Paul Ricard : Un coup d’envoi frappé du sceau de l’innovation

Présentation de la 1ère manche de la saison 2016

Par Franck Drui

26 mars 2016 - 10:12
Paul Ricard : Un coup d'envoi (...)

Cette saison 2016 s’accompagne de nouvelles règles et d’évènements inédits dans le Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme, dont le coup d’envoi sera donné la semaine prochaine (1er – 3 avril), en France, sur le Circuit Paul Ricard.

Et pour commencer, les traditionnelles Courses 1 et 2 disparaissent au profit de la Course d’Ouverture et de la Course Principale. Le principe de la grille inversée est ainsi désormais retenue pour la première confrontation du week-end, les positions de départ de la seconde (qui compte un tour de plus) respectant la hiérarchie des qualifications.

Mais ce n’est pas tout. Une nouvelle page de l’Histoire du sport automobile s’ouvrira samedi 2 avril lorsque sera lancée la première édition du Manufacturers Against the Clock (MAC3), ce contre-la-montre inspiré du Tour de France cycliste pendant lequel chaque constructeur s’affrontera, avec le chrono comme seul juge.

Citroën, Honda et LADA (Polestar en sera lorsqu’il engagera trois autos) devront nominer trois pilotes qui participeront au WTCC MAC3, dans la foulée du troisième segment des qualifications (Q3) et après que les voitures se seront vu remettre du carburant et un nouveau train de pneumatiques.

Dès que les trois voitures d’un constructeur auront franchi, côte à côte, la ligne de départ, le chrono se déclenchera et ne s’arrêtera que lorsque la dernière aura bouclé deux tours lancés (un seul sur la Nürburgring Nordschleife). L’équipe la plus rapide se verra remettre 10 points au championnat Constructeurs WTCC (8 pour le 2e, 6 pour le 3e), mais si l’une d’entre elles ne parvient à amener ses trois autos à l’arrivée – ou si le deuxième et / ou le troisième ne termine pas à moins de 15 secondes -, aucune récompense ne sera attribuée.

Le poids augmente en WTCC

En tant que modèle victorieux en 2015, la Citroën C-Elysée WTCC embarquera un poids de compensation maximal de 80 kilos – au lieu de 60 précédemment – lors des deux premiers meetings. Les autres rouleront à leur poids règlementaire. Un nouveau calcul sera ensuite effectué avant la troisième manche et de nouveaux poids de compensation seront appliqués en fonction des performances de chaque modèle. Cependant, si les modifications étaient auparavant apportées lorsque la différence était de plus de 0’’3 au tour, une réduction de 10 kilos sera dorénavant appliquée lorsque cet écart sera de 0’’1.

QUELS PILOTES EN PISTE EN 2016 ?


Citroën : Les champions du monde WTCC José María López et Yvan Muller conservent le volant de leur C-Elysée WTCC officielle. L’écurie indépendante Sébastien Loeb Racing muscle son programme avec l’engagement de trois voitures pour Tom Chilton et Grégoire Demoustier qui rejoignent Mehdi Bennani.

Honda : Le champion indépendant Norbert Michelisz se voit offrir un volant d’usine, tandis que Rob Huff fait le transfert depuis LADA. Tiago Monteiro reste intégré à l’effectif, dans lequel ne fait désormais plus parti Gabriele Tarquini…

LADA : Gabriele Tarquini poursuit cependant son aventure en WTCC avec LADA après avoir quitté Honda. Hugo Valente, comme Michelisz, reçoit quant à lui la confiance d’un constructeur après avoir étincelé dans sa combinaison de pilote privé. Nicky Catsburg, quant à lui, disputera sa première saison complète.

Polestar : La branche performance de Volvo débute son implication à long terme en WTCC avec deux S60 Polestar TC1 confiées aux stars du championnat scandinave Thed Björk et Fredrik Ekblom.

Trophée WTCC : Outre Bennani, Chilton et Demoustier, Tom Coronel est de retour pour une 12e saison en WTCC au volant de sa Chevrolet. Tout comme John Filippi, 21 ans depuis février, qui s’est attaché les services d’un nouveau coach, Yvan Muller. John Bryan-Meisner entame une nouvelle carrière après avoir gravi les échelons de la monoplace, René Münnich combinera WTCC et World RX, tandis que Zengő Motorsport alignera deux Honda Civic.

Un tour du Circuit Paul Ricard avec Yvan Muller

Yvan Muller tentera de remporter sa course à domicile, la semaine prochaine, lors de la manche d’ouverture du Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme sur le Circuit Paul Ricard, dans le sud de la France. Il nous les livres les secrets d’un tour rapide sur la piste de 3,841 kilomètres au volant de sa Citroën.

“Au départ, nous allons jusqu’au 5ème rapport et freinons à plus ou moins 120 mètres du Virage 1, que nous négocions en deuxième vitesse. Il faut immédiatement se rendre à la corde sur la droite car la traction est meilleure. On passe ensuite en 3ème pour le Virage 2, et en 4ème pour le 3. Il est important de sauter sur le vibreur dans celui-ci et le sacrifier un peu pour le Virage 4 qui est crucial puisqu’il précède la ligne droite Mistral.

Le Virage 4 est pris en deuxième vitesse, mais on se retrouve rapidement sur le sixième rapport dans la ligne droite, à fond jusqu’à 220 km/h, avant le Virage 5, la Courbe de Signes. C’est probablement mon virage préféré sur ce circuit car on le prend très vite avant de freiner fort pour le Virage 6, le Double Droite du Beausset, légèrement en pente.

Avec des pneus neufs, Signes se prend sans lâcher la pédale d’accélérateur, mais nous descendons ensuite en troisième vitesse pour le Double Droite du Beausset. C’est un endroit compliqué car il y a deux virages en un et l’arrière peut bloquer. Il faut placer la voiture de trois quart à la deuxième corde du Virage 6 pour rester le plus à droite possible de la piste et être bien positionné pour la suite. C’est une portion difficile, le virage est large au départ, se referme, et s’ouvre de nouveau.

Nous sommes en troisième et passons la quatrième pour le Virage 8 avant de repasser en troisième pour le 9. Il faut rester sur la gauche et sacrifier la sortie du Virage 9 pour être bien placé pour le 10, en seconde. C’est l’un des virages les plus lents de la saison. C’est aussi celui qui m’a coûté la pole position l’année dernière. J’étais plus rapide que Sébastien Loeb jusqu’au Virage 9, mais il a gagné du temps sur moi à cet endroit, donc je ferais en sorte d’y être meilleur cette fois. La difficulté de ce virage est la motricité en sortie. Après on passe les rapports jusqu’au cinquième sur la ligne d’arrivée. La piste du Paul Ricard est courte mais sympa même si je préférerais passer du V2 au V5 directement, comme avant.”

Les meilleurs endroits pour dépasser, selon Muller : “Les virages 1 et 10, mais si le pilote devant fait une erreur, alors il y a une opportunité au dans le 6e.”

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