Dixon remporte le GP IndyCar de Mid-Ohio, doublé Ganassi
Au terme d’un duel avec Rosenqvist
Will Power était en pole position du GP IndyCar de Mid-Ohio, et l’Australien signait le meilleur envol devant Alexander Rossi, qualifié en première ligne. Derrière, il y avait du grabuge dès le premier tour puisque Takuma Sato et Marcus Ericsson se percutaient, ce dernier allant frapper la monoplace de son coéquipier James Hinchcliffe.
Le Suédois rentrait aux stands abandonner, tandis que Hinchcliffe perdait deux tours pour remettre sa voiture en état. Sato n’était guère mieux loti puisqu’il sortait de nouveau de la piste quelques virages plus tard et passait lui aussi par les stands.
Plus tard, Sébastien Bourdais, en lutte avec Simon Pagenaud juste avant, se faisait harponner par Colton Herta et partait en tête-à-queue. Devant, plusieurs pilotes décidaient de tenter deux arrêts, et de pousser leur premier arrêt jusqu’au tiers de la course, au 29e ou 30e tour.
Ces pilotes étaient Rossi, Power, les deux coéquipiers de chez Ganassi, à savoir Felix Rosenqvist et Scott Dixon, mais aussi Spencer Pigot. Les Ganassi étaient d’ailleurs bien plus rapides et Rosenqvist dépassait Rossi pour la deuxième place après le 20e tour, suivi par Dixon.
Au 25e tour, après avoir mis la pression sur Power, Rosenqvist attaquait enfin le pilote Penske et prenait la tête de la course. Derrière, Rossi s’effondrait et devait s’arrêter au 26e tour.
Rosenqvist s’arrêtait au 29e tour et ressortait sixième, tandis que Power et Dixon, qui s’arrêtaient un tour plus tard, étaient 10e et 11e. Newgarden retrouvait alors la tête de course devant Pagenaud, Hunter-Reay, Herta et Rahal.
Dixon attaquait Power au 32e tour et se faisait tasser par l’Australien. Un tour plus tard, même action, et le pilote Penske refermait complètement la porte au freinage. Cela restait encore dans le domaine du correct, mais il n’en fallait pas plus.
Au 34e tour, le Néo-Zélandais parvenait finalement à se défaire de son rival au prix d’un gros freinage par l’intérieur. Conscient que ses pneus tendres ne dureraient pas aussi longtemps que les pneus durs de Power, il passait et tentait immédiatement de créer l’écart.
Bloqué par les retardataires et distancé par Newgarden, Pagenaud faisait son deuxième arrêt au 36e tour et ressortait 12e devant Ed Jones, tandis que Hunter-Reay faisait son arrêt au tour suivant.
Avec un arrêt en moins à faire, Rosenqvist était remonté à 5 secondes de Newgarden et semblait, 5 tours avant la mi-course, afficher le rôle de favori.
Newgarden était victime d’un problème pendant son deuxième arrêt et perdait une poignée de secondes au stand, et se retrouvait juste devant Pagenaud ! Bourdais était pénalisé pour un excès de vitesse aux stands.
Pagenaud attaquait Newgarden et essayait de le passer à l’extérieur, mais l’Américain, leader du championnat, repoussait l’attaque de son coéquipier et gardait la septième place.
De manière très surprenante, Rosenqvist s’arrêtait au 45e tour et perdait donc la possibilité de faire 2 arrêts ! Le Suédois avait-il consommé trop d’essence ? Compte tenu de son rythme, il pouvait toutefois espérer remonter sur les hommes de tête, à savoir Dixon et Power, puisque Pigot changeait aussi de stratégie et passait à 3 arrêts.
En décalé par rapport à Power, Dixon avait toutefois atteint les 10 secondes d’avance sur son rival, qui voyait Rosenqvist revenir dans ses rétros, alors que les pilotes entamaient le 49e tour.
Dixon continuait de creuser l’écart et ne semblait pas encore subir de dégradation sur ses pneus tendres, alors que la fenêtre de ravitaillement et de changement de gommes approchait doucement.
Il avait 13 secondes d’avance sur Power au 55e tour, et ce dernier était attaqué par Rosenqvist. Après avoir résisté de manière un peu sévère pendant plusieurs virages, Power rendait finalement les armes et laissait passer le Suédois, qui se plaçait deuxième derrière son équipier.
Une fois libéré de Power, Rosenqvist se mettait dans les temps de Dixon et prenait près d’une seconde au tour à l’Australien. Rossi manquait de peu se rater, mais il revenait derrière Power.
Dixon, Rossi et Power, qui étaient les trois pilotes à tenter deux arrêts, approchaient la fenêtre de leur dernier ravitaillement en essence et leur dernier changement de pneus.
Un groupe se formait derrière Power, avec Rossi, Hunter-Reay, Newgarden, Pagenaud, Pigot et Herta, signe que l’Australien avait vraiment des problèmes de pneus. Rossi rentrait au 59e tour, dès que la fenêtre s’ouvrait.
Après un arrêt un peu long, l’Américain repartait en 13e place, derrière un peloton complet de pilotes devant s’arrêter. Un tour plus tard, Dixon s’arrêtait et repartait de nouveau avec les pneus tendres ! Power continuait encore en piste.
Dixon repartait dans le trafic, derrière notamment Herta et Pigot, tandis que Power rentrait aux stands à la fin du 60e tour. La Penske ressortait chaussée de gommes dures, et il ressortait 12e devant Rossi, mais toujours à 17 secondes de Dixon.
Dixon se défaisait de Herta et Newgarden s’arrêtait pour son dernier arrêt. Il ressortait devant Power et Rossi, au 11e rang. Les trois hommes étaient alors à 20 secondes de Dixon, désormais favori pour la victoire.
Pigot, Pagenaud et Herta s’arrêtaient, laissant le champ libre à Dixon, et Pagenaud ressortait au milieu de ses deux équipiers, mais laissait passer Power à cause de ses pneus froids. Malheureusement, Rossi en profitait aussi pour passer le Français.
A 23 tours de l’arrivée, Dixon, Power et Rossi étaient trois des quatre pilotes à avoir utilisé le moins de push-to-pass, certainement pour économiser le carburant, alors que Rosenqvist n’en avait plus que 10 secondes (contre plus d’une minute pour les pilotes cités au-dessus), et tenait sûrement là la raison de son changement de stratégie.
Rosenqvist s’arrêtait à la fin du 66e tour et ressortait deuxième à sept secondes de Dixon. La lutte allait désormais opposer les deux pilotes Ganassi, tandis que Hunter-Reay devançait les Penske de Newgarden et Power. Ce dernier se faisait d’ailleurs une belle frayeur au 67e tour en sortant trop large d’un virage.
Dixon creusait immédiatement l’écart face à Rosenqvist, puisqu’en deux tours, l’écart était quasiment monté à dix secondes. C’est surtout le tour de sortie qui coûtait cher au Suédois, mais celui-ci ne semblait pas en mesure de tenir la cadence infernale de son coéquipier, déjà vainqueur à cinq reprises à Mid-Ohio.
A 7 tours de l’arrivée, Rosenqvist était revenu à moins de 4 secondes de son équipier, qui semblait avoir perdu beaucoup de son rythme, et tenait surtout ses gommes jusqu’à la fin du relais.
Dixon n’avait vraisemblablement plus de vie dans ses pneus et voyait quatre retardataires le coller de près. Rosenqvist, à moins de deux secondes de Dixon, était collé à ce groupe.
La situation était compliquée pour Ganassi qui voyait d’autres pilotes comme Hunter-Reay et Newgarden revenir, et qui avait ses deux pilotes, l’un ayant de minces chances de victoire et l’autre visant son premier succès en IndyCar.
Dans le groupe qui séparait les deux pilotes, Sato attaquait Marco Andretti et ralentissait un peu Rosenqvist, mais ce dernier passait Chilton et pointait à une seconde de Dixon. Mais en voulant passer Andretti, le Suédois frôlait la correctionnelle.
Andretti et Sato se battaient devant Rosenqvist, qui voyait Dixon prendre un peu d’air devant malgré une voiture à l’agonie avec ses gommes. Derrière, Hunter-Reay était à 2"5 de Rosenqvist. Ce dernier passait Andretti et à un tour et demi de l’arrivée, il n’y avait que 4 dixièmes entre Dixon et Rosenqvist !
A l’entame du dernier tour, le Suédois était dans le sillage de son équipier et semblait irrésistible, mais les deux hommes avaient aussi un doublé à préserver. Rosenqvist touchait Dixon mais les deux hommes continuaient alors que derrière, Newgarden attaquait Hunter-Reay et sortait de la piste !
Dixon tentit de conserver l’avantage et occupait toute la piste ! Un dernier tour d’anthologie entre les deux hommes, qui possédaient l’avantage sur Hunter-Reay, et Dixon remportait la course !
Ganassi signe donc un doublé, Dixon devançant Rosenqvist d’une demi-longueur ! Le Suédois signe son premier podium en IndyCar devant Hunter-Reay, Power et Rossi, qui tombait en panne juste après la ligne d’arrivée ! Pagenaud termine sixième de la course.
Newgarden perdait très gros avec cette sortie de piste, alors qu’il n’avait pas à forcer pour aller chercher Hunter-Reay.
Newgarden conserve les commandes du championnat pour seulement 16 points devant Rossi, 47 devant Pagenaud et 62 devant Dixon, qui conserve des chances à quatre manches de la fin de saison !
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