Podium pour Bouffier en Ecosse
Peugeot reste en course pour le titre pilotes
Ce rallye terre figure parmi les plus difficiles au Monde avec ses spéciales tracées dans les forêts britanniques. Les chemins de terre y sont aussi étroits que rapides, ondulant entre les arbres sans accorder la moindre marge d’erreur. Faible d’origine, l’adhérence disponible est encore réduite par la pluie et la boue, qui ont sévi pendant tout le week-end du RAC Rally of Scotland.
Le podium conquis sur ce terrain par l’équipage Peugeot France, Bryan Bouffier et Xavier Panseri n’en prend que plus de valeur.
La difficulté du défi
« De ma vie, je n’ai jamais disputé un rallye sur terre aussi difficile », révèle Bryan Bouffier, plutôt fier de sa troisième place finale que déçu d’avoir perdu le premier accessit conquis la veille. « Ces routes sont vraiment complexes à appréhender. Les spéciales du dimanche étaient les plus délicates, avec des milliers de virages sans visibilité, un « grip » faible et un revêtement terriblement dégradé, surtout au deuxième passage. Il faut constamment changer le rythme de son pilotage et prendre garde aux portions les plus cassantes. C’est tout sauf évident à maitriser. »
Bryan Bouffier bricoleur !
Dimanche matin, le pilote Peugeot France et son coéquipier, Xavier Panseri, perdent rapidement leur deuxième place provisoire. Dans l’ES12, un incident les empêche d’espérer la récupérer.
« Un flexible de freins a cédé, sans doute crevé par une pierre, et la pédale s’est enfoncée au plancher. Nous étions en descente, j’ai contrôlé et terminé la spéciale comme j’ai pu ! Entre les deux tronçons chronométrés, j’ai mis hors-circuit la canalisation défaillante et nous avons poursuivi avec des freins fonctionnant sur trois roues. »
Dans ces conditions difficiles, Bryan Bouffier et Xavier Panseri réalisent l’exploit de signer le deuxième chrono, assurant définitivement leur place sur le podium à l’arrivée et ce en dépit d’une pénalité de 10 secondes pour avoir pointé en retard afin de réparer.
Thierry Neuville sixième sur la ligne !
Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul terminent finalement l’épreuve au 6e rang.
« J’ai bien entamé mon dimanche, par un quatrième chrono dans l’ES9. Tout s’est gâté ensuite. Une pierre était masquée à la corde après un sommet. Je l’ai heurtée de plein fouet et je suis parti en tête-à-queue perdant une minute dans l’incident. Par la suite, les spéciales étaient tellement complexes que j’ai préféré assurer ma position sauf dans les deux spéciales finales en ville où je devais prendre cette 6e place à Gardemeister. »
Relégué en huitième position, Thierry réussira néanmoins à récupérer, en impressionnant dernier rush, en décrochant les deux ultimes chronos de la journée.
Guy Wilks abandonne dans la dernière ligne droite
Leurs ennuis de la veille les ayant fait tomber en quinzième position, Guy Wilks et Phil Pugh ont passé leur dimanche à remonter jusqu’à la neuvième place.
« Je n’avais rien de mieux à faire que d’amener ma voiture à l’arrivée », explique le pilote Peugeot UK. « Je suis déçu par mon résultat et par les faits de course qui l’ont entraîné. Ma 207 S2000 était tellement efficace ici que je pouvais sans problème me battre pour la victoire. »
Dans un soupçon d’orgueil, le pilote partait à la faute dans l’ultime spéciale et arrachait une roue synonyme d’abandon.
La 207 S2000 au niveau partout
« Le classement final ne reflète pas à quel point la 207 S2000 a progressé sur la terre », analyse Frédéric Bertrand, responsable Compétition Clients de Peugeot Sport. « Non seulement Bryan Bouffier termine sur le podium, mais Guy Wilks et Thierry Neuville ont réalisé d’excellents chronos, ponctué par quelques erreurs. Le travail effectué sur la suspension par nos ingénieurs est d’une qualité exceptionnelle. Tous nos pilotes l’ont dit : la 207 S2000 est un régal à piloter dans ces conditions. Nous sommes forcément déçus du résultat final car nous avions le potentiel de repousser l’échéance pour l’attribution du titre constructeurs. Félicitations à Skoda qui coiffe la couronne à une manche du but. »