Robert Consani poursuit son apprentissage sur terre
"Au fur et à mesure, j’ai pris confiance en mes notes"
Engagés sur une Renault Clio R.S. R3 à l’occasion du Rally San Marino, septième manche de l’Intercontinental Rally Challenge 2012, Robert Consani et Nicolas Klinger ont rivalisé avec les meilleurs de la catégorie deux roues motrices (2WD). Mais à sept kilomètres d’un podium mérité, la mécanique est venue contrarier cette belle prestation. Pour son deuxième rallye sur terre, Robert Consani dresse toutefois un bilan satisfaisant de son évolution sur cette surface.
Si l’été peine à s’installer sur l’Europe de l’Ouest, c’est bien le soleil et les fortes chaleurs qui accueillaient Robert Consani le week-end dernier, lors du Rally San Marino. Septième manche de l’Intercontinental Rally Challenge, cette épreuve marquait le retour du championnat sur terre, après cinq rendez-vous sur asphalte. L’habituelle Renault Mégane R.S. N4 n’étant pas disponible pour cette surface, elle laissait place à une Renault Clio R.S. R3. Robert, qui avait scoré des points en IRC 2WD Cup et en IRC Production Cup avec la Mégane, ne visait cette fois que le classement « deux roues motrices ».
« Ce n’est pas un changement fondamental dans le style mais, dans la conduite, les deux voitures sont sensiblement différentes, note Robert. Avec la Mégane et son moteur turbo, il faut passer les rapports très rapidement pour un fonctionnement optimal du moteur. Avec la Clio, c’est l’inverse, il faut monter très, très haut dans les tours avant de changer de rapport. Ce sont donc des automatismes à intégrer. »
Peu habitué à rouler sur terre et sous d’aussi fortes chaleurs, Robert Consani débutait l’épreuve prudemment. Au volant de sa DS3 R3, Harry Hunt prenait immédiatement les commandes du classement 2WD. En délicatesse avec la motricité de sa voiture, Robert parvenait toutefois à contrôler l’armada de pilotes italiens, connaisseurs du terrain, pour conserver sa deuxième place au général. Après les cinq spéciales du vendredi, Robert restait dans le sillage du Britannique.
« Même si Hunt avait creusé un petit écart, nous arrivions à devancer les autres Clio R3 », analyse Robert. « Au fur et à mesure, j’ai pris confiance en mes notes, j’ai pu augmenter le rythme. Dans la première spéciale du samedi, j’ai signé le meilleur temps. Nous roulions beaucoup mieux et réduisions l’écart sur Hunt. Mais, dans la troisième spéciale, je pars en tête-à-queue sur une route étroite, avec un ravin d’un côté, ce qui m’oblige à prendre du temps pour me remettre dans le bons sens. Au final, je perds quarante secondes et ma deuxième place. »
Lors du chrono suivant, le pilote de la Clio R3 n°31 réalisait un nouveau scratch et pouvait repartir de l’avant. Mais l’Italien Paolo Diana, passé deuxième en 2WD à la faveur du tête-à-queue de Robert, défendait chèrement sa place. « Nous manquions clairement de motricité », explique le Français. « Notre budget ne nous autorisait que dix pneus pour l’ensemble du rallye, alors que nos adversaires montaient un train neuf à chaque assistance. Au fur et à mesure des spéciales, nous avions de plus en plus de mal à rivaliser. J’ai aussi régulièrement perdu du temps dans la poussière du concurrent que nous rattrapions au fil des kilomètres. »
Alors qu’il était en passe d’assurer une belle troisième place dans ca catégorie, Robert Consani était victime d’une casse moteur dans l’ES13, dernier secteur chronométré du week-end. « La déception est immense », conclut Robert, qui perd du terrain au classement de l’IRC 2WD Cup, menée par Harry Hunt. « Abandonner à sept kilomètres de l’arrivée, c’est dur, surtout après avoir su progresser au fil de l’épreuve. Je suis satisfait de ce que Nicolas Klinger et moi avons montré, car il s’agissait de notre première épreuve sur terre ensemble. Désormais, nous essayons de réunir les conditions pour pouvoir participer au Sibiu Rally, en Roumanie, dans dix jours. »
Le Sibiu Rally Romania se déroulera les 20 et 21 juillet, sur terre à nouveau.