Pirelli pense faire mieux que s’il y avait une guerre des pneus

Les équipes gardent le contrôle

Par Franck Drui

5 mai 2013 - 10:06
Pirelli pense faire mieux que s'il

Paul Hembery estime que la présence d’un manufacturier unique de pneumatiques en Formule 1 n’est pas dommageable à la compétition, bien au contraire. Pirelli a réussi selon lui à donner du défi aux équipes, un défi contrôlé qui vaut mieux qu’une guerre des pneus.

"Personnellement, je trouve qu’une guerre des pneus c’est fun. J’adore la compétition mais en réalité si ce type de compétition n’existe plus aujourd’hui c’est qu’il y a de bonnes raisons derrière cela," commence le directeur de la compétition de Pirelli.

"Le premier élément c’est qu’une guerre des pneus est une chose hors de contrôle pour les équipes. A la place nous leur donnons du fil à retordre pour comprendre nos pneus. Si elles devaient composer avec plusieurs manufacturiers, vous risquez d’avoir un championnat dominé par un manufacturier et non les pilotes et leurs voitures et ce qu’ils sont capables de faire avec les mêmes pneus."

"Malgré les défis que nous donnons aux équipes, elles ont toutes les mêmes produits et toutes le même challenge technique à relever. Dans beaucoup de paramètres, les équipes restent donc au contrôle," ajoute-t-il.

Une guerre des pneus peut aussi mener à quelques couacs mémorables comme le rappelle Hembery.

"C’est le deuxième élément : le plus gros problème avec une guerre des pneus, c’est que vous commencez à repousser toutes les limites techniques et vous risquez d’aller trop loin. Vous pouvez finir avec une course pratiquement annulée comme Indianapolis en 2005 (aucune F1 en Michelin n’avait participé à la course, ndlr). Cette course est le résultat direct d’une compétition entre deux manufacturiers. Je ne veux pas étriller le manufacturier impliqués à l’époque, parce c’est quelque chose que vous ne voulez jamais, jamais voir en tant que manufacturier."

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