Présent à Spa, Correa vise un retour en compétition en 2021
L’Américain continue sa convalescence
En ce week-end de premier anniversaire du décès d’Anthoine Hubert, lors de la Course principale de F2 l’an dernier à Spa-Francorchamps, Juan Manuel Correa fait son retour dans le paddock en Belgique et a répondu à des questions sur le compte Instagram de la Formule 2.
Correa avait perdu le contrôle de sa monoplace après avoir été heurté par des débris de l’accident devant lui et n’avait pu éviter Anthoine Hubert, dont la voiture était en travers dans le dégagement.
Son pronostic vital avait été engagé après des complications aux poumons pendant plusieurs jours, mais il s’était finalement tiré de cette menace. Néanmoins, il présente toujours de lourdes blessures à la jambe, après avoir refusé d’être amputé.
"Cela fait un an que l’accident a eu lieu" a déclaré Correa au micro d’Alex Jacques. "J’ai senti que c’était une manière pour moi de clore ce chapitre, mais de manière plus importante, de rendre hommage en personne à Anthoine, ce que je n’ai pas pu faire depuis Miami."
"J’ai senti que je voulais venir ce week-end, j’ai eu l’invitation de la F2 et j’ai accepté en une fraction de seconde. Je suis vraiment heureux d’être ici, heureux de voir tout le monde dans le paddock de nouveau, mais ce sera un week-end très triste et émouvant pour moi."
Il révèle que son pari de ne pas se faire amputer et de se lancer dans une longue convalescence, dont les médecins avaient jugé qu’elle pourrait prendre plus d’un an, semble avoir été une bonne décision, et il admet qu’il espère revenir en 2021 en F2.
"Ça se passe bien, je me remets assez vite. J’ai beaucoup donné avec cet état d’esprit de compétiteur, en faisant toujours plus que ce qui était nécessaire. Cela a bien fonctionné."
"Je vise un retour l’an prochain, plus tôt que nous le pensions initialement, et ça se présente bien. J’ai encore quelques opérations à subir mais ce truc en métal autour de ma jambe devrait être parti à la fin de l’année, ce qui veut dire que je pourrai peut-être aller dans une voiture dès décembre."
L’Américain est également revenu sur les moments les plus durs de sa convalescence : "Le plus dur, c’était sûrement mental. Tout d’abord, c’était très dur d’être dans un fauteuil roulant et ne pas avoir beaucoup de mobilité."
"La douleur au début était le plus difficile, pendant quatre moi, j’avais constamment mal. Tout le temps, de la douleur sans arrêt. Je ne parle pas d’une éraflure, c’était une douleur qui m’empêchait de dormir. J’avais un traitement lourd tous les jours, et je me suis perdu avec toutes les drogues qu’on me donnait."
"Je ne pouvais plus ressentir d’émotions, j’étais comme un robot, j’ai dormi une ou deux heures par nuit pendant des mois, et ça a un effet important sur vous, mentalement."
Correa a réussi à tenir en se disant qu’il ne pouvait que remonter la pente : "La bonne chose au sujet de la convalescence, c’est que ça progresse. C’est ma philosophie, la manière dont j’ai vu cela : ça ne pouvait qu’aller mieux. C’est ce qui m’a fait tenir et m’a fait garder la tête sur les épaules, et ça m’a motivé à me remettre le plus vite possible."