Ferrari fait un sans-faute et gagne les 24 Heures du Mans 2023
Giovinazzi, Pier Guidi et Calado s’imposent dans la Sarthe !
Après l’accident de la Toyota n°8 dans la 23e heure, la situation semblait scellée en Hypercar, la Ferrari n°51 d’Alessandro Pier Guidi menant avec plus de trois minutes d’avance sur le GR010 de Ryo Hirakawa.
L’Italien a d’ailleurs imprimé un rythme moins élevé après cette bouffée d’air qu’a été la sortie de son rival, ce qui lui a permis de prendre moins de risque. Pour Toyota, l’espoir était encore permis même si infime.
En revanche, les choses se sont emballées en catégorie GTE Am, où la Porsche 911 RSR de Project1-AO, avec sa livrée dinosaure caractéristique, a dû regagner les stands pendant de longues minutes, victime d’un problème technique.
Dans le même temps, celle des Iron Dames a dû subir un changement de freins à l’avant droit, ce qui lui a fait perdre le podium provisoire sur lequel l’équipage 100 % féminin se trouvait depuis de nombreuses heures.
Rien ne semblait troubler la marche en avant de la Corvette n°33, pourtant touchée par une avarie en début de course, qui menait devant l’Aston Martin d’ORT by TF, dont le capot était abîmé.
En LMP2, le prototype leader d’Inter Europol avait un problème de communication et l’écart s’est grandement réduit entre Fabio Scherer et Louis Delétraz, qui attaquait au volant du prototype n°41 de WRT.
Le Suisse est passé au stand en premier, une poignée de tours avant Inter Europol. Lorsque Scherer est sorti des stands, Inter Europol avait toujours 11 secondes de marge sur le prototype de WRT.
La Porsche n°5, seule représentante du constructeur dans le top 10, était au ralenti avec Michael Christensen à son volant. Le pilote danois a ramené la 963 LMDh au ralenti, et Glickenhaus pouvait viser une sixième place totalement inattendue à ce stade de la course.
En LMP2, la n°34 d’Inter Europol était sous enquête pour un problème signalétique, alors que l’écart face à la WRT de Delétraz était de 12 secondes !
La Ferrari n°51 s’est arrêtée une dernière fois, et comme la n°50 ce matin, la voiture a refusé de démarrer ! Mais comme ce matin, un reset de la voiture a permis à Pier Guidi de la relancer et de repartir avec 53 secondes d’avance sur Hirakawa, qui continuait à rouler dans des temps réguliers. Mais le Japonais devait encore rentrer.
Franck Mailleux a fait une erreur avec la Glickenhaus n°709, et le prototype américain était planté dans les barrières de la chicane Daytona. Une Slow Zone a été déployée dans ce virage à 20 minutes de l’arrivée, au moment où Toyota se préparait à recevoir Hirakawa.
L’arrêt s’est bien passé dans le clan japonais, et c’était 1mn45 qui séparait Pier Guidi et Hirakawa après ce dernier passage par les stands. La messe semblait dite, mais cette édition du Centenaire était tellement dingue que tout semblait encore possible, alors que la Slow Zone était retirée à 15 minutes de la fin de course.
La preuve : à peine les lignes ci-dessus étaient écrites, la WRT n°31 qui occupait la troisième place en LMP2 entrait au stand pour un problème sur la partie avant du prototype. Cela permettait au Duqueine Team n°30 de Neel Jani de revenir sur le podium provisoire de la catégorie.
Finalement, rien n’aura inquiété Ferrari dans les dernières minutes de cette course, et c’est donc le constructeur italien qui remporte sa première victoire au général des 24 Heures du Mans depuis 1965, avec la victoire de Jochen Rindt et Masten Gregory !
James Calado, Antonio Giovinazzi et Alessandro Pier Guidi ajoutent donc leur nom au palmarès des 24 Heures du Mans en battant une Toyota n°8 vaillante, qui aura de nouveau joué la gagne pour la sixième année consécutive.
Cadillac termine sur le podium avec la n°2 du trio Bamber/Lynn/Westbrook, tandis que la n°3 de Bourdais/Dixon/Van der Zande finit au pied du podium. Plombée par un problème mécanique, la Ferrari n°50 est cinquième devant les deux Glickenhaus, qui n’en attendaient certainement pas tant !
Peugeot place sa première 9X8, la n°93, au huitième rang, mais la course s’est mieux passée que prévu. Porsche sauve une timide neuvième place, tandis que la dixième place revient à une LMP2.
C’est en effet la n°34 d’Inter Europol qui remporte la catégorie LMP2, devant le Team WRT n°41 et la Duqueine n°30. Malgré le suspense final, Inter Europol n’aura pas flanché et gagne sa catégorie, avec la dixième position au général.
En GTE Am, Corvette s’impose avec Nicky Catsburg à son volant, devant l’Aston Martin ORT by TF, deuxième à un tour du vainqueur de catégorie. La Porsche 911 RSR de GR Racing hérite d’un podium inespéré, 5 secondes devant les malheureuses Iron Dames, qui ont passé la majeure partie de la course dans le top 3.
A noter que la NASCAR du Garage 56, pilotée par le trio Button/ Johnson/Rockenfeller, a vu l’arrivée de la course ! Avec 285 tours parcourus, elle termine avant-dernière du général, juste devant la Porsche 963 LMDh de Jota, qui a perdu de nombreux tours à cause de deux accidents.
Le classement final de la course
Le classement par catégorie de la course
Ferrari passe la ligne d’arrivée des 24 Heures du Mans
After a tumultuous 24 hours of Le Mans, @FerrariHypercar got the upper hand in the #Ferrari/ #Toyota duel to win the Race of the Century !
MER-CI for all the emotion ❤️#LeMansCentenary #WEC @AFCorse pic.twitter.com/rQBd805JOu— 24 Hours of Le Mans (@24hoursoflemans) June 11, 2023
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