Ecclestone : Todt doit reprendre le contrôle sur la Formule 1

Le conseil de Bernie à Jean

Par Franck Drui

26 mai 2018 - 09:08
Ecclestone : Todt doit reprendre (...)

Bernie Ecclestone estime que la FIA laisse trop le soin à Liberty Media de s’occuper de la Formule 1, de ses règlements et de son avenir à moyen terme.

C’est donc, via un tacle à peine déguisé envers les Américains, qu’il demande à Jean Todt, le président de la FIA, de reprendre davantage le contrôle du sport.

"Aujourd’hui, je suis effrayé. Jean est très occupé. Il fait des milliers de choses. Il travaille 24 heures sur 24. Mais il délaisse la Formule 1, qui reste ma seule préoccupation. Lui, son projet est dans la sécurité routière," explique-t-il dans les colonnes de L’Equipe.

"J’avais, par exemple, mis en place une structure, le groupe stratégique, afin de réfléchir aux futures réglementations. Les écuries, la FIA et la FOM avaient le même nombre de voix. Ce qui permettait à deux des trois parties de s’entendre. Et de progresser."

"La nature a horreur du vide. Liberty Media n’a aucune histoire et aucune expérience. Avec Jean, nous travaillions main dans la main pour faire évoluer la Formule 1. J’espère que ce comportement ne mènera pas à la catastrophe et que Jean pourra, un peu, reprendre la main dans le dossier. La FIA doit être maîtresse dans ce domaine."

Ecclestone n’a pas encore pu en discuter avec Todt.

"Nous devons déjeuner ensemble depuis le début de l’année. Mais son programme est très chargé. J’espère que nous allons vite pouvoir le faire."

L’ancien grand argentier de la Formule 1 semble vivre toujours aussi mal la mise à l’écart brutale décidée par Liberty Media.

"La Formule 1 a été ma vie pendant une cinquantaine d’années. Peut-être plus, si je compte les années de pilotage."

"Je garde des amis, vous savez. J’ai été reçu par les membres de l’Automobile Club de Monaco lors de leur édition historique et ils me l’ont offert. J’en suis heureux même si je crois que je ne viendrai pas, pour la première fois, assister au Grand Prix."

"Je n’ai pas l’habitude de regretter. Dans la vie, comme dans les affaires. Mais pour la F1..., j’ai vu passer du monde ! J’ai débuté avec mon bon ami Jean-Marie Balestre. Il travaillait différemment de Max Mosley, de qui j’étais très proche. Et désormais, il y a Jean."

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