Les déçus et décevants du Grand Prix de Bahreïn

Tous n’ont pas vécu un bon dimanche

Par Emmanuel Touzot

17 avril 2017 - 18:05
Les déçus et décevants du Grand (...)

Malgré la 5e place de Daniel Ricciardo et le bon rythme affiché par Max Verstappen avant son abandon sur panne de freins, ne vous étonnez pas de ne pas avoir vu l’équipe Red Bull dans les bonnes surprises de ce week-end Bahreïnien. Si la résultat de l’Australien n’est pas mauvais, la déception continue à jalonner les week-ends du clan autrichien.

D’autant que le week-end avait très bien commencé pour l’équipe de Christian Horner qui avait montré un rythme décent vendredi avant de pointer en tête du classements des essais libres du samedi matin. La qualification réservait une moins bonne surprise avec Ricciardo 4e et Verstappen 6e.

Ce dernier prenait un très bon départ et lui comme son équipier arrivaient à devancer Räikkönen en début de course, tout en ne perdant pas le contact avec Lewis Hamilton. Une situation qui, lorsque la course a été perturbée, a même laissé espérer à Ricciardo qu’il pourrait se battre pour la victoire.

Trahi par ses freins, Verstappen abandonnait juste après son arrêt aux stands tandis que l’autre RB13 rentrait dans le rang et filait vers une décevante 5e place finale, loin des Mercedes et Ferrari. Une performance qui confirme les dires de l’équipe et de ses pilotes qui affirmaient en début de week-end qu’il fallait déjà penser à faire une croix sur les titres mondiaux.

Kimi Räikkönen a devancé l’unique Red Bull rescapée et n’a pas été verni par la stratégie, lui qui est rentré juste avant le déploiement de la voiture de sécurité pour finalement ressortir derrière Felipe Massa. Perdant de nouveau 4 tours derrière la rapide Williams, le Finlandais n’a toutefois pas affiché un rythme compétitif ce week-end, se plaignant de difficultés avec sa monoplace, vraisemblablement au niveau des réglages.

Convaincant en 2016 face à un Vettel brouillon, Räikkönen subit la loi de l’Allemand en ce début de saison et l’on regrette qu’il n’ait pas encore réussi à se mêler à la lutte face aux Mercedes.

L’équipe Toro Rosso a également constitué l’une des déceptions de cette 3e manche de l’année, même si Daniil Kvyat aurait sûrement pu prétendre aux points sans une sortie de piste dans le premier tour. Ennuyé par plusieurs problèmes mécaniques tout au long du week-end, c’est finalement sur une panne de cerveau que Carlos Sainz a abandonné en course, en allant percuter Lance Stroll à la sortie des stands.

Si Marcus Ericsson constitue une petite déception après avoir marqué le pas face au revenant Pascal Wehrlein, Kevin Magnussen a été complètement à côté de ses pompes ce week-end. Le Danois a tout bonnement terminé dernier des qualifications quand son équipier s’est hissé en Q3 et a réellement affiché un faible niveau en course avant son abandon prématuré.

Jolyon Palmer fait également parti de cette liste de pilotes qui n’ont pas été à la hauteur des attentes placées en eux. L’Anglais avait atteint la Q3 pour la première fois de sa carrière, non sans rendre environ 1 seconde au tour à son équipier, et avait justement laissé espérer une vraie performance solide, pour la première fois.

Finir dernier est donc une contre-performance pour lui, surtout face à la 8e place de Nico Hulkenberg. Parti 10e, le pilote Renault n’a cessé de rétrograder en course, a abîmé sa voiture sur celle de Kvyat pour finalement se faire déborder par la McLaren d’Alonso.

McLaren justement, ne constitue même plus une déception mais un véritable fiasco cette saison. L’exploit de faire pire qu’en 2015 a été réussi pour l’équipe de Woking qui, après trois courses, pointe à la dernière place du classement.

Stoffel Vandoorne a connu trois pannes de moteur dans le week-end, dont une qui l’a contraint à ne pas prendre le départ, et Fernando Alonso a abandonné dans les derniers hectomètres du Grand Prix suite à une faiblesse de son bloc Honda.

En 3 courses pour seulement 5 départs, McLaren n’a vu qu’une seule fois le drapeau à damiers grâce à Vandoorne en Australie, mais avec la 11e place de Wehrlein à Bahreïn, ferme la marche au classement constructeur. Si on conseillerait bien à l’équipe et son motoriste de redresser rapidement la situation, ils ont préféré assumer le fait que cette situation pourrait perdurer jusqu’à la mi-saison.

Reconnaître un tel échec nous pousse forcément à hésiter entre courage aveugle et folie pure pour une équipe quoi doit non seulement attirer un sponsor titre mais aussi garder un champion du monde dans son effectif.

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