La mécanique prive Robert Consani d’une victoire au Barum

En tête de la catégorie 2WD dès la première spéciale du Barum Rally, Robert Consani était proche d’un nouveau succès en IRC. Mais un simple capteur défaillant sur le moteur de sa Mégane R.S. N4 l’a obligé à jeter l’éponge. Toujours deuxième du classement général, le Provençal reste dans la course au titre.

Arrivé en République Tchèque avec la ferme intention de se rapprocher de Harry Hunt au classement ‘2 roues motrices’ (2WD) de l’Intercontinental Rally Challenge, Robert Consani abordait le Barum Czech Rally Zlin avec les meilleures dispositions. A bord d’une Mégane R.S. N4 neuve et superbement décorée, il signait le meilleur temps du shakedown, quelques heures avant la super spéciale nocturne disputée dans les rues de Zlin.

Présent au Barum pour la troisième fois, Robert mettait à profit son expérience pour se jeter immédiatement dans la bagarre. Auteur d’un excellent chrono dans la spéciale d’ouverture, il prenait immédiatement les rênes du classement 2WD.

Avec un ciel chargé de nuages et des averses imprévisibles, le choix des pneumatiques s’avérait primordial lors de la première étape. « C’était très compliqué à gérer », confirme Robert. « Nous n’avons pas débuté avec le meilleur choix. Dès la première spéciale, disputée sur le sec, nos pneus pluie étaient détruits à l’avant. Nous avons heureusement pu les changer et signer d’autres bons chronos dans la matinée. Dans l’ensemble, nos choix étaient plutôt bons. »

Nanti d’une avance de plus de trente secondes après l’ES4, Robert pouvait déjà penser à gérer la suite de course, limitant l’écart son plus grand rival, Jan Cerny. Mais la casse d’un amortisseur arrière-droit dans l’ES7 compliquait la tâche du Français. « Dès que l’on prenait une bosse, la voiture s’envolait », rapporte-t-il. « C’était difficile de rouler dans ces conditions. Malgré ce problème, nous avons fait jeu égal avec Cerny et avons atteint notre objectif en terminant la journée avec plus de vingt secondes d’avance. »

Avec la victoire en ligne de mire, Robert entamait l’étape dominicale avec optimisme. « Nous voulions frapper un grand coup et repousser nos adversaires dès la première spéciale. Mais la voiture a commencé à donner des signes de fatigue dans la spéciale, nous privant de puissance. Au point stop, elle a calé et n’a pas redémarré ». Après analyse par les ingénieurs de Renault Sport, il s’avérait qu’un simple capteur était à l’origine de la panne.

Robert Consani ne pouvait donc rallier l’arrivée du Barum Czech Rally Zlin, neuvième des treize épreuves que compte le calendrier de l’IRC. « En termes de performance, le bilan est très bon, la voiture était parfaite et nous étions dans le rythme. Sur le plan comptable, ce n’est pas une bonne opération. Avec la victoire, nous aurions pu revenir à un point de Harry Hunt », souligne Robert. « Nous allons maintenant nous rendre au Yalta Rally avec l’objectif de prendre les 25 points de la victoire. Il reste quatre rallyes, le titre est encore à notre portée. »