Sebring, H+10 : Rien n’est joué en LMP2 et GTE

A deux heures de l’arrivée des 12 Heures de Sebring, statu quo en tête de la course, avec Tom Kristensen (Audi R18 TDI ultra #2) aux commandes de l’épreuve avec moins de 20 secondes d’avance sur la R18 TDI ultra #3 de Loïc Duval. Il ne reste plus qu’une seule HPD ARX-03a vaillante, avec la #6 de Lucas Luhr, à un tour du leader. La suspension cassée de la HPD/JRM a fait l’affaire de la Lola-Toyota/Rebellion Racing qui pointe au pied du podium, avec trois tours derrière la Pescarolo-Judd 01 de Julien Jousse. HPD domine la catégorie LMP2, avec Joao Barbosa (Level 5 Motorsports) devant Stéphane Sarrazin (Starworks Motorsport), mais Olivier Pla (Morgan 2012 LMP2) et Soheil Ayari (ORECA 03/Pecom Racing) n’ont pas abdiqué, les deux Frenchies étant toujours dans le coup. Il ne reste plus que trois LMPC en lutte pour la victoire, avec PR1/Mathiasen Motorsports et les deux CORE autosport. Les BMW M3 GT ont repris l’avantage en GTE-Pro, même si rien n’est joué. Même incertitude en GTE-Am entre la Porsche/Proton de Gianluca Roda face aux deux Corvette C6.R/Larbre Compétition. Du côté des GTC, Alex Job Racing mène devant NGT et Green Hornet Racing.

Le film des deux dernières heures...

C’est sous régime de neutralisation que débute la 9ème heure de course. Au restart, c’est en GTE-Pro que la bagarre fait rage, alors que Allan McNish compte 7s d’avance sur Romain Dumas. Les deux Corvette C6.R de tête sont dans la même seconde, avec dans les échappements des Chevy, la BMW M3 GT de Uwe Alzen, la Porsche 911 GT3-RSR/Felbermayr de Richard Lietz et la BMW M3 GT de Dirk Müller. C’est aussi chaud en GTC avec une lutte pour le leadership entre Townsend Bell (Alex Job Racing) et Henrique Cisneros (MOMO NGT). Dans la foulée, Alzen gagne une place en trouvant l’ouverture sur Magnussen. L’Allemand part ensuite en chasse de l’autre Corvette pilotée par Westy. Le duel ne manque pas de piment, les deux pilotes n’étant séparés que par 271 millièmes. En LMP2, c’est Jacques Nicolet (2ème en LMP2) qui s’emploie à remonter sur la HPD de Christophe Bouchut, même si Luis Perez-Companc (ORECA 03/Pecom Racing) et Ryan Dalziel (HPD ARX-03b/Starworks) sont eux aussi bien dans le match pour remonter vers la tête.

A 3h30 du terme, c’est toujours aussi indécis en GTE-Pro avec les deux M3 GT intercalées entre les deux Corvette C6.R. Westy tient bon avec un écart jamais au-dessus de la seconde depuis une trentaine de minutes. En tête de la course, l’Audi #2 compte une solide avance de 22 secondes sur la #3. Quant à la #1 de Lotterer, elle accuse un retard de 18 tours. Pas de chance pour Henrique Cisneros, alors deuxième du GTC, qui va s’encastrer sous la pile de pneus. Nouvelle neutralisation... Le leader en profite pour marquer son ravitaillement, laissant la tête à Romain Dumas. La HPD ARX-03a/Muscle Milk Pickett Racing poursuit sa bonne tenue, solidement installée au 3ème rang. Klaus Graf tourne tel un métronome, le meilleur chrono de la HPD étant de 1.47.979, contre 1.47.438 à Romain Dumas. Idem pour celle du JRM des troupes de James Rumsey, l’auto étant arrivée ici sans le moindre roulage. Simon Pagenaud nous avait prévenu avant le départ que la HPD était l’arme idéale sur le plan de la fiabilité. Au moment de la neutralisation, ils sont encore six pilotes dans le même tour en GTE-Pro avec : Westbrook, Müller, Alzen, Magnussen, Lietz et Cioci. En GTE-Am, la Corvette C6.R/Larbre Compétition est sous la menace de la Porsche 911 GT3-RSR/Proton Competition de Paolo Ruberti. Peu épargnée par les problèmes, la Lola B12/80 du Gulf Racing Middle East #28 est toujours en course au 8ème rang de la catégorie LMP2.

Le restart est redonné à 3h07 du terme, et la BMW M3 GT de Joey Hand prend les commandes du GTE-Pro, mais pour peu de temps, puisque Oliver Gavin reprend son bien dans la foulée. Les deux HPD ARX-03a JRM et Muscle Milk Pickett Racing sont en lutte pour la 3ème place, Peter Dumbreck prenant l’avantage sur Lucas Luhr.

Après 9 heures de course :
Scratch : Capello - Duval - Dumbreck - Luhr - Prost - J.Jousse
LMP2 : Bouchut - Dalziel -Perez Companc - Lahaye - Julian
LMPC : Frisselle - Leitzinger - Braun - Echeverria
GTE-Pro : Gavin - Hand - J.Müller - Garcia - Lieb - Bertolini
GTE- Am : Bornhauser - Roda - Bourret
GTC : Sweedler - Benitez Jr - Estre - MacNeil - Bleekemolen -Pumpelly.

La 10ème neutralisation intervient cinq minutes plus tard, suite à l’arrêt en bord de piste de la OAK-Pescarolo #15 de Guillaume Moreau, pourtant auteur d’une belle course en compagnie de Dominik Kraihamer et Bertrand Baguette. La #15 était encore dans le Top Ten, mais le moteur a rendu l’âme. A la relance, les deux HPD JRM et Muscle Milk Pickett Racing se livrent une belle bagarre, Lucas Luhr trouvant l’ouverture sur Peter Dumbreck, tout juste avant le ravitaillement de la #22 du JRM. Le Britannique repart, mais la suspension arrière casse dès son retour en piste. Le pilote JRM parvient à ramener l’auto dans la pitlane au ralenti, mais tout espoir de bon résultat s’envole.

A 2h30 de l’arrivée, la voiture de sécurité entre à nouveau en piste, le temps de dégager la ORECA-FLM 09 de Anthony Nicolosi (Performance Tech Motorsports). Suite au retour au garage de la HPD/JRM, c’est la Lola-Toyota/Rebellion Racing de Nicolas Prost qui prend la 4ème place (3ème WEC), la première LMP2 rentrant dans le quinté de tête, avec la HPD ARX-03/Level 5 Motorsports de Christophe Bouchut, à cinq boucles de la tête. Ryan Dalziel (HPD/Starworks) et Luis Perez-Companc (ORECA 03/Pecom) n’ont toutefois pas dit leur dernier mot.

Si c’est quasiment joué en LMP1, la fin de course devrait réserver son lot de surprises dans les autres catégories.