Conway sceptique face à la malchance, Toyota admet une erreur
Il aurait fallu changer les 4 pneus sur la numéro 7
Les mines étaient sombres sur la deuxième marche du podium des 24 Heures du Mans, après une défaite concédée tardivement par la Toyota numéro 7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez.
Le premier cité affichait un visage particulièrement fermé après que sa voiture a subi un problème de capteur de pression pneumatique, qui a indiqué la mauvaise roue à changer. Un deuxième arrêt plus tard, l’équipage avait perdu la tête de la course, qu’il occupait pourtant avec plus d’une minute d’avance et n’avait plus lâché depuis la fin de la nuit.
Rob Leupen, team manager de l’équipe, avoue que l’équipe s’est précipitée en ne changeant qu’un pneu de la 7 lorsqu’elle est rentrée. Cette décision, qui a fait naître une certaine controverse, était simplement une faute : "La numéro 7 ne méritait pas ça. Nous pensions qu’il y avait une crevaison à l’avant droit, c’était à l’arrière. Nous aurions dû changer tous les pneus, ce n’était pas prévu. Désolé."
Jose Maria Lopez, qui était au volant lorsque la malchance a frappé, explique pourquoi la situation était d’autant plus compliquée : "Nous avions gardé un jeu de pneus frais à la fin, pour être sûrs. Nous sommes rentrés, nous avons changé un pneu, je suis ressorti et nous avons crevé."
"La pression était très basse, à 0.5 bar, donc je ne pouvais pas dépasser 100 km/h. Ces 13 kilomètres ont été très longs. Nos espoirs de victoire se sont arrêtés à ce moment-là. C’était trop tard en course pour revenir."
De son côté, Mike Conway ne cachait pas un énervement à la limite du sarcasme, semblant étonné du souci qui s’est présenté sur la TS050 qu’il partageait avec Lopez et Kobayashi.
"C’est malheureux, n’est-ce pas ?" s’interroge le Britannique. "On n’a jamais de problèmes de capteurs dans une voiture. C’est étrange, mais dans les moments où ça compte... on a eu le problème à Spa... mais je suis vraiment dégoûté."
Conway charge Toyota en estimant que l’équipe devait changer les quatre pneus : "On avait le temps. Je n’ai vu la télé que lorsqu’il était au ralenti, j’ai raté la première partie où il avait réellement la crevaison. Nous avions une avance de 2mn20 donc il y avait le temps."
"Je ne pouvais pas y croire. J’ai entendu quelqu’un [en parler] à la radio, et je n’était pas sûr d’avoir bien entendu, puis j’ai vu tout cela à la télé. On est simplement dégoûtés."
Kobayashi, de son côté, admet sa déception mais veut déjà revenir chercher la victoire l’an prochain dans la Sarthe : "Actuellement, à l’heure où je vous parle, je n’aime pas Le Mans. C’est difficile à accepter mais c’est la vie, et c’est la course."
"Je suis plutôt satisfait. Nous avons eu quelques problèmes à la fin. Pour moi, cela veut surtout dire qu’on doit travailler plus dur pour l’année prochaine et que nous serons capables de revenir plus forts" conclut le seul optimiste du camp de la numéro 7.
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