ce que j’ai alors pensé que ce serait une lutte pour la victoire ? Probablement pas. Mais j’allais bien sûr m’accrocher autant que je le pourrais. »

« Pour être honnête, Lewis allait gagner la course, peu importe ce qui se passerait avec nos fenêtres de rentrées aux stands. Donc c’était formidable que l’équipe nous laisse faire la course. Dans ma tête, je n’avais pas calculé la stratégie à ce moment, donc je n’ai pas pensé que… ça n’a pas traversé mon esprit que l’équipe dirait à Max de passer. Pour moi, ce n’était que de la course auto. C’était cool, et serré au virage 5 ! L’équipe attendait simplement que nous nous crashions tous les deux ! Mais c’était plaisant. C’était sympathique d’avoir la chance de courir comme cela, et aussi de montrer à l’équipe que nous pouvons être raisonnables au cœur d’une bataille. »

Et Ricciardo de raconter son état d’esprit au moment d’affronter son coéquipier… « Quelques pilotes défendent plus que les autres, mais en matière de défense ou de tentative de garder une position, alors c’est plus moi qui fixe les termes, comme je suis celui qui met la voiture où je le veux. Donc peu importe contre qui je défends. J’étais conscient du fait que nous étions coéquipiers, donc dans votre esprit, c’est prévu d’être raisonnable, vous allez tenir votre ligne si vous vous y engagez. S’il se déporte vers moi alors ce n’est pas ma faute. Je dis : regarde, je suis resté sur ma ligne, donc conduis durement, mais peu importe, je tiendrai ma ligne. Donc peu importe s’il s’agissait de Max ou de quelqu’un d’autre. »