Mexique, vendredi : Ogier et Citroën en tête du rallye

Evans a su hisser sa Ford Fiesta au deuxième rang

Par Franck Drui

9 mars 2019 - 03:02
Mexique, vendredi : Ogier et Citroën en

ES2 - Andreas Mikkelsen commence fort

Auteur du meilleur temps, Andreas Mikkelsen a pris la tête du Rally Guanajuato Mexico après une première spéciale mouvementée en ce vendredi matin.

Deuxième après la première spéciale disputée jeudi soir dans les rues de Guanajuato, Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 WRC) devançait Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) de 2’’4 dans El Chocolate pour s’emparer des commandes avec 2’’9 d’avance sur le Français.

« C’était très dur de doser l’attaque », confiait le Norvégien. « Si on y va trop fort, on sort de la trajectoire… J’ai donc essayé d’y rester ! »

De son côté, Sébastien Ogier était surpris de signer le deuxième meilleur temps : « C’était franchement vraiment dur, j’ai eu beaucoup de mal et il y a très peu d’adhérence. Je n’étais pas très à l’aise dans la voiture. »

Pour son premier rallye en mondial cette année, Dani Sordo (Hyundai i20 WRC) se classait troisième à 2/10e du Français pour prendre le troisième rang du classement général à quatre secondes de son équipier aux commandes de l’épreuve.

L’Espagnol était suivi par Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) et Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC). À l’arrivée, ce dernier remarquait quelque chose sur sa voiture avant de quitter précipitamment les lieux. Tous deux étaient à plus de huit secondes du temps d’Andreas Mikkelsen.

Victime de dégâts à l’avant gauche, Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) se classait sixième à 16’’7 du leader. « Nous avons touché quelque chose », expliquait le Finlandais. « Quand on s’élance plus loin, la route est plus rapide, mais il y a davantage de pierres sur la trajectoire. Malgré cela, tout va bien et il n’y a aucun problème sur la voiture. »

Dans son rôle d’ouvreur, Ott Tänak (Toyota Yaris WRC) devait composer dans les pires conditions tout en balayant la route pour ses concurrents partant après lui. Avec le huitième temps, l’Estonien lâchait 21’’4 sur Andreas Mikkelsen.

De son côté, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) perdait près de quarante-cinq secondes après une crevaison à l’arrière gauche. « C’est arrivé après cinq kilomètres », détaillait-il. « Nous sommes presque sortis de la route en essayant d’éviter les petites pierres ramenées sur la route par Ott Tänak. Nous avons dû rouler dessus, car nous ne pouvions pas les éviter. »

La situation était pire pour Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC), parti à la faute après treize kilomètres et demi. Le Finlandais devait mettre un terme à sa journée, sa suspension avant droite étant trop endommagée.

ES3-4 - Mikkelsen devance Ogier

Vendredi, Andreas Mikkelsen comptait une fine avance en tête du Rally Guanajuato Mexico sur le Champion du Monde en titre Sébastien Ogier au terme d’une matinée chaude et poussiéreuses dans les montagnes autour de León.

Déjà auteur du meilleur temps dans El Chocolate, la première spéciale du jour, Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 WRC) signait un nouveau scratch à son actif sur l’asphalte entourant le parc d’assistance. Le Norvégien terminait la première boucle avec 1’’6 d’avance sur Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) et 2’’7 sur Dani Sordo (Hyundai i20 WRC).

« C’est le départ que nous souhaitions », confiait le leader. « Je me suis vraiment appliqué dans El Chocolate pour faire un passage parfait. On peut toujours faire mieux, mais j’ai été propre. J’étais un peu lent dans Ortega, mais je n’ai perdu que quelques secondes. Je n’ai pas une grosse avance, mais c’est toujours bien d’être devant. »

Toujours surpris par ses performances jusqu’ici, Sébastien Ogier privait son adversaire d’un grand chelem ce matin en s’offrant le meilleur temps dans Ortega.

« C’était difficile », concédait-il. « En passant troisième, j’ai bien sûr bénéficié des traces de ceux de devant, mais je n’étais pas à l’aise dans la voiture. J’avais l’impression de devoir beaucoup me battre, même s’il semble que les temps suivent ! »

Dans des conditions où le mercure s’approchait rapidement de la barre des 30°C, Dani Sordo rentrait le trio de tête des trois spéciales et ne pointait qu’à 1’’1 du Français.

Derrière, les Britanniques Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC) et Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) se disputaient la quatrième place. Le pilote M-Sport parvenait à prendre l’avantage dans Ortega avant de porter son avance à 1’’5 au moment de retrouver le parc d’assistance de León.

Malgré un habitacle peu hermétique face à la poussière, Kris Meeke se montrait cependant ravi de ses débuts sur terre avec la Toyota Yaris WRC.

Sixième, Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) comptait 3’’4 d’avance sur son compatriote Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC), déçu d’avoir perdu de précieuses secondes en sortant large plusieurs fois.

Leader du championnat et résigné dans son rôle de balayeur, Ott Tänak (Toyota Yaris) était huitième en lâchant près de trente secondes sur la tête en faisant la trace pour ses adversaires.

Victime d’une crevaison lente dans El Chocolate en début de matinée, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) pointait au neuvième rang devant Marco Bulacia (Skoda Fabia R5), leader en WRC 2.

ES5 - Sébastien Ogier prend la tête

Sébastien Ogier a profité de l’abandon d’Andreas Mikkelsen dans la première spéciale du vendredi après-midi pour prendre la tête du Rally Guanajuato Mexico.

Leader depuis le petit matin, Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 WRC) était contraint à l’abandon à six kilomètres de l’arrivée dans la répétition d’El Chocolate. Si la raison n’est toujours pas connue, le Norvégien s’était auparavant arrêté pendant près d’une minute et demi au quatorzième kilomètre.

Dans le même temps, Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) remportait la spéciale avec 8/10e d’avance sur Dani Sordo (Hyundai i20 WRC), désormais relégué à 1’’9 au classement.

« Il y a un peu plus d’adhérence que ce matin », jugeait le Français. « J’ai de meilleures sensations dans la voiture. »

Promu à la troisième place au général, Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC) signait le troisième temps pour porter son avance à 7’’1 sur Kris Meeke (Toyota Yaris WRC).

Derrière le Britannique, Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC) et Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) échangeaient leurs positions. Le plus jeune terminait quatrième de la spéciale afin de dépasser son compatriote pour 1’’2.

Déjà dans une situation difficile en s’élançant le premier sur les spéciales, Ott Tänak (Toyota Yaris WRC) ne connaissait aucun répit puisque le leader du championnat devait se contenter du huitième meilleur temps.

« Difficile de dire à quel point la route est balayée », confiait l’Estonien. « Il ya de belles traces à certains endroits, mais aussi des portions lentes comme si personne n’était passé. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir. »

Après ES9 : Ogier, leader d’une étape passionnante

Sébastien Ogier a su garder son sang-froid dans la fournaise mexicaine pour prendre les commandes du Rally Guanajuato Mexico lors d’une première étape extrêmement animée.

Pour la première fois depuis le début de la saison, les concurrents évoluaient sur terre et Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) s’emparait des commandes lors d’une journée extrêmement animée dans les montagnes autour de León.

Avec l’abandon des Hyundai i20 WRC d’Andreas Mikkelsen et de Dani Sordo, le sextuple Champion du Monde FIA des Rallyes en titre terminait l’étape avec 14’’8 d’avance sur Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC).

Tout avait pourtant bien commencé pour Andreas Mikkelsen. Vainqueur de deux spéciales dans la matinée, le Norvégien possédait 1’’6 de marge sur Sébastien Ogier avant de devoir abandonner en début d’après-midi, suspension cassée après avoir tapé une pierre lors du second passage dans El Chocolate.

Son retrait plaçait alors son équipier Dani Sordo dans la position du chasseur, à moins de deux secondes de Sébastien Ogier. Pour sa première apparition de la saison en mondial, l’Espagnol n’était toutefois pas en mesure d’inquiéter le Français puisqu’un problème électrique l’arrêtait sur le routier suivant la spéciale suivante.

Entre le mercure atteignant 31°C et des altitudes supérieures à2750 mètres, cette première journée complète n’était pas de tout repos pour les hommes, les moteurs et les transmissions, tous mis à rude épreuve.

Malgré cela, Sébastien Ogier ne subissait qu’une crevaison ce vendredi. « C’était une journée presque parfaite, mais loin d’être simple », résumait-il. « Ce n’était pas idéal d’être le troisième à partir. L’adhérence était vraiment faible lors du premier passage. Demain, nous pourrons bénéficier d’une meilleure position et nous devrons encore éviter les problèmes. »

En dépit de ces températures élevées, Elfyn Evans prenait la deuxième place provisoire avec 6’’3 d’avance sur son compatriote Kris Meeke (Toyota Yaris WRC).

Perturbé par un habitacle perméable à la poussière, ce dernier comptait 16’’0 de marge sur son équipier actuellement en tête du championnat, Ott Tänak (Toyota Yaris WRC). L’Estonien prenait même une quatrième place inespérée en passant devant Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC) lors des deux dernières spéciales organisées sur le circuit automobile de León.

Premier à s’élancer ce vendredi, Ott Tänak balayait la route à la grande joie de ses concurrents. Malgré le temps perdu sur chaque spéciale ou presque, il s’offrait deux scratches et profitait du moindre abandon pour rester au contact des places d’honneur.

Déçu de son rythme, Esapekka Lappi perdait encore plus de temps dans un tête-à-queue le faisant glisser derrière Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC)... Jusqu’à l’abandon de ce dernier, alternateur cassé juste avant les deux dernières et courtes spéciales.

Peu à l’aise ce vendredi, Thierry Neuville occupait le sixième rang au volant de la dernière Hyundai i20 WRC en course. Le Belge perdait toutefois près de quarante-cinq secondes en crevant ce matin avant de constater l’avantage tout relatif de s’élancer derrière son rival.

Parmi les principaux abandons de la journée, Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC) partait à la faute dans la matinée et arrachait l’avant-droit de sa voiture.

Septième du classement général, Marco Bulacia (Skoda Fabia R5) mène les débats en WRC 2 devant Benito Guerra (Skoda Fabia R5) et Alberto Heller (Ford Fiesta R5). Ricardo Triviño (Skoda Fabia R5) complétait le top dix sur ses terres.

Avec neuf spéciales cumulant 138,37 kilomètres chronométrés, l’étape de samedi sera la plus longue de l’épreuve. Deux boucles identiques de trois spéciales redoutables au nord et à l’est de León précèderont deux nouveaux passages sur le circuit de la ville. Les concurrents affronteront ensuite une dernière fois la spéciale tracée dans les rues étroites de León.

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