Jean-Philippe Belloc tire le bilan d’une saison inoubliable

Avec un titre de Champion du Monde

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23 décembre 2012 - 11:10
Jean-Philippe Belloc tire le bilan (…)

C’est par un titre de Champion du Monde par équipe que Jean-Philippe Belloc, ses coéquipiers et le Team Larbre Compétition ont clôturé, il y a quelques semaines, leur première saison en Championnat du Monde d’Endurance. Un titre prestigieux qui vient récompenser une saison palpitante, disputée aux quatre coins du monde au volant de la Corvette n°70, et sur laquelle Jean-Philippe a accepté de revenir en détail.

Jean-Philippe Belloc, votre première saison en Championnat du Monde d’Endurance (WEC) vient de s’achever sur une note particulièrement positive. Quel bilan faites-vous de cette année sur le plan sportif ?

Jean-Philippe Belloc : En préambule, je dirais que cette saison, comme chaque saison, il y a eu du bon, du très bon et bien entendu du moins bon. Parmi mes meilleurs souvenirs, je repense immédiatement aux 12 Heures de Sebring (USA). Pour mes coéquipiers et moi-même, cette épreuve inaugurale du WEC était synonyme de découvertes. Qu’il s’agisse de l’auto ou de l’équipe, tout était nouveau pour nous. Sans compter qu’il s’agissait de la première course de Christophe Bourret et Pascal Gibon à ce niveau et sur un tracé aussi exigeant. Et au final, cette première expérience s’est avérée être une véritable réussite. Après notre 2ème place au Mans en 2011, nous avons débuté la saison en montant à nouveau sur la 2ème marche du podium. C’était fantastique ! Je n’oublie pas non plus les 6 Heures de Sao Paulo (BR) où nous passons l’arrivée en 3ème position (NDLR : suite au déclassement du vainqueur, Jean-Philippe et ses coéquipiers se classeront finalement 2ème des 6 Heures de Sao Paulo) en parvenant à déjouer tous les pièges d’une course particulièrement difficile. Monter sur le podium à Interlagos, ce circuit mythique qui a vu les exploits des plus grands champions, était un moment tout simplement inoubliable. Enfin, parmi les autres moments forts de cette saison, je retiendrais également mon record du tour en course à Bahreïn (BH) ainsi que ma pole position au Mont Fuji (JPN). Ce sont les seuls records du tour et pole positions signés par Larbre Compétition cette année et je suis particulièrement fier d’avoir pu les offrir à mon équipe ainsi qu’à mes coéquipiers. Enfin, l’épreuve de Shanghai (CN) avait, bien sûr, une saveur toute particulière pour nous tous. C’est là-bas, que nous avons décroché le titre de Champion du Monde par équipe et cela aussi, restera gravé dans ma mémoire ! J’en profite d’ailleurs pour rendre hommage à notre équipe de mécaniciens et d’ingénieurs, qui s’est distinguée toute l’année par sa motivation, son efficacité et son professionnalisme mais aussi à Jack Leconte, qui grâce à sa science de la course, a également été un pilier de nos succès.

Vous venez de nous dire qu’il y avait eu « du bon et du moins bon ». Quels ont été les moments les plus difficiles auxquels vous ayez dû faire face ?

JPB : Je n’en retiendrais que deux. Le premier, c’est la casse du moteur de notre Corvette lors des 6 Heures de Spa (B), un fait rarissime sur cette voiture qui a empêché mes coéquipiers de prendre le volant en course. Et puis, au rayon des mauvais souvenirs, il y a aussi les 24 Heures du Mans. En effet, notre voiture n’a jamais été ni équilibrée ni performante, et ce tout au long de la semaine. C’est une combinaison de différents facteurs techniques qui a généré cette situation et nous avons malheureusement dû la subir pendant toute la course. Nous avons beaucoup souffert et le plaisir n’était pas au rendez-vous. C’est un immense regret, d’autant plus que les 24 Heures du Mans, c’est le point d’orgue d’une saison, une course que l’on attend toute l’année avec impatience et que l’on prépare avec minutie.

Les 24 Heures Mans, justement, étaient pour la première fois, cette année, une épreuve à part entière du tout nouveau Championnat du Monde d’Endurance, auquel vous et vos coéquipiers aviez décidé de participer. Quel a été votre regard sur cette saison inaugurale ?

JPB : Pour moi, cette première saison du Championnat du Monde d’Endurance aura été un véritable évènement d’envergure internationale, à la hauteur de mes attentes. Les circuits étaient superbes et les fans au rendez-vous. Côté course, le niveau était particulièrement relevé, ce qui n’a pas empêché à l’ambiance entre les pilotes de rester à la fois conviviale et respectueuse. Pour une première année, je pense vraiment que c’est une réussite. Il ne reste plus maintenant qu’à développer la médiatisation et la promotion du Championnat pour en faire l’une des références du sport automobile mondial.

A titre plus personnel, que retenez-vous de cette saison ?

JPB : Globalement, je dirais que je suis satisfait de mes performances. Je n’avais pas participé à une saison complète dans un championnat international depuis quelques années, et malgré cela, je n’ai pas mis longtemps à retrouver mes marques. Ma préparation sportive avec 3,2,1 Perform s’est avérée particulièrement efficace et elle a rapidement porté ses fruits. Mes performances sont d’ailleurs allées crescendo tout au long de l’année et j’ai même signé une pole position et un meilleur tour en course. J’ai toujours été dans le peloton de tête des pilotes pros du GTE-AM et j’ai même réussi à venir titiller certains pros de la catégorie GTE-Pro. Grâce à Christophe et Pascal mais aussi à l’équipe Larbre, j’ai pu rouler dans d’excellentes conditions tout l’année et me concentrer à 100% sur la performance et les résultats. En conclusion, aux vues de tous ces paramètres, ce fut une saison vraiment positive et très épanouissante.

Vous avez évoqué vos coéquipiers à plusieurs reprises. Parlez-nous de votre relation. C’est l’une des clés de votre réussite ?

JPB : L’histoire du trio Bourret/Gibon/Belloc, c’est avant tout l’histoire d’une aventure humaine. J’ai rencontré Christophe et Pascal il y a deux ans et depuis ce sont devenus de vrais amis. Après avoir disputé avec eux les 24 Heures de Spa 2010, les 24 Heures du Mans et quelques courses de VdeV l’an passé, nous nous sommes lancés ensemble dans l’aventure du WEC cette année. Et nous avons vécu des moments très intenses, parfois difficiles, certes, mais en dépit des obstacles, nous avons toujours tout partagé. Nous sommes toujours restés soudés et dans l’adversité, notamment, notre relation a pris une nouvelle ampleur. Sur le plan de la performance, Christophe et Pascal ont toujours été à la hauteur. Ils ont su éviter les nombreuses embûches et n’ont cessé de progresser tout au long de l’année. Sur un plan plus personnel, à leurs côtés, j’ai découvert le Brésil, le Japon... et notre tournée asiatique de 3 semaines restera, parmi tant d’autres, un souvenir inoubliable pour moi.

Jean-Philippe, à quelques jours seulement de la fin de l’année 2012, que pouvez-vous nous dire sur votre programme pour l’année prochaine ?

JPB : Comme je viens de le dire, j’ai passé une saison extraordinaire avec Christophe et Pascal cette année. Et si je sais que notre aventure humaine n’est pas prête de s’arrêter, j’aimerais beaucoup que notre aventure sportive se poursuive également. Pour l’heure, j’attends donc de connaître leurs projets pour la saison 2013 afin de pouvoir mieux me projeter et voir dans quelle mesure je pourrais m’y intégrer.

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