Olivier Pla : Une séance d’essais grandeur nature !

Avec la DeltaWing

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15 mars 2013 - 10:45
Olivier Pla : Une séance d'essais

Il y a tout juste un an, Olivier Pla décrochait la pole des 12 Heures de Sebring au volant d’une Morgan LMP2/OAK Racing. Changement d’auto cette année avec des débuts sur la revenante DeltaWing en compagnie du Britannique Andy Meyrick. C’est un retour à la compétition pour l’auto qui a animé de la plus belle des façons la dernière édition du Petit Le Mans en rentrant dans le Top 5 à l’arrivée. Depuis, le moteur Nissan 1.6l a laissé place à un Elan 2.0 et Bridgestone a pris la place de Michelin. Le programme a été remis en route il y a seulement quelques semaines, d’où un temps d’adaptation. C’est ce que nous confirme le Toulousain : « Il faut que tout se remette en place. Le programme s’est décidé assez tard et il y a encore un mois et demi, il n’y avait ni pneus ni moteur. On ne peut pas demander l’impossible en un laps de temps aussi court. L’équipe prend cette course comme une séance d’essais grandeur nature. »

« La DeltaWing est incomparable par rapport aux autres autos que je connais » poursuit le pilote OAK Racing en Championnat du Monde d’Endurance. « La DeltaWing est très rigide de l’avant et soft de l’arrière. Il faut être très prudent en entrée de virage car une faute peut vite arriver, notamment lors d’une manœuvre de dépassement. Il faut être patient et attendre selon les cas. C’est pour moi un nouveau challenge et je suis content de faire partie d’un tel programme. Avant les essais de nuit, je n’ai bouclé qu’une bonne vingtaine de tours car nous avons connu quelques soucis de refroidissement. L’équipe a travaillé durement le sujet et nous avons pu boucler une séance sans connaître le moindre souci. C’est plutôt positif pour la suite. »

Le pilotage de la #0 est foncièrement différent de celui d’une P2 : « On ne sent pas le couple du turbo. La DeltaWing prend sa pointe de vitesse progressivement, l’accélération étant linéaire. La confiance avec la voiture se fait petit à petit et il faut en trouver la limite. Je pense que le circuit de Sebring est moins adapté à l’auto que Road Atlanta. Nous sommes plutôt rapides en ligne droite, ce qui est plus facile pour dépasser les LMPC et GTC. Il faut toujours avoir en tête que l’arrière est plus large que l’avant, ce qui n’est pas naturel. Il faut aussi être très précautionneux avec les gros vibreurs comme ceux des Turn 2 et 3. »

Avec des temps comparables à ceux d’une LMP2 au Mans puis à Road Atlanta, la DeltaWing roule ici face aux Audi, HPD et Lola du fait du changement de cylindrée : « Ce n’est ni une LMP1 ni une LMP2. Le moteur n’a rien à voir avec celui d’une LMP1 essence actuelle. L’auto ne demande qu’à être développée et elle a prouvé l’an dernier qu’elle avait un fort potentiel. »

Propos recueillis par Laurent Mercier

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