Rosberg ne confondra plus molette et bouton

Lors du Grand Prix des Etats-Unis, Nico Rosberg avait perdu la tête de la course en se faisant dépasser par Lewis Hamilton. Sur le coup l’Allemand avait indiqué avoir fait une erreur avec la gestion de son système hybride.

Une erreur lourde de conséquence puisqu’au lieu de gagner et compter 10 points de retard et des chances intactes au championnat, il a maintenant 24 points de retard et il ne maitrise plus tout à fait son sort, Hamilton pouvant se contenter de finir derrière lui.

Mais l’erreur de Rosberg n’en était pas vraiment une. C’est ce qu’il a découvert cette semaine, avec son ingénieur de course.

"Aux Etats-Unis, ce n’était pas une erreur. Je dirais que c’est un coup de malchance," explique Rosberg au journal L’Equipe.

"Laissez-moi vous raconter. Dans les moments où l’on a besoin de plus de vitesse, je peux prendre plus de batterie. Pour la faire fonctionner, je peux presser un bouton ou tourner une molette. Avec le bouton, la puissance est instantanée. Avec la molette – et ça, je ne le savais pas – il y a un temps d’attente. Qui pouvait le savoir ? Même mon ingénieur ne connaissait pas cette spécificité. Ce sont des petits détails qui, à la fin, ont un gros impact."

Ces petits détails commencent en effet à lui coûter cher, comme à Monza.

"En Italie, j’avais mis plus de puissance dans la ligne droite pour me défendre. Mais j’ai oublié de changer mon point de freinage. Je suis arrivé 10 km/h plus vite et ça ne l’a pas fait ! C’est encore un petit truc de rien du tout qui me gâche la vie."

Quoi qu’il arrive maintenant, Rosberg assure qu’il ne regrette rien de sa saison.

"Si c’était à refaire, je ne changerais rien. Moi, je peux dormir tranquille la nuit. J’ai tout mis, tout tenté, tout donné. Je n’ai pas de regret. A chaque course, j’ai fait mon maximum. Je ne crois pas que j’aurais pu faire mieux."

"Lewis, mon adversaire, est sans doute l’un des tout meilleurs pilotes. J’arrive à lutter contre lui, à lui tenir tête. Bien sûr, je n’ai pas fait la saison parfaite. Mais elle n’existe pas. Pour personne."