On a joué à : DiRT Rally 2.0

La formule magique ?

Par Emmanuel Touzot

7 mars 2019 - 17:47
On a joué à : DiRT Rally 2.0

DiRT Rally 2.0 est sorti il y a quelques semaines et nous avons eu l’occasion de nous pencher longuement sur l’un des jeux de course automobile les plus attendus de l’année. Produit par Codemasters, il fait donc suite à DiRT Rally, et non à DiRT 4, qui avait eu un penchant un peu plus arcade.

Ici, on se trouve face à un jeu porté sur la simulation, comme son prédecesseur, et dont le titre fait inévitablement penser au jeu de la licence sorti il y a 19 ans, Colin McRae 2.0, dont la licence est dérivée.

La première chose qui marque dans ce DiRT 2.0, ce sont les menus, dont la simplicité et l’ergonomie ont été conservées, mais qui attirent l’œil avec une présentation bien plus attrayante que DiRT Rally.

Graphiquement, on note une progression nette sur la modélisation des voitures, mais surtout sur les textures, qui sont bien plus propres qu’avant grâce au moteur graphique déjà utilisé dans F1 2018. Seules les particules semblent un peu moins réussies, notamment celles de la poussière soulevée par les voitures, contrairement à celles dont dépendent les effets de lumières, très convaincants.

Du côté des modes de jeu, on peut choisir de faire un championnat, le mode carrière, une épreuve simple ou du contre-la-montre. Ceux-ci peuvent être disputés en rallye ou en rallycross, puisque ce DiRT possède une nouvelle fois la licence officielle du WRX, là où il a dû concéder celle du WRC au jeu officiel du championnat.

C’est finalement une des très bonnes surprises du jeu, car ce qui a été gagné en termes de conduite se ressent par rapport à DiRT 4. Le poids global des voitures et les transferts de masse se ressentent bien mieux, ce qui est crucial en rallycross, où le freinage et la capacité à mettre la voiture en travers sont essentiels.

On s’amuse très rapidement en rallycross, dès lors qu’on parvient à mettre la voiture en travers ! C’est encore plus amusant au volant qu’à la manette, notamment dans les virages rapides, même si les virages lents - et souvent sur la terre - obligent vraiment à placer la voiture en travers très tôt, sous peine de sous-virer et de planter le nez de la voiture dans les pneus ou les barrières.

La nervosité des voitures du WRX est également très bien reproduite, et l’impression d’accélération n’est pas feinte sur ces voitures qui sont capables d’abattre le 0 à 100 km/h en moins de deux secondes.

L’impression de vitesse est d’ailleurs globalement réussie, spécialement sur les routes étroites des spéciales de rallye. Les voitures de catégorie R5 sont clairement les plus amusantes à conduire, mais on s’amuse aussi parfois avec la tenue de route précaire des anciennes voitures, comme l’Alpine A110 ou la Lancia Fulvia.

Malheureusement, cette petite tendance au sous-virage est également perceptible en rallye et nous force à parfois trop exagérer le coup de volant pour conserver la voiture sur la route, ce qui se solde souvent par un contre-braquage obligatoire. Mais si la voiture récupère l’adhérence, puisque le transfert de masse est nettement mieux géré, ce contre-braquage est souvent la cause d’une sortie de piste.

Lorsque c’est possible, on prend alors rapidement l’habitude d’anticiper les virages en plaçant la voiture dans la bonne trajectoire avec un peu d’avance. Bien évidemment, il est crucial d’écouter le copilote dans ces cas-là, puisque celui-ci sera essentiel pour éviter de couper un virage dans lequel se trouve une pierre, une souche d’arbre, ou une barrière de pont. C’est d’ailleurs l’ancien copilote professionnel, Stéphan Prévot, qui se charge de distiller les notes, et celles-ci sont remarquablement complètes, et très souvent précises.

Il est évidemment possible de régler intégralement la voiture, ce qui permet notamment de compenser cette tendance au sous-virage, et l’on se prend rapidement à essayer diverses choses dans les réglages, permettant à la voiture de mieux subir les terrains cahoteux.

Du côté du mode carrière, on se retrouve face à un mode classique d’ascension dans les catégories, avec une difficulté croissante et des voitures de plus en plus puissantes. Rien de particulier à signaler sur le plan scénaristique, mais c’est finalement une bonne manière d’apprendre à maîtriser des bolides de plus en plus nerveux.

Globalement, ce DiRT Rally 2.0 prend les meilleurs éléments des dernières itérations de la franchise et en fait un jeu accessible à jouer mais extrêmement ardu à maîtriser entièrement. Le pilotage est très bien dosé entre arcade et simulation, ce qui se remarque parfaitement dans l’aisance que l’on ressent en passant de la manette au volant.

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