Test Forza Motorsport : Une référence grâce à sa flexibilité

Le jeu de course se réinvente pour plaire à toutes et tous

Par Emmanuel Touzot

4 octobre 2023 - 09:01
Test Forza Motorsport : Une référence

Après six ans d’attente, ponctuées par deux épisodes de la série bien plus arcade Forza Horizon, Forza Motorsport fait son retour avec un épisode très attendu. Initialement prévu pour les débuts des consoles Next Gen (Xbox Series X et PS5), le jeu a pris du retard car le studio Turn 10, racheté par Microsoft, a souhaité le peaufiner au maximum.

Nous voilà donc trois ans plus tard, devant ce huitième épisode qui nous a fait patienter à coups de vidéos mettant en scène les circuits et certaines des voitures les plus emblématiques du jeu. Au moment de lancer le jeu, on ne se retrouve pas dépaysés par son fonctionnement.

Ainsi, on retrouve les principaux modes de jeu de la série, dont un mode Carrière revu, un mode multijoueur, un mode Course libre pour faire une course rapide ou du contre-la-montre, ou encore le classique mode Rivaux de Forza, dans lequel il faut battre les chronos des autres personnes afin de gagner en classement et de recevoir des primes.

Un mode Carrière lent mais progressif

La grande nouveauté est donc un mode Carrière renouvelé... qui garde en fait les grands principes de Forza Motorsport 7. Après des courses pour nous mettre dans le bain au volant de voitures très différentes, on commence le plat de résistance par un championnat de présentation.

Dans celui-ci, on doit choisir parmi trois voitures : une Ford Mustang GT, une Honda Civic Type R et une Subaru STI S209. Cette voiture - gratuite - nous permettra de disputer nos premières courses et de débloquer le mode Carrière.

Chaque épreuve se compose d’une séance d’essais, très souvent de trois tours, et d’une course. Les essais ne sont pas obligatoires mais on doit y remplir un objectif de tours parcourus et un objectif chronométré. Autre nouveauté, certains secteurs des circuits sont mis en avant, et le jeu nous donne des notes selon les performances qu’on signe dans ces virages.

De là, on peut ensuite se lancer sur les différentes séries du jeu, qui fonctionnent strictement de la même manière. Dans l’édition Premium du jeu, on a dès le départ un pack de voitures qui nous permet de disputer les premières coupes sans faire d’achat.

Comme dans les jeux de ce type, la puissance des voitures augmente au fil des séries. Et au fil des courses, on débloque d’autres séries et divers défis. Tout cela permet de lutter contre des Drivatars - les systèmes d’IA basés sur des gens existants et sur leur manière de rouler - de plus en plus redoutables au volant de voitures de plus en plus performantes.

Un gameplay très largement personnalisable

Le studio voulait corriger l’aspect arcade du précédent opus en offrant un jeu plus complet, avec notamment la possibilité de se rapprocher d’une simulation. On retrouve évidemment toutes les aides habituelles.

ABS, contrôle de traction, contrôle de stabilité, boîte de vitesses manuelle ou automatique, trajectoire affichée en 2D ou à plat, constamment ou seulement dans les virages : tout y est pour transformer radicalement l’expérience selon les désirs des joueuses et joueurs.

De plus, il y a aussi une possibilité de modifier le type de conduite entre normale et simulation. Dans ce dernier cas, la voiture est un peu plus difficile à récupérer lors qu’elle survire en sortie de virage, et les contre-braquages doivent être plus puissants et plus précis.

C’est évidemment un mode qui s’adapte parfaitement à la conduite au volant, plus qu’au jeu à la manette, qui sera évidemment moins précis. Mais dans les deux cas, le jeu peut être plutôt réaliste et plutôt facile à prendre en main.

Bien sûr, on sentira davantage le véritable caractère des voitures en jouant au volant, avec un meilleur feeling des transferts de masse et du poids des voitures. Le retour de force se montre présent, même si on l’aurait aimé un peu plus mordant.

Enfin, on ressent bien plus le poids des voitures que dans le précédent épisode, ce qui permet de mieux jouer avec la physique de chaque véhicule, très différenciée d’une voiture à une autre.

On ressent par exemple des voitures très légères pour les anciennes F1 ou les prototypes comme la Peugeot 905, tandis qu’on ressent davantage la lourdeur des prototypes actuels. Mention spéciale aux hypercars électriques comme la Lotus Evija ou la Pininfarina Battista, qui affichent des vitesses délirantes mais demandent une très longue distance de freinage pour stopper leurs deux tonnes.

Un large choix de voitures, comme toujours

Et si l’on peut sentir autant de manières de jouer différentes, c’est aussi parce que le jeu nous propose une diversité de voitures très différentes. Au total, on a à notre disposition près de 600 voitures, et d’autres viendront s’y ajouter à l’avenir.

On retrouve les classiques, avec de très nombreuses voitures modernes et anciennes des marques classiques. La collection de Porsche présentes dans le jeu n’a jamais été si grande, tandis que l’on trouve des sportives de toutes les marque et de toutes les époques.

Plusieurs prototypes d’endurance sont présents, tout comme des anciennes F1 des années 60 et 70. Sur le plan des véhicules récents, on retrouve des supercars thermiques (Mercedes AMG-One, Aston Martin Valhalla) et électriques (Rimac Nevera). On apprécie aussi avoir des voitures de course comme la Subaru Levorg de BTCC (photo en bas) ou la Lynk & Co 03 de WTCR.

Chaque voiture a ses options de personnalisation, qui permettent à la fois de la rendre plus performante, et à la fois de lui offrir une meilleure apparence. Mais, c’est une première, il faudra d’abord rouler avec la voiture avant de pouvoir lui offrir de nouvelles pièces.

En effet, la progression se fait via un niveau global de pilote, mais aussi avec des niveaux liés à chaque voiture. Cela encourage à rouler avec le même véhicule, et à effectuer tous les objectifs de chaque course que l’on court avec chaque voiture.

Une technique (presque) au rendez-vous

Reste à aborder le dernier point : l’aspect technique du jeu. On retrouve des textures très bien faites, notamment au niveau des voitures et de leurs intérieurs. On peut parfois reprocher des lumières qui rendent l’ensemble trop brillant, et des reflets qui sont un peu trop grossiers.

Les effets de lumière sont souvent très bien rendus, tout comme la pluie et ses reflets sur l’asphalte, notamment lorsque celle-ci est torrentielle. On peut regretter une animation des gouttes sur le pare-brise qui ne tient pas assez compte de l’effet des essuie-glace.

En matière d’ambiance visuelle, il y en a aussi pour tous les goûts, puisque l’on trouve près de dix choix de conditions météo différents, ainsi que des heures du jour et de la nuit très largement personnalisables.

La météo est évolutive, et l’on verra la pluie s’arrêter ou redoubler. Point positif pour le jeu, les conditions en piste évoluent de manière subtile lorsque la pluie arrive, et de plus en plus nettement à mesure que les conditions changent.

En conclusion

Au final, ce Forza Motorsport est un concurrent solide face à Gran Turismo, même si la proposition n’est pas similaire. Du côté de Microsoft Studios, on a choisi une approche un peu moins subtile, mais qui se veut aussi être une ode à l’automobile et au sport auto.

Certes, c’est moins poétique que dans Gran Turismo, avec ses menus et autres Scapes pour mettre en valeur les voitures, mais la passion des créateurs se ressent parfaitement dans ce titre, et sa flexibilité renouvelée en matière de gameplay permettra à tout le monde de trouver son intérêt et du plaisir de conduite.

Sortie : 10 octobre 2023 (5 octobre pour les détenteurs d’une précommande)
Plateformes : PC, Xbox Series X et Xbox Series S (présent dans le Game Pass).

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