Mexique, samedi : Ogier et Citroën creusent l’écart

Cinquième victoire en vue pour Ogier

Par Franck Drui

10 mars 2019 - 04:23
Mexique, samedi : Ogier et Citroën (...)

ES10 - Sortie prématurée pour Lappi

Samedi matin, la dixième spéciale du Rally Guananjuato Mexico a été neutralisée après la sortie de route d’Esapekka Lappi, dont la Citroën C3 WRC bloquait partiellement la route.

Sorti large dans un gauche situé à 800 mètres de l’arrivée de la spéciale de Guanajuatito, Esapekka Lappi ne pouvait rattraper l’arrière de sa voiture qui s’enfonçait dans le fossé. Coincée dans le fossé avec l’avant en travers du passage, le Citroën C3 WRC du Finlandais bloquait alors le passage.

Si Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) et Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC) parvenaient à passer de justesse, les organisateurs décidaient ensuite de brandir le drapeau rouge pour que les autres concurrents puissent compléter la spéciale en toute sécurité. Ces derniers se verront attribuer des temps forfaitaires.

Cette décision pourrait bien faire le bonheur de Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) puisque le leader de l’épreuve avait crevé à l’avant droit avant que la neutralisation ne lui évite de perdre énormément de temps.

« La crevaison a eu lieu plus tôt, mais le drapeau rouge a interrompu la spéciale, donc nous avons dû ralentir de toue façon », confiait le Français. « Il y avait une pierre ramenée par une voiture passée avant nous. Elle était sur la trajectoire, je n’ai pas pu l’éviter. »

Kris Meeke s’était auparavant montré le plus rapide avec 12’’1 d’avance sur Elfyn Evans. Cette performance lui permettait de repasser son compatriote pour 5’’8 au classement provisoire.

Ott Tänak (Toyota Yaris WRC) signait le troisième temps, sept secondes derrière le Gallois, mais tous les temps et classements restent provisoires jusqu’à l’attribution des temps forfaitaires par les organisateurs.

Après son abandon vendredi en raison d’un problème d’alternateur, Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) repartait ce matin avec un retard délibéré de dix minutes au départ de la spéciale. Puni par une pénalité de 1’40’’, le Finlandais profitait tout de même de meilleures conditions et d’une route plus rapide pour tenter de remonter au plus vite au classement.

ES11-12 - Matinée folle au Mexique

Sébastien Ogier a perdu la tête du Rally Guanajuato Mexico avant de la reprendre lors d’un samedi matin complètement fou.

Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) retrouvait le parc d’assistance de León avec 19’’2 d’avance sur Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC), lui-même précédant Ott Tänak (Toyota Yaris WRC) de 21’’8. De gros écarts qui ne disaient pas tout d’une matinée complètement folle !

Tout commençait dans Guanajuatito, la première spéciale du jour. Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC) partait dans un fossé et bloquait partiellement la route. Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) et Elfyn Evans parvenaient à passer de justesse avant que les organisateurs ne neutralisent la spéciale pour des raisons de sécurité.

Des temps forfaitaires étaient alors attribués aux concurrents qui étaient encore dans la spéciale et ceux qui ne s’étaient pas élancés. Un calcul d’autant plus compliqué que Sébastien Ogier avait crevé à l’avant droit avant que le drapeau ne soit brandi !

Les commissaires lui attribuaient finalement un temps 22’’4 plus lent que celui de Kris Meeke, qui passait en tête pour 1’’3. Victime d’une crevaison à l’arrière droit dans la spéciale suivante, Kris Meeke décidait de ne pas s’arrêter et perdait plus d’une minute et demie dans Otates, puis encore plus dans El Brinco en raison des dégâts subis sur sa suspension.

Sébastien Ogier en profitait pour reprendre les commandes de l’épreuve.

« Ce n’était pas une matinée sans problèmes », commentait le Français à l’arrivée. « Nous avons crevé dans la première spéciale. Quand on n’a plus de roue de secours, ça met toujours la pression, on ne peut pas faire d’erreurs. »

S’il comptait 4’’5 de retard sur le tenant du titre après la spéciale neutralisée, Elfyn Evans ne parvenait pas à garder le contact par la suite. À l’arrivée d’El Brinco, le Gallois faisait état de sensations étranges à l’arrière de sa voiture après avoir heurté une pierre.

De son côté, Ott Tänak semblait plus détendu et même surpris de se retrouver sur le podium provisoire après le temps perdu à ouvrir et balayer la route la veille.

Toujours malade, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) profitait également du carnage pour remonter au quatrième rang, même s’il était loin d’être satisfait.

« Je ne suis pas vraiment content pour être honnête », indiquait le Belge, relégué à 38’’5 d’Ott Tänak. « J’essaie juste de survivre pour le moment, mais nous devons travailler sur la voiture. »

Conséquence de ses soucis, Kriss Meeke était relégué à plus de deux minutes du pilote Hyundai. Il devançait Benito Guerra (Skoda Fabia R5), leader du WRC 2 sur ses terres et enfin passé devant son rival Marco Bulacia (Skoda Fabia R5). Alberto Heller (Ford Fiesta R5) et Ricardo Trivino (Skoda Fabia R5) suivaient.

Après son abandon hier, Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) réintégrait le top dix en s’offrant le meilleur temps dans Otates et El Brinco. En début de journée, le Finlandais avait pris 1’’40 de pénalité pour avoir délibérément pointé avec dix minutes de retard afin de profiter de meilleures conditions et d’une route plus rapide.

Après ES18 : Cinquième victoire en vue pour Ogier

Revenu en tête après un matin rocambolesque, Sébastien Ogier a fait un pas vers un cinquième succès au Rally Guanajuato Mexico.

Samedi, Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) terminait l’avant-dernière étape du Rally Guanajuato Mexico avec 27’’0 d’avance sur Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC) alors que la chaleur et les routes cassantes continuaient d’écrémer les différents prétendants du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

Leader jusqu’ici, Sébastien Ogier voyait son avance fondre dès Guanajuatito. Son équipier Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC) partait alors à la faute à 800 mètres de l’arrivée dans la première spéciale du jour.

Si le Finlandais bloquait partiellement la route en étant coincé dans le fossé, Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) et Elfyn Evans parvenaient à se frayer un passage avant que les organisateurs ne neutralisent la spéciale par sécurité.

Des temps forfaitaires étaient alors attribués aux concurrents ne s’étant pas élancés ou n’ayant pas pu attaquer sur l’ensemble du parcours. Le calcul se compliquait toutefois avec la crevaison à l’avant droit de Sébastien Ogier survenue juste avant l’apparition du drapeau rouge.

Les commissaires lui imposaient finalement un temps 22’’4 plus lent que celui de Kris Meeke, dès lors promu en tête avec 1’’3 d’avance sur le Français. Le Britannique allait vite déchanter en crevant dès la spéciale suivante. Préférant poursuivre avec un pneu à plat dans Otates, il perdait 1’30’’ avant de lâcher 1’45’’ dans El Brinco, victime d’une suspension endommagée.

Sébastien Ogier retrouvait donc la première place avec 19’’2 d’avance sur Elfyn Evans. Le Français creusait ensuite l’écart dans l’après-midi malgré une petite frayeur sur le circuit automobile de León.

« Ce n’était pas une journée de tout repos », résumait-il. « J’ai d’abord crevé avant une longue journée dans cette fournaise. J’ai fini la journée avec un petit souci de différentiel et la voiture était difficilement pilotable dans la dernière spéciale. »

Derrière, Elfyn Evans résistait à Ott Tänak (Toyota Yaris), le leader du championnat réduisant l’écart de 22’’3 à 2’’2 au cours de l’étape. L’Estonien terminait d’ailleurs la journée en beauté avec deux scratches laissant augurer une belle bataille dimanche.

Esseulé à la quatrième place, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) souffrait sur le plan des performances et le Belge passait l’après-midi à jouer sur les réglages de sa voiture dans l’espoir de trouver une solution.

À plus de deux minutes, on retrouvait Kris Meeke, qui lâchait quarante-cinq secondes en commettant la même erreur que Sébastien Ogier. Sa Toyota Yaris était d’ailleurs coincée sur le deuxième rapport au moment d’attaquer la dernière spéciale du jour, mais il conservait plus de sept minutes de marge sur Benito Guerra (Skoda Fabia R5), leader du WRC 2 devant Marco Bulacia (Skoda Fabia R5).

Fin stratège, Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) pointait délibérement en retard pour profiter d’une route balayée. Malgré une pénalité de temps, le Finlandais s’offrait deux victoires de spéciale et remontait au huitième rang malgré son abandon vendredi.

Ricardo Trivino (Skoda Fabia R5) et Dani Sordo (Hyundai i20 WRC) complétaient le top dix.

Dimanche, la dernière étape comprendra trois spéciales totalisant 60,17 kilomètres chronométrés sur des routes déjà empruntées pour la plupart. Las Minas sera le théâtre de la Wolf Power Stage, où les cinq pilotes les plus rapides empocheront des points bonus.

WRC

Recherche

Info Motorsport

Photos

Vidéos