Montezemolo n’imagine pas l’avenir sans Bernie

Et Bernie n’imagine pas de championnat parallèle

Par Franck Drui

18 décembre 2010 - 10:00
Montezemolo n'imagine pas (…)

Luca di Montezemolo a renouvelé hier ses menaces de création d’un championnat parallèle à l’issue de l’Accord Concorde actuel, qui se terminera à la fin 2012. Le patron de Ferrari souhaite que l’argent soit mieux redistribué aux équipes mais il n’envisage pas pour autant une Formule 1 sans Bernie Ecclestone. Il précise ses pensées.

"A la fin de 2012 les contrats expirent avec CVC (le propriétaire de la F1) et nous devons penser à ce que nous allons faire. Pour moi c’est très clair, nous ne voulons pas d’une Formule 1 gouvernée par les marchés boursiers, la présence de Bernie est une priorité, quelle que soit la route que nous voulons prendre. On a besoin de personnes d’expérience et crédibles comme lui. Il a toujours agi pour protéger la Formule 1 et son business. Il faut maintenant discuter et voir ce qui peut se passer pour l’après 2012," explique Montezemolo.

Plusieurs choix sont possibles pour les équipes. Montezemolo en évoque trois. "Tout d’abord on peut continuer avec CVC. Si on continue avec CVC, il y aura bien entendu des discussions du point de vue financier mais nous voulons aussi la présence de Bernie. A voir pour combien de temps nous renouvellerions avec eux. Je préfère 5 à 8 ans plutôt que de tout renégocier tous les 3 ou 4 ans. Ensuite il faut s’assurer que Bernie reste dans une position forte, j’espère pour longtemps encore. Et que sa succession soit discutée. Nous ne voulons pas discuter avec des gens qui ne connaissent rien à la F1, avec des financiers."

"Ensuite une deuxième solution, on peut trouver un autre promoteur et commencer les discussions," poursuit-il. "Enfin la troisième solution, nous pouvons gérer nous-mêmes le championnat à la manière de ce qui se fait dans le basketball américain. On ne serait plus appelé "Formule 1" mais ce n’est pas le nom qui prime. Même si on décide de poursuivre avec notre propre société, nous voulons que Bernie reste avec nous et en soit le président."

De son côté Ecclestone a déjà réagi via Reuters à l’évocation d’un nouveau championnat parallèle. "C’est ce que Montezemolo dit chaque année lorsqu’il va à Monza (Maranello en fait, NDLR) : ’Nous voulons plus d’argent’. C’est n’importe quoi. Ils ne vont pas partir, ils ont déjà essayé. Luca est un garçon charmant mais il aime dire des choses qu’il oublie ensuite."

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