Monte-Carlo, samedi : Elfyn Evans prend l’avantage

Moins de 7s entre les 3 hommes de tête

Par Franck Drui

25 janvier 2020 - 17:02
Monte-Carlo, samedi : Elfyn Evans (...)

ES9/10 - Elfyn Evans reprend les devants au Monte-Carlo

Elfyn Evans s’est replacé en tête du Rallye Monte-Carlo grâce à une belle attaque sur les routes alpines verglacées samedi matin.

Les efforts d’Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC) dans le deuxième test du jour, La Bréole - Selonnet (20,73 km), lui permettaient de retrouver le parc d’assistance de Gap avec un avantage de 4’’8 sur son équipier Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC) à mi-journée.

Le Gallois excellait dans la seconde moitié de la spéciale, couverte de glace à l’ombre, pour devancer son plus proche rival de 7’’6 et reprendre les commandes du rallye après les avoir cédées au même homme vendredi après-midi.

« Je sentais que je pouvais être fluide et emmener beaucoup de vitesse sur la plupart du parcours », expliquait Elfyn Evans. « J’ai essayé de ne pas détruire les clous dans la première partie. C’était difficile comme le soleil s’est levé et les conditions se sont améliorées depuis le passage de l’équipe d’ouvreurs. »

S’il avait augmenté son avance dans la première spéciale entre St Léger les Mélèzes et La-Bâtie Neuve, Sébastien Ogier semblait impassible une fois les commandes perdues en se tournant immédiatemment vers la répétition des secteurs chronomotrés, un exercice où le Français excelle.

« Je suis heureux d’être au bout de la boucle tant les conditions étaient difficiles », expliquait-il. « J’ai eu du mal avec les informations fournies par mon équipe d’ouvreurs. Les routes sont difficiles à lire »

Malgré son scratch dans la première spéciale du jour, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) ne parvenait pas à suivre le rythme des Toyota dans l’ES10 en pointant à 13’’8 d’Elfyn Evans pour retrouver l’assistance avec un déficit de 16’’6.

« Je pensais avoir fait une bonne spéciale », confiait le Belge. « Peut-être qu’elle n’était pas assez bonne quand je vois les temps. »

Sébastien Loeb (Hyundai i20 WRC) se retrouvait à 1’39’’6 de son équipier tout en s’estimant chanceux d’être encore en course après avoir flirté avec un talus dans le test précédant.

Déplorant lui aussi l’évolution des conditions depuis le passage de ses ouvreurs deux heures plus tôt, Esapekka Lappi (Ford Fiesta WRC) complétait le top cinq en revenant à 35’’2 de Sébastien Loeb. Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC) suivait au sixième rang, fruit de son approche moins agressive dans la deuxième spéciale.

Leader du WRC3, Éric Camilli (Citroën C3 R5) était promu au septième rang après le tête-à-queue de Takamoto Katsuta (Toyota Yaris WRC) dans la neige. Dan Barritt, le copilote du Japonais, devait même s’arrêter près de trois minutes pour retirer la neige de la calandre.

Nicolas Ciamin (Citroën C3 R5) et Mads Østberg (Citroën C3 R5), leader en WRC2, complétaient le top dix.

Après ES12 : Elfyn Evans prend l’avantage

Samedi, Elfyn Evans a bouclé l’avant-dernière étape du Rallye Monte-Carlo avec une légère avance sur son équipier Sébastien Ogier après une bataille passionnante dans les Alpes.

Alors qu’ils découvrent toujours la Toyota Yaris WRC, Elfyn Evans et Sébastien Ogier échangeaient la tête à trois reprises avant que le Gallois ne termine la journée avec un avantage de 4’’9, mais les deux hommes étaient également talonnés par Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC).

Auteur du meilleur temps sur trois des quatre spéciales du jour, le Belge en profitait pour revenir à 1’’5 de la deuxième place et 6’’4 de la tête, laissant la lutte pour la victoire sur la manche d’ouverture du Championnat du Monde FIA des Rallyes grande ouverte avant la dernière étape disputée dans les hauteurs de Monaco dimanche.

Dans la matinée, les pneus cloutés s’avéraient essentiels pour les deux premières spéciales comportant de longues sections enneigées et verglacées. Leader au petit matin, Sébastien Ogier creusait l’écart avant la réplique d’Elfyn Evans, passé en tête à mi-journée.

La hausse des températures assurait des conditions plus sèches pour la répétition des deux tests l’après-midi. Après le premier secteur chronométré, Sébastien Ogier revenait à la hauteur d’Elfyn Evans, mais ce dernier répondait à nouveau pour s’emparer des commandes pour la troisième fois de la semaine.

Le Gallois admettait toutefois s’être fait une belle chaleur avec un fossé dans la dernière spéciale.

« Dans le dernier virage verglacé du test, j’ai été trop optimiste sur l’accélérateur », confiait-il. « J’ai de toute évidence grillé mon joker pour le week-end, mais nous avons fait du bon travail en évitant les problèmes. »

De son côté, Sébastien Ogier estimait avoir perdu la première place en misant trop sur la sécurité.

« J’étais un peu prudent dans la dernière spéciale et j’ai perdu trop de temps », admettait le Français. « L’écart reste toutefois faible et nous remettrons les compteurs à zéro demain. Nous avons toujours nos chances. »

En position de chasse, Thierry Neuville se montrait plus satisfait des informations fournies par son équipe d’ouvreurs, qui emprunte les spéciales quelques heures avant les concurrents pour leur fournir des indications sur les conditions.

« Nous sommes toujours dans le match pour la victoire », se réjouissait le Belge. « C’est positif et nous sommes satisfaits de nos performances. Nous avons fait des progrès dans nos notes, d’où notre surplus de confiance. »

Son équipier Sébastien Loeb (Hyundai i20 WRC) bouclait l’étape au quatrième rang, plus de deux minutes plus loin après un flirt avec un talus dans la matinée et un tête-à-queue dans l’après-midi. Les erreurs du Français permettaient à Esapekka Lappi (Ford Fiesta WRC) de revenir à seulement 14’’1 de l’Alsacien.

Esseulé en sixième position, Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC) comptait plusieurs minutes d’avance sur Takamoto Katsuta (Toyota Yaris WRC), parti en tête-à-queue dans la première boucle.

Le top dix était complété par les Citroën C3 R5 d’Éric Camilli, leader du WRC3, de Mads Østberg, en tête du WRC2, et de Nicolas Ciamin.

Dimanche, la dernière étape se disputera sur les hauteurs de Monaco dans les Alpes-Maritimes. Les concurrents négocieront deux spéciales à deux reprises pour 63,54 kilomètres d’action incluant le légendaire col de Turini. Après l’arrivée en début d’après-midi, le podium aura lieu avec le célèbre port de Monaco en toile de fond.

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