Paddon : J’ai besoin de rouler

"Il m’était difficile d’avoir confiance et de bonnes sensations"

Par Franck Drui

4 novembre 2013 - 11:29
Paddon : J'ai besoin de rouler

Hayden Paddon pense qu’il a payé le prix d’un manque de roulage, en amont du Rallye d’Espagne, où il a fait ses débuts en Championnat du Monde des Rallyes.

Le Néo-Zélandais de 26 ans vise un volant à temps complet en WRC. Il espérait démontrer son talent lors de son apparition dans la Ford Fiesta RS d’usine pour attirer les équipes.

Il se classait huitième, rencontrant des difficultés à trouver un bon équilibre avec les réglages de la Fiesta RS durant la majorité du rallye. Il n’avait testé la voiture que brièvement sur asphalte auparavant et jamais sur terre.

Sur la première section d’asphalte, Paddon déclarait : « Nous apprécions cette expérience mais nous n’en tirons évidemment pas autant que nous le voudrions. Nous avons beaucoup de sous-virage et nous n’arrivons pas à atteindre la vitesse nécessaire dans les virages. Nous découvrons progressivement les réglages pour que la voiture soit plus efficace. »

Dimanche, le passage sur terre aurait dû mieux convenir à Paddon, qui empochait récemment son troisième titre de champion de Nouvelle-Zélande des Rallyes. Toutefois, il décrivait sa journée comme des « essais ».

« En roulant sur ma surface préférée, la terre, j’avais de grands espoirs sur ma performance. Néanmoins, comme nous n’avons jamais roulé sur cette surface avec la voiture, cela était une grande inconnue. Et nous nous en sommes rendu compte dès le premier virage de la première spéciale », déclarait Paddon.

« La Ford est une voiture fantastique et vraiment amusante. Cependant, en réglages terre, elle est différente de tout ce que j’ai pu conduire auparavant. Les énormes bras de suspensions font énormément bouger la voiture et il m’était difficile d’avoir confiance et de bonnes sensations avec la voiture. »

Après le rallye, Paddon déclarait qu’il avait beaucoup appris et que les chronos montraient sa progression. « Sur asphalte, nous sommes passés d’une seconde et demie au kilomètre à six dixièmes du vainqueur de spéciale. Sur terre, de 2,6 secondes au kilomètre à 1,1. Et nous savons exactement d’où vient la perte de temps : temps de roulage et manque d’essais. »

Pour le futur, Paddon se confiait : « Il y a encore beaucoup de chemin à faire et nous sommes dans l’inconnu quant à l’année prochaine. Nous voulons vraiment être en WRC en 2014. Cette expérience nous a appris que nous avons besoin de plus de roulage pour être compétitifs, et nous pouvons l’être. Nous devons désormais travailler dur, évaluer notre performance, apprendre et en ressortir plus fort. »

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