Doublé Audi à Sebring pour la der de l’ALMS !

La passe de onze pour Audi...

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17 mars 2013 - 05:22
Doublé Audi à Sebring pour la der (...)

Audi referme le chapitre American Le Mans Series aux 12 Heures de Sebring avec une 11ème victoire et une course sans la moindre fausse note. La marque allemande rafle même le doublé en Floride dans une édition 2013 marquée par l’absence de concurrence. C’est finalement le trio Benoît Tréluyer, Marcel Fässler et Oliver Jarvis sur l’Audi R18 e-tron quattro #1 qui est sorti vainqueur du duel interne après 364 tours, en devançant de 7.7s la #2 de Allan McNish, Tom Kristensen et Luca di Grassi, soit deux des trois vainqueurs de 2012. Audi fait donc triompher l’hybride à Sebring avec son modèle 2012. La victoire aurait très bien pu revenir à la toute nouvelle hybride « 2013 » mais la #2 compte au final un arrêt supplémentaire dû à une pénalité d’Allan McNish, consécutive d’un contact avec une LMPC. Au final, la #2 aura passé 20.34 mn devant son box contre 21.06 à la R18 victorieuse. Pour le reste, les Audi ont déroulé sans connaître la moindre contestation. La donne risque bien d’être différente le mois prochain à Silverstone pour le coup d’envoi du Championnat du Monde d’Endurance. En attendant, Audi restera dans l’histoire de Sebring avec 11 victoires depuis 1999. Si les LMP1 seront interdites du championnat United SportsCar Racing en 2014, on peut penser que ce n’est qu’un au revoir pour les troupes du Dr Ullrich. « Never say never » nous confiait-il avant le départ. La course de la DeltaWing ne restera pas dans les annales avec seulement dix tours couverts. le moteur aura eu raison de la #0.

Deux Lola-Toyota au départ et deux à l’arrivée pour le Rebellion Racing, dont la #12 de Prost/Jani/Heidfeld sur la dernière marche du podium. De quoi bien commencer la campagne ALMS. Sans la présence des Hybrides, c’était une nouvelle victoire pour l’équipe dirigée par Bart Hayden. Les trois « N » ont roulé, changé les pneus et mis du carburant. Rien n’est venu entacher la marche en avant du trio si ce n’est une légère escapde hors piste de Nick Heidfeld en début de course sans grande conséquence pour la suite. L’équipe suisse s’affirme si besoin en était comme la première force derrière les Hybrides. Pour l’anecdote, cinq tours séparent la #12 de l’Audi victorieuse. La seconde Lola-Toyota n’a pas démérité avec une 5ème place finale. Un problème de ventilateur puis une pénalité pour excès de vitesse auront quelque peu ralenti la progression de CongFu Cheng, Mathias Beche et le véloce Andrea Belicchi. Mathias Beche a découvert une nouvelle auto, et le Chinois s’est montré au rendez-vous. Les deux Lola-Toyota sont encadrées par la HPD ARX-03c/Muscle Milk Pickett Racing. Si Romain Dumas a fait une course sage, ses deux coéquipiers Klaus Graf et Lucas Luhr ont été nettement plus incisifs dans le trafic, ce qui a coûté pas mal de temps en pénalités. Course sans pour le Dyson Racing avec un abandon assez tôt.

Doublé pour Level 5 Motorsports en LMP2...

Avec cinq LMP2 dont quatre HPD ARX-03b, il aurait été étonnant que la victoire échappe à une auto développée par Honda Performance Development. Scott Tucker a eu le lez creux en inscrivant ses deux montures en Floride avec des pilotes issus quasiment exclusivement de l’IndyCar Series. La victoire revient finalement à Ryan Briscoe, Marino Franchitti et Scott Tucker, devant Ryan Hunter-Reay, Simon Pagenaud et Scott Tucker. Le patron pilote a enchaîné les relais dans les deux autos pour passer plus de six heures dans le baquet. Malgré son magnifique début de course, Tom Kimber-Smith doit se contenter de la troisième place en compagnie de ses compères Eric Lux et Christian Zugel. L’équipe dirigée par Jacob Greaves n’a pas fait le déplacement pour rien avec tout de même un beau résultat. Quant aux deux HPD ARX-03c/Extreme Speed Motorsports, elles n’ont pas été épargnées par les problèmes, notamment quelques sorties de piste. Deux des quatre neutralisations de l’épreuve sont dues aux HPD/ESM. On ne peut toutefois pas critiquer la prestation d’une équipe qui a découvert ses montures il y a seulement quelques semaines.

PR1/Mathiasen Motorsports sur le fil en LMPC...

Vainqueur des 12 Heures de Sebring 1984, Stefan Johansson pouvait espérer l’emporter au volant de la ORECA-FLM09 du BAR1 Motorsports 29 ans plus tard, mais le Suédois doit se contenter de la deuxième place en compagnie de Chris Cumming et Kyle Marcelli, et ce pour 15 petites secondes. David Cheng, Michael Guasch et David Ostella n’ont raté leur début de saison avec une belle victoire. L’ancien pilote Indy Lights David Ostella fait partie des révélations de l’édition 2013. Le trio de la #52 est rentré dans le Top Ten au scratch à la 9me place. David Heinemeier-Hansson n’est pas venu pour rien puisque le pilote OAK Racing repart avec la troisième place sur la LMPC/Performance Tech Motorsports partagée avec Charlie Shears et Tristan Nunez.

Une course qui a tenu ses promesses en GT...

Avec BMW, Corvette, Viper, Porsche, Aston Martin et Ferrari, bien malin qui aurait pu prédire le vainqueur avant le départ. Pourtant, on croyait bien que la Corvette C6.R #3 d’Oliver Gavin, Richard Westbrook et Tommy Milner allait connaître une course tranquille puisque Gavin prenait rapidement la poudre d’escampette dès le départ. Mais on sait bien que rien n’est jamais joué dans cette catégorie si disputée. Certes la #3 s’est imposée, mais non sans mal. Corvette Racing renoue avec la victoire pour la première fois depuis 2009 en Floride. Le dénouement s’est fait dans le dernier quart d’heure avec un Tommy Milner des grands jours qui prenait le meilleur sur la Ferrari F458 Italia/Risi Competizione du rookie Matteo Malucelli. L’Italien partait à la faute coup sur coup, le pilote de la #3 n’en demandant pas tant pour aller chercher la victoire. La #4 de Garcia/Taylor/Magnussen n’aura pas connu le même sort avec un abandon (boîte). Pour son retour en ALMS, le team de Giuseppe Risi n’a pas démérité. Gimmi Bruni et Olivier Beretta ont déroulé, et Matteo Malucelli a montré qu’il était dans le coup malgré ses deux petites escapades. Si les Américains ne connaissaient pas encore l’Italien, c’est maintenant chose faite et le tandem Beretta/Malucelli sera un coriace adversaire pour le titre GT. Il aura manqué 2.7s sur la ligne d’arrivée. Vu le début de course des Porsche, on s’attendait à une bérézina mais on retrouve la 911 GT3-RSR/Team Falken Tire de Nick Tandy, Bryan Sellers et Wolf Henzler sur la dernière marche du podium. Le trio a fait une course tranquille sans connaître le moindre problème. Bien vu pour une auto arrivée à bout d’évolutions.

Chez BMW Team RLL, la mission était d’accumuler des kilomètres et la BMW Z4 GTE #55 de Martin/J.Müller/Auberlen termine au pied du podium. Sans un souci de direction assistée, le trio aurait pu donner encore plus de fil à retordre à la Porsche. Pour ses débuts en ALMS, Max’ Martin a été convainquant. La seconde BMW a elle aussi brillé malgré une 7ème place. Les BMW Z4 GTE sont déjà au rendez-vous et il va falloir compter sur elles dès Long Beach. Bobby Rahal a prévenu dès le drapeau à damier franchi.

On savait que les SRT Viper GTS-R avaient évolué cet hiver, mais on ne savait pas trop où elles en étaient face à la concurrence. On a maintenant la réponse puisque les SRT Viper sont belles et bien là. Le résultat final de la #91 de Dalziel/Farnbacher/Goossens ne reflète pas le potentiel de l’auto et de l’équipage. Marc Goossens a été impérial en piste, tout comme ses deux compères. La voiture sœur de Wittmer/Bomarito/Kendall a connu un souci d’arbre de transmission mais les deux GT américaines ont rallié l’arrivée. Bravo à toute l’équipe et à Riley Technologies car sans un problème de démarreur en fin de course, la #91 aurait sans doute terminé plus haut dans la hiérarchie.

Aston Martin Racing avait dépêché sur place deux Vantage GTE et elles terminent 8ème et 9ème. On pourrait croire que le résultat est décevant mais il n’en est rien si on y regarde de plus près. Darren Turner a d’ailleurs été le seul pilote GT à passer sous la barre des 2.00 mn au tour. Si la #97 de Turner/Mücke/Senna a été perdu le contact avec la tête dès la première heure, c’est uniquement à cause d’un contact avec un retardataire, ce qui a endommagé le radiateur. De plus, Bruno Senna a dû composer avec un état grippal, ce qui ne l’a pas empêché d’aligner des chronos de haute volée. La #007 de Dalla Lana/Johnson/Lamy a connu une belle première partie de course, mais un pépin de câble d’accélérateur a ralenti le trio qui évoluait sur une Vantage GTE Spec-2012.

Alex Job Racing impérial en GTC !

Après les 24 Heures de Daytona en janvier, Alex Job Racing monte une nouvelle fois sur la plus haute marche du podium avec une nouvelle victoire dans la catégorie GTC. Cooper MacNeil, Dion von Moltke et Jeroen Bleekemolen ont devancé le Flying Lizard Motorsports avec Canache/Wong/Pumpelly. L’écart à l’arrivée est de 35s entre les deux. MOMO NGT Motorsports complète le podium avec Cisneros/Edwards/Seefried. A noter la belle prestation du rookie Alexandre Imperatori chez les Lizards.

Laurent Mercier

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