Pirelli : Deux à trois arrêts à Interlagos

Les pneumatiques P Zero Blanc medium et P Zero Jaune tendres sont sélectionnés ce week-end pour le Grand Prix du Brésil. La combinaison la plus répandue cette saison, puisqu’elle a été proposée pour la neuvième et dernière fois en 2015.

La piste d’Interlagos est certes l’une des plus courtes de la saison, elle n’en offre pas moins un challenge d’une rare intensité, le circuit ayant un sens de rotation antihoraire. Cette caractéristique, inhabituelle en Formule 1, engendre davantage de contraintes aux pneumatiques et aux pilotes - le tracé demande d’énormes efforts physiques - et la tâche se complique encore davantage lorsque l’on y ajoute des conditions météorologiques traditionnellement incertaines. L’an passé, les températures les plus élevées de la saison avaient été enregistrées au Brésil, mais l’épreuve avait très souvent auparavant été courue sous des pluies diluviennes. Un ensemble de paramètres qui font des polyvalentes enveloppes medium et tendres les produits idéaux pour affronter ce lieu mythique.

Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Interlagos figure dans la liste des pistes historiques ayant laissé leur empreinte dans le livre d’or de la Formule 1. C’est donc un plaisir de s’y rendre chaque année et retrouver l’ambiance unique ainsi que la ferveur des fans, tous plus passionnés les uns que les autres. Après les Etats-Unis et le Mexique, voilà une belle manière de conclure la tournée américaine.

L’Amérique du Sud, et le Brésil en particulier, représente l’un des marchés les plus importants pour Pirelli et c’est pourquoi cette épreuve revêt une attention si particulière. Le nouvel asphalte baptisé l’an passé a modifié la tenue des pneumatiques et ce sera intéressant d’observer leur fonctionnement avec l’expérience désormais acquise. Traditionnellement, Interlagos charge fortement les gommes en énergie et nous devrions par conséquent assister à des stratégies à deux ou trois pit-stops pour la majorité des concurrents. Mais comme toujours, nous ne pourrons établir des choix tactiques plus précis qu’à l’issue des Essais Libres du vendredi. »

Les plus gros challenges réservés aux pneumatiques :

Le nouvel enrobé d’asphalte inauguré l’an passé a modifié le taux d’abrasivité de la piste et il est possible que de nouvelles bandes aient été rajoutées pour cette édition. Parmi les autres nouveautés, nous noterons également de tous nouveaux stands.

Le circuit est peu exigeant pour le train arrière, mais le flanc droit demeure le plus sollicité car le tracé - comme Abu Dhabi, qui accueillera ensuite la dernière manche du calendrier - tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

Les pneumatiques sont généralement sujets à diverses forces combinées, en l’occurrence latérales et longitudinales, et cela accroît la température de la gomme. Le niveau d’appui est assez élevé tandis que les grips aérodynamiques et mécaniques ont une importance d’égale proportion.

La stratégie victorieuse en 2014 : Cette édition s’est déroulée dans des conditions de chaleur extrême, peu représentatives de celles que nous devrions rencontrer cette année. En 2014, Nico Rosberg impose sa Mercedes au terme d’un parcours marqué par trois arrêts aux stands. Parti en « soft », il s’arrête ensuite aux 7e, 26e et 50e tours pour chausser des « medium ». Kimi Räikkönen, le mieux placé des pilotes n’ayant effectué que deux pit-stops, coupe pour sa part la ligne d’arrivée en 7e position.

Écart de performance attendu entre les deux types de gommes : estimé à 0’’9 au tour.