Grosjean : La course où il faut être le plus en forme

Singapour demande beaucoup aux pilotes

Par Emmanuel Touzot

13 septembre 2016 - 12:09
Grosjean : La course où il faut (...)

Votre première expérience à Singapour était-elle votre première expérience d’une course de nuit ? Qu’avez vous pensé de l’expérience ?

C’était vraiment bien, les lumières sont parfaites donc on n’a pas forcément l’impression de piloter de nuit. Je n’ai pas fait beaucoup de tours la première fois mais c’était une belle expérience.

La sensation de vitesse est-elle augmentée du fait de la nuit ?

C’est plus simple de nuit car la lumière ne change jamais. On reste avec la même visière et piloter à ces vitesses dans ces conditions est vraiment idéal.

Pouvez-vous décrire l’ambiance que produit une course de nuit ? Est-ce plus palpitant à cause de l’aspect visuel incroyable ?

C’est vraiment chouette. Tout le monde aime ça, surtout les invités qui vont ensuite faire la fête après la course. C’est une course spéciale que tout le monde attend. La piste est piégeuse et la ville est très humide la nuit, il y a beaucoup de facteurs qui la rendent particulière.

Le tracé de Singapour oblige les pilotes à piloter près des murs durant la majorité du tour. La marge d’erreur, déjà faible en F1, est-elle encore plus fine ici ?

Oui, il faut retenir son souffle et espérer que tout se passe bien, surtout quand on est à l’attaque en qualifications et qu’on se rapproche des murs.

Peut-on dire que les discussions sur les limites de la piste sont inutiles à Singapour ?

Oui et non. Il y a quelques virages où l’on peut sortir large et dépasser la limite des bordures. Je crois qu’ils en ont enlevé l’an dernier, la plupart du temps on a les murs à côté mais il y a quelques endroits où l’on peut utiliser un peu plus de place que prévu.

Comment gérez-vous l’aspect bosselé de la piste, y a-t-il certains endroits spécifiques de la piste qu’il faut éviter ?

Surtout entre les virages trois et quatre et dans la longue ligne droite, il y a beaucoup de bosses et il faut vraiment trouver la bonne trajectoire. Quand on y fait une manœuvre de dépassement, il faut être sûr de contrôler la voiture.

Avec ses 23 virages, le circuit de Singapour est celui qui en compte le plus en F1. Lesquels sont les plus délicats ?

Pour être honnête, tous les virages sont compliqués, c’est difficile d’en choisir un. J’aime le premier enchaînement. Il y a des bons endroits pour dépasser, dans la longue ligne droite après le virage quatre, et aussi après le pont quand on arrive dans la zone de freinage de la deuxième plus longue ligne droite.

Entre les bosses et la chaleur, à quel point ce circuit est-il physique ?

Il peut être très physique, on ne voit pas la lumière du jour durant la semaine et ça enlève un peu d’énergie. C’est humide, chaud et la course est toujours longue. On atteint généralement la limite des deux heures, ce qui la rend éprouvante. Je me rappelle en 2013, j’ai perdu quatre kilos d’eau durant la course, ce qui est beaucoup. C’est tout aussi difficile mentalement, c’est l’une des courses où il faut être le plus en forme. Tant qu’on est dans la meilleure forme possible, ça va. Je m’habitue plutôt bien à la chaleur normalement. En tant que pilotes nous aimons les défis, c’est pour cela que nous roulons en Formule 1, et c’est pourquoi nous pilotons ces voitures à plus de 300 km/h. Nous aimons ça.

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