En Argentine, la Citroën C3 WRC renoue avec l’Amérique Latine

Pour la 5e manche du WRC 2019

Par Franck Drui

19 avril 2019 - 12:09
En Argentine, la Citroën C3 WRC (...)

Cette cinquième manche de la saison WRC, la deuxième seulement sur terre après le Mexique, verra Sébastien Ogier – Julien Ingrassia et Esapekka Lappi – Janne Ferm, les équipages du Citroën Total World Rally Team, retrouver la ferveur communicative typiquement latino-américaine. Avec l’objectif affirmé d’y afficher la même compétitivité qu’il y a un mois et demi sur les pistes des environs de León et de continuer à truster les podiums.

Vainqueurs au Mexique de l’unique manche sur terre courue jusqu’alors, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia retrouvent la surface majoritaire du championnat, avec l’intention d’y confirmer leurs bonnes prédispositions avec C3 WRC sur ce revêtement. Auteurs de sept meilleurs temps, dont celui de la Power Stage, sur les pistes d’Amérique centrale en mars dernier, ils avaient de suite fait preuve d’un très haut niveau de performance. D’où les légitimes ambitions affichées à la veille d’en découdre à nouveau sur la terre, bien que les caractéristiques de l’épreuve diffèrent quelque peu. Le duo tricolore totalise quatre podiums en neuf participations sur ce rallye qui fait la part belle à la connaissance du terrain, et pourra aussi compter sur l’expérience du Citroën Total World Rally Team, déjà victorieux à dix reprises au pays des Gauchos. Et sur ces spéciales connues pour gagner en adhérence au fil des passages, où ils ont souvent joué les balayeurs en chef lors des dernières éditions, ils disposeront cette fois-ci d’une deuxième position dans l’ordre de départs, leur garantissant un début de grip.

S’élançant quant à eux sixièmes, Esapekka Lappi et Janne Ferm n’ont pas le bagage de leurs aînés sur ce rallye qu’ils ne disputeront que pour la deuxième fois, mais les chemins davantage balayés dont ils bénéficieront pourraient leur permettre de compenser une partie de ce handicap. Les sensations ressenties sur la fin de course mexicaine, au même titre que les temps réalisés à cette occasion, laissent en tout cas augurer d’une montée en puissance du duo finlandais, pour sa deuxième course sur terre avec C3 WRC.

Entre temps, Esapekka et Janne ont accumulé, à l’instar de Sébastien et Julien, des kilomètres de roulage supplémentaires sur cette surface, dans le cadre d’une séance préparatoire de quatre jours de tests, divisée à parts égales, et récemment réalisée au Portugal.

Pierre Budar, Directeur de Citroën Racing

" Nous retrouvons la terre avec l’espoir d’y afficher la même compétitivité qu’au Mexique et continuer ainsi notre moisson de podiums cette année. Nous savons toutefois combien le terrain argentin peut s’avérer exigeant pour les mécaniques, aussi nous abordons cette manche avec application et humilité. On peut évidemment compter sur Sébastien et Julien, dont la motivation est ici encore décuplée à l’idée de remporter la seule manche régulière du championnat qui manque à leur palmarès, surtout qu’ils bénéficieront, une fois n’est pas coutume, d’un semblant de traces en vertu de leur deuxième position en piste. Avec un niveau de connaissance de terrain qui était alors équivalent, Esapekka et Janne ont quant à eux montré de belles promesses au Mexique, j’ai donc bon espoir qu’ils poursuivent sur cette lancée en Argentine, d’autant qu’ils ont depuis accumulé des kilomètres supplémentaires avec C3 WRC sur cette surface. "

Sébastien Ogier

" Si je ne me suis encore jamais imposé en Argentine, c’est une épreuve que j’apprécie, et où je me suis souvent montré performant par le passé, c’est pourquoi je l’aborde avec les mêmes velléités que d’ordinaire. Je dirai même que je ressens un léger surcroît d’envie, à l’idée d’essayer de remporter ce rallye pour la première fois, et avec Citroën. D’autant que ma deuxième place dans l’ordre des départs m’autorise plus d’espoirs que sur les éditions précédentes.Le profil de pistes utilisées est très varié, mais je dirai que sa spécificité, c’est avant tout qu’il est assez cassant par endroits, au point qu’il faut parfois penser à préserver sa monture, tout en continuant à aller vite. "

Esapekka Lappi

" Avec une seule participation à mon actif sur ce rallye qui change peu d’année en année, je ne pars pas a priori avec un avantage face à la concurrence. D’un autre côté, je disposerai d’une place intéressante dans l’ordre de départs, et j’entends bien capitaliser sur ma première course prometteuse avec C3 WRC sur la terre du Mexique, pour ramener le meilleur résultat possible d’Argentine. J’ai le souvenir de spéciales plutôt jolies, même s’il faudra faire attention à leurs innombrables pierres enchassées qui constituent autant de risques de crevaisons. "

LE RALLYE D’ARGENTINE

Très proche de celui de l’édition passée, le parcours 2019 se distingue essentiellement par quelques kilométrages de spéciales modifiés, et par l’inversion du sens de l’avant dernier chrono, montant de nouveau depuis Mina Clavero jusqu’à Giulio Cesare, comme c’était déjà le cas en 2017.

Ce faible remodelage du tracé ne signifie pas pour autant que les difficultés manqueront à l’appel. Avec 145,92 km, puis 146,52 km, au programme respectivement du vendredi et du samedi, ce rallye comptera notamment deux très grosses étapes.

Toujours très éprouvant pour les mécaniques, en raison de l’âpreté de son terrain comme autant de ses passages de gué, le rallye d’Argentine se caractérise aussi par une vraie variété de profils. Aux pistes rapides (+ de 115 km/h de moyenne) parsemées de pierres enchassées, empruntées notamment le premier jour autour de Santa Rosa de Calamuchita, succèdent d’autres beaucoup plus lentes (autour de 75 km/h de moyenne) et étroites, avec un vertical extrême et une altitude d’un peu plus de 2000 mètres, toujours exigeante pour les moteurs, le dimanche entre El Condor et Giulio Cesare.

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