Lotus positive pour l’Inde et les dernières courses de la saison

"C’est clair, la E21 marche bien sur tous les circuits"

Par Franck Drui

19 octobre 2013 - 16:24
Lotus positive pour l'Inde et (...)

A l’issue de la grosse performance de l’équipe au Japon, le directeur des opérations piste de Lotus, Alan Permane, se projette vers l’Inde.

Quel est votre sentiment après le GP du Japon ?

Il y avait beaucoup de points positifs à retenir après Suzuka. La journée de Romain a été fantastique, il a mené pendant 26 tours, s’affirmant comme un prétendant sérieux à la victoire pendant une bonne partie de la course. De son côté, Kimi a pu afficher une performance similaire une fois qu’il a pu rouler dans l’espace libre, après avoir remonté superbement le peloton, sur un circuit où les dépassements sont compliqués. Nos grandes performances, au Japon comme en Corée, nous permettent d’aborder les deux prochaines courses avec grande confiance.

Quel est votre avis sur le circuit international Buddh ?

C’est un beau circuit, avec une diversité de difficultés, mais rien de particulièrement compliqué. La portion vers le virage 3 est en montée bien pentue, suivie d’une bonne ligne droite, puis il y a un long droite avec du banking et des changements de direction très rapides entre les virages 5 et 9, puis 13 et 14. Nous nous attendons à voir la E21 bien se comporter. Même si nous pouvons être compétitifs avec les pneus durs, comme à Suzuka, notre voiture est généralement plus à son affaire avec les gommes plus tendres. Nous comptons donc très fort poursuivre là-bas notre belle série de grandes performances.

L’an dernier, n’avez-vous pas souffert d’un manque de grip et de vitesse de pointe ?

Les dépassements au DRS sont compliqués au Buddh. Il y avait une double zone de DRS l’an dernier, mais même s’il y a une longue ligne droite, ce n’est pas l’endroit le plus facile pour dépasser. Cela dit, nous avons vu pas mal d’attaques lors des dernières courses et les pneus plus tendres devraient offrir plus de possibilités offensives, avec les degrés différents de dégradation au fil de la course.

Quelle différence cette désignation modifiée peut-elle apporter ?

L’an dernier, nous avions les durs et les médiums, cette année ce seront les médiums et les tendres. Donc la stratégie à un arrêt occasionnée par les gommes dures n’aura plus cours. L’an dernier, l’écart de performance entre les deux mélanges a impliqué que tout le monde s’est qualifié avec les médiums et a ensuite couru avec les durs, après un unique pit stop. Cette année, la désignation ouvre le champ des options stratégiques. Les gommes de cette année s’avérant aussi un cran plus tendres que celles de l’an dernier, cela signifie que nous aurons aussi des pneus plus tendres pour les qualifications comme pour la course. Celle-ci devrait se révéler beaucoup plus intéressante avec des stratégies à deux ou trois arrêts.

Apprenez-vous encore à exploiter au mieux les pneus, surtout après le changement de construction de la mi-saison ?

Même sans le changement, nous continuerions à découvrir comment extraire la meilleure performance, parce que vous ne cessez jamais d’apprendre dans ce domaine. Nous en avons certainement beaucoup appris sur les pneus à Suzuka, puisque nous avons changé les réglages dans la nuit de vendredi à samedi. Et c’est cette connaissance que nous emportons en Inde.

La hiérarchie de performance entre les équipes n’a-t-elle pas changé un peu récemment ?

De notre point de vue, il n’y a aucun doute que le châssis long a amélioré nos performances. Le changement fondamental qu’il représente le rend difficile à quantifier, mais c’est une confirmation de tout le travail, en simulateur et avec les modèles réduits, effectué en ce domaine. Nos qualifications sont meilleures, nos courses aussi et nous sommes montés sur le podium lors des trois dernières courses, sur des tracés aussi différents que Singapour et Suzuka. Le premier était un circuit en ville avec les pneus super tendres, l’autre très rapide et ondoyant avec les gommes dures. Mais il est clair que la E21 marche bien sur tous les types de tracés. Ajoutez à cela notre connaissance grandissante des pneus, quelques modifications aérodynamiques et deux pilotes au sommet de leurs capacités, et nous avons belle allure.

L’équipe semble s’être améliorée sur les pit-stops aussi...

C’est une bataille de tous les instants de rendre les pit-stops les plus rapides possibles et sans faute. Chaque équipe consacre beaucoup de temps à cet aspect et nous avons progressé dans deux domaines : l’équipement et la performance des mécaniciens eux-mêmes. Nous avons un programme d’entrainement continuel dans lequel nous évaluons constamment les procédures et la rapidité. Les mécaniciens ont énormément travaillé là-dessus et cela fait plaisir de constater que cela paie.

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