Pirelli : Deux stratégies possibles pour la course

Les deux se valent !

Par Franck Drui

7 juin 2015 - 08:36
Pirelli : Deux stratégies possibles pour

Avec le numéro 44 frappé sur sa monoplace, Lewis Hamilton, chaussé des pneumatiques P Zero Rouge extra-tendres, comme à Monaco il y a deux semaines, décroche à Montréal la 44e pole position de sa carrière. Son équipier Nico Rosberg complète le domination des Flèches d’Argent en s’invitant sur la première ligne.

Les Essais Libres 2, disputés vendredi, ayant été interrompus par la pluie, les teams n’ont bénéficié que d’un faible temps de roulage avec les « supersoft » avant les qualifications, d’autant que la troisième session fut perturbée par un drapeau rouge. Les concurrents se sont donc élancés dans l’inconnu en qualifications et Romain Grosjean, au volant de sa Lotus, se distingua en décrochant le meilleur chrono de la Q1.

Même si la pluie ne fut pas de la partie, les températures restèrent tempérées et le thermomètre oscilla autour de 35°C sur la piste. Les différences observées avec la veille ont ainsi compliqué la compréhension de l’usure de la gomme et les conditions plus fraîches attendues demain devraient encore un peu plus compliquer la définition des stratégies.

Les deux Mercedes, ainsi que la Ferrari de Kimi Räikkönen et la Williams de Valtteri Bottas, accédèrent à la Q2 en ne faisant usage que d’un train de gommes tendres. Tous les autres chaussèrent exclusivement les extra-tendres.

Grâce aux évolutions apportées sur les monoplaces et les développements réalisés autour des pneumatiques, la pole position de la précédente édition a été battue dès les premières minutes de la Q2 par Hamilton et par Rosberg. Le dernier segment des qualifications se résuma ensuite en un duel entre les deux pilotes Mercedes, Hamilton améliorant encore le temps de référence en toute fin de séance. La pluie apparue vendredi a nettoyé la gomme déposée sur l’asphalte et, l’adhérence étant meilleure au fil des tours, les meilleures performances ont été réalisées sous le drapeau à damier.

Avec les pneumatiques extra-tendres, Rosberg s’était auparavant révélé le plus rapide des Essais Libres 3, avec un chrono de 1’15’’660.

" Comme toujours, et même sur une piste totalement sèche, le Canada nous a réservé une séance qualificative imprévisible. Les teams se sont présentés dans cette session sans avoir beaucoup roulé avec les « supersoft » et cela affecta, je pense, leur préparation. La différence de performance entre les deux mélanges étant d’environ 0’’8 au tour, soit moins que sur les autres tracés, cela laisse l’opportunité d’évaluer différentes stratégies sans prendre le risque de perdre du temps. L’usure et la dégradation sont faibles et il est possible de n’effectuer qu’un seul arrêt. Mais deux sont tout aussi envisageables !" indique Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport.

La prévision stratégique de Pirelli :

La sélection de pneumatiques et la nature de la piste canadienne ouvrent la porte à divers choix tactiques. A l’issue des qualifications, et même si deux sont également viables, celui à un seul arrêt semble le plus efficace. Pour boucler les 70 tours du Grand Prix en stoppant par deux fois, il faudrait s’élancer en « supersoft », les rechausser au 15e tour, puis basculer sur les « soft » au 40e. Mais il est également possible de boucler le relais du milieu avec les gommes tendres.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos