Pirelli : moins d’arrêts mais plus de spectacle en 2017 ?

Le manufacturier italien rassure le paddock

Par Alexandre C.

18 février 2017 - 09:09
Pirelli : moins d'arrêts mais (...)

De nombreuses interrogations, pour ne pas dire de multiples inquiétudes, entourent actuellement le nouveau règlement. A cause d’un appui aérodynamique trop important, les voitures ne pourraient pas être capables de se suivre. Il pourrait ainsi y avoir moins de dépassements cette année, et donc moins de spectacle.

Dans le même temps, Pirelli a développé des pneus plus endurants, comme il lui a été demandé. Paul Hembery, le responsable du manufacturier italien, rappelle qu’il ne faudra pas blâmer l’entreprise italienne en cas de spectacle décevant.

« Vous ne pouvez pas faire plaisir à tout le monde et vous pouvez seulement aller dans une des deux directions. Nous avons travaillé sur un projet dès qu’il fut souhaité, et ensuite, il y a eu la décision d’aller dans une autre direction [vers des pneus plus endurants]. Nous suivons simplement ce que le sport nous demande. Tout ce que nous demandons, c’est qu’ils nous disent ce qu’ils souhaitent. Il n’y a aucun intérêt à se plaindre quand nous apportons ce qu’il nous a été demandé d’apporter. »

« Le sport a pris une direction différente, et si le tout fonctionne comme les gens le disent, alors nous devrions avoir de bonnes courses. Le défi le plus important, c’est que si vous n’avez pas d’appui, vous pourriez ne pas être capable de faire marcher les pneus comme prévu, parce que nous avons travaillé avec un niveau d’appui fourni par les simulations. »

Paul Hembery croise donc les doigts pour que les voitures modifiées, fournies par les écuries de pointe pour tester les pneus 2017, soient bien représentatives des F1 de cette année.

« Il est vrai que les mulets étaient d’une certaine manière loin des niveaux de performance, mais nous avons les données de la simulation. La question est : à quel point les voitures seront proches de ces données ? Peut-être qu’elles en auront plus sous le capot, peut-être qu’elles iront bien plus vite. »

L’ingénieur de Pirelli rassure enfin le paddock : même s’il y aura moins d’arrêts aux stands, le spectacle en course pourrait tout de même être assuré.

« Nous verrons moins d’arrêts en course. C’est la conséquence d’une dégradation moindre. Vous rentrez aux stands parce que vous perdez en performance, ou parce que vos pneus sont usés. Et dans ce cas, nous réduisons ces deux facteurs. Nous verrons beaucoup plus de courses à un arrêt, mais si nous fournissons ce qui est attendu, avec le rapprochement des packages aérodynamiques entre les voitures, et la fin de la surchauffe des pneus sur le tarmac, les pilotes seront capables de pousser et d’arriver à un scénario où les dépassements sont améliorés. »

Le point de vue de Paul Hembery est par ailleurs similaire à celui du patron de Mercedes, Toto Wolff, qui a eu des mots doux pour le manufacturier italien.

« J’aimerais vraiment remercier Pirelli pour le travail qu’ils ont fait ces derniers mois. C’est certainement une tâche difficile de développer un pneu pour des règles que nous n’avons pas vues, et dont nous ne savons pas comment elles vont fonctionner dans l’ensemble. Les simulations sur les nouvelles voitures ont été jusqu’à présent couronnées de succès, et les résultats que nous avons vus nous donnent un espoir formidable pour avoir des courses spectaculaires cette année. »

« Il s’agit de trouver le meilleur compromis entre avoir plus d’adhérence avec des pneus plus larges, et avoir, dans le même temps, une certaine dégradation des pneus. Et c’est un objectif difficile à atteindre. Tel que cela se présente, toutes les choses s’imbriquent ensemble, et nous attendons une saison 2017 très intéressante et pleine de défis. »

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos