Un Grosjean ’pas entièrement remis’ a découvert l’IndyCar
Le Français se remet dans le bain de la compétition
Moins de trois mois après son accident de Bahreïn, Romain Grosjean a pris pour la première fois le volant de la Dallara IR18 qu’il pilotera cette saison en IndyCar, sur le circuit de Barber. Au volant d’une monoplace délicate à piloter, il a admis avoir été rapidement conscient du défi qui l’attendra.
"Après le premier relais, mon biceps a commencé à me faire un peu mal et je me suis dit ’ok, maintenant ça cause’. On sent vraiment la voiture" a déclaré l’ancien pilote Haas F1, dont la main gauche est encore abîmée par le crash de Bahreïn.
"Je pense que l’on peut un peu plus appliquer son propre style de pilotage avec la manière dont on met les freins en action et dont on tourne, etc. On peut emprunter différentes trajectoires, tandis qu’en F1, on doit se tenir à la trajectoire idéale, du fait de la manière dont fonctionne l’aérodynamique."
Cette voiture nettement différente a cependant rappelé à Grosjean ses années en formules de promotion : "C’est une voiture différente, mais sinon, tout m’a semblé normal. Je dois m’habituer à une nouvelle voiture. Cela me rappelle le passage de la Formule Renault à la Formule 3 et au GP2. Je suis ravi."
"Le grip mécanique de la voiture est très bon, je comprends vraiment pourquoi le spectacle est bon lui aussi. La manière dont l’équipe fonctionne est bonne, c’est différent mais ça me convient. Je m’adapte bien, et plus nous allons tester, mieux ce sera."
Sa journée a été haltée par une petite sortie de piste sans conséquence, qui ne l’a pas empêché de reprendre ses essais par la suite : "J’ai fait une erreur ce matin, un tête-à-queue, et j’étais coincé dans les graviers. Les sorties ont des conséquences, il faut rester dans les limites et j’apprécie ça."
Il a aussi reconnu que que sa main gauche était toujours une source de douleur, notamment lorsqu’il doit corriger les trajectoires : "Ca va plutôt bien. J’ai fait un gros travers et c’était assez douloureux. Mais je m’y attendais, je sais que je ne suis pas entièrement remis et que c’est sensible."
Sorti depuis peu du monde hyper professionnel qu’est la Formule 1, Grosjean a découvert un paddock détendu et artisanal. Lors de ces séances d’essais, l’armada de matériel et les garages remplis de technologie de pointe, comme on le voit en F1, ne sont pas présents en IndyCar.
"Quand je suis arrivé hier, j’ai été surpris de voir que les voitures sont montées ici, et il n’y a pas de garages ou de tentes. On peut aller dans la voie des stands, et j’ai parlé à Sébastien Bourdais."
"Takuma [Sato] est arrivé, et on a discuté à côté de sa voiture. C’est en piste que l’on parle, et quand on enlève le casque, tout le monde est amical et aime parler" a conclu celui qui fera sa première course d’IndyCar le 18 avril prochain sur le même circuit.
Alors que sa livrée est pour le moment entièrement noire, en attendant sa décoration finale, Grosjean a roulé avec le casque que ses enfants lui avaient dessiné pour la finale d’Abu Dhabi, qu’il n’a pas pu disputer après son accident.
Some shots from practice this morning of @RGrosjean getting acquainted with his new @IndyCar here @BarberMotorPark #indycar #barber #practicepracticepractice pic.twitter.com/D3UcK3rted
— Rick Ware Racing (@RickWareRacing) February 23, 2021
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