Le salut de HRT passera-t-il par un élan national ?

José Ramón Carabante, le propriétaire de HRT F1, a déclaré ce week-end qu’il ne comptait pas céder son écurie. Il est prêt à en vendre des parts, tant qu’il reste au contrôle. Les membres de l’équipe continuent à travailler pour 2011 alors que Carabante s’occupe de l’avenir. Il espère un élan national.

"Comme je l’ai dit à toutes les grandes entreprises de notre pays, s’associer avec nous est une excellente manière d’appuyer un projet national," explique Carabante dans le journal espagnol El Mundo. "Quel meilleur moyen de porter haut le nom de l’Espagne au niveau mondial ? Nous sommes en négociations avec des investisseurs ou des sponsors mais je répète que dans l’absolu je ne veux pas vendre. Il y aura toujours au moins 51% pour moi."

L’équipe basée à Murcie peut déjà compter sur 8 millions d’euros de droits TV de la part de la FOM de Bernie Ecclestone mais le compte est loin d’y être. Carabante espère bien séduire Téléfonica, et compte sur Villalonga, l’ancien président maintenant investisseur de HRT, pour convaincre le géant espagnol des télécommunications. "En F1, l’argent ne vient pas facilement. Que ce soit pour moi, pour Ferrari ou pour personne. Mais la F1 t’ouvre à l’international, génère des contacts. Cela peut aider pour la négociation dans d’autres secteurs. Et je peux vous garantir que ce n’est pas évident d’obtenir une licence pour entrer en F1, il y en a seulement 12. C’est une franchise globale. On est dans une époque compliquée mais il viendra des temps meilleurs."

Le programme technique pour 2011 est tout aussi flou que les finances de HRT. Carabante déclare juste que la voiture est actuellement construite en Angleterre et en Allemagne. "Nous serons à la première course et nous serons aussi aux premiers essais de février à Valence. La nouvelle voiture avance."

Concernant les pilotes, De la Rosa serait une recrue de choix si le projet HRT recevait un soutien des entreprises nationales. Comme de ce côté c’est loin d’être fait, De la Rosa n’a pour l’instant aucun atout sur le plan financier pour séduire Carabante. "J’aimerai que Pedro soit avec nous car c’est un ami et il le mérite. Il n’y a aucune urgence pour les pilotes, nous négocions et nous ne voulons pas nous tromper. Le cas de Pedro reflète bien le problème important des sponsors. Cette année, quasiment personne ne l’a soutenu financièrement alors que c’est un pilote de grande valeur."